Commerce international : Ensemble des flux de biens et services faisant l'objet d'un échange entre des espaces économiques nationaux (mesuré par les exportations/importations mondiales). Commerce international et production des firme multinationales à l'étranger doivent être rigoureusement distingués. L'étude des faits stylisés montre que les échanges mondiaux progressent plus vite que la production mondiale, mais que la production à l'étranger des multinationales augmente à son tour plus vite que ces échanges. La nature du commerce international s'en trouve affectée, ce dont devront rendre compte les théories explicatives. À la base de ces dernières, la théorie classique du commerce international montre qu'il n'est pas un jeu à somme nulle : la spécialisation des pays et l'échange sont à l'origine d'un gain net, ayant pour contrepartie des effets redistributifs au sein des pays se spécialisant. Ne permettant pas d'introduire de façon satisfaisante l'imperfection de la concurrence ou les rendements croissants, et confrontée à des problèmes de validation empirique, la théorie classique a néanmoins laissé la place à la nouvelle théorie du commerce international.
Commerce intra-firme : Echanges internes aux FMN (de la maison mère à une filiale ou entre filiales). Les prix de transfert ne sont alors pas les prix de marché. Ils peuvent être manipulés pour localiser les bénéfices là où la fiscalité est la plus accueillante.
Commerce interbranche : Echange de biens et services différents entre pays de spécialisation différente.
Commerce intrabranche : Echange de biens et services similaires entre pays à spécialisation proche.
Division internationale du travail (DIT) : processus de répartition des activités productives entre pays. A l’image de la célèbre manufacture d’épingles dépeinte par Adam Smith (La Richesse des nations, 1776), dans laquelle chaque ouvrier était spécialisé dans une tâche précise participant à la production de l’atelier, la notion de division internationale du travail (DIT) fait référence à la spécialisation des économies nationales dans des activités particulières, laquelle donne lieu à des échanges commerciaux. La participation à la DIT implique, en effet, dans un pays, l’abandon (total ou partiel) des activités les moins efficaces économiquement, qui sont concurrencés par les importations, et l’affectation des ressources libérées (hommes, capitaux, ressources naturelles) aux activités les plus efficaces, dont le produit sera exporté.
Décomposition internationale des processus productifs (ou parfois Division internationale du processus productif) : processus qui consiste à décomposer la fabrication des diverses pièces d'un produit dans des pays différents en fonction de leurs avantages comparatifs. Elle a donné naissance à un commerce international de pièces et de composants et à des réexportations de produits finis après montage.
Firme multinationale (synonyme : Firme transnationale) : entreprise implantée dans plusieurs pays au moyen de filiales dont elle détient tout ou partie du capital. Une part importante de son activité (chiffre d'affaires) est réalisée en dehors de son pays d'origine. Pour l'INSEE, une multinationale implantée en France est "un groupe de sociétés ayant au moins une unité légale en France et une à l'étranger".
Investissement direct à l’étranger (IDE) : Selon l’INSEE, les investissements directs étrangers sont les investissements qu'une unité institutionnelle résidente d'une économie effectue dans le but d'acquérir un intérêt durable dans une unité institutionnelle résidente d'une autre économie et d'exercer une influence significative sur sa gestion dans le cadre d'une relation à long terme. Par convention, une relation d'investissement direct est établie dès lors qu'un investisseur acquiert au moins 10 % du capital social de la société investie. Les investissements directs comprennent non seulement l'opération initiale qui établit la relation entre les deux unités, mais également toutes les opérations en capital ultérieures entre elles et entre les unités institutionnelles apparentées, qu'elles soient ou non constituées en sociétés.
Libre-échange : doctrine s’appuyant sur la théorie des avantages comparatifs prônant l’abaissement puis la disparition de tout obstacle douanier (quotas), fiscal (taxe), monétaire (monnaie sous-évaluée) ou règlementaire (normes environnementales, qualité) dans les échanges internationaux afin de les faciliter dans une « concurrence libre et non faussée » au bénéfice de tous les participants (gain à l’échange).
Mondialisation : processus qui tend vers la circulation accrue des biens, des capitaux, des hommes, mais aussi des informations, des valeurs, et des normes entre les pays. Elle n’est donc pas qu’économique, financière ou commerciale mais aussi culturelle.
Multilatéralisme : Système de relations internationales qui privilégie les négociations, les engagements réciproques, les coopérations, les accords entre plus de deux pays, dans le but d'instaurer des règles communes. Il s'oppose à l'unilatéralisme (action d'un seul Etat) et au bilatéralisme (relations entre deux Etats). Bien que présent dans divers traités internationaux antérieurs, le concept de multilatéralisme s'est surtout développé après la Seconde Guerre mondiale, comme une alternative à la guerre et au désordre des relations interétatiques dû à l'absence de gouvernement mondial. Il s'est notamment concrétisé avec la création de l'ONU et les accords de Bretton Woods. Exemples d'organisations fondées sur le multilatéralisme : OTAN, OMC (Organisation mondiale du Commerce), OEA (Organisation des Etats américains), OUA (Organisation de l'unité africaine), etc.
Ouverture commerciale : relation d'une économie avec le reste du monde à travers le commerce.
Protectionnisme : Ensemble des barrières (tarifaires et non tarifaires) qui protègent la production nationale de la concurrence étrangère.
Valeur ajoutée : Indicateur économique qui mesure la valeur ou la richesse créée par une entreprise, un secteur d'activité ou un agent économique au cours d'une période donnée. Par convention, la valeur ajoutée est définie comme la différence entre la valeur finale de la production (valorisée par le chiffre d'affaires) et la valeur des biens qui ont été consommés par le processus de production (consommations intermédiaires, comme les matières premières). Elle quantifie l'accroissement de valeur que l'entreprise apporte du fait de son activité aux biens et services intermédiaires qui proviennent de tiers (ses fournisseurs).