Coûts de transaction : il s’agit de l’ensemble des dépenses qu’implique toute transaction marchande au-delà du prix d’achat ou de vente d’un bien, ou, dans ce cas précis, d’un service financier. Le transfert de droits de propriété et d’usage des services financiers implique des frais non inclus dans le prix : coûts de rechercher et d’annonce correspondant à la mise en contact des agents à capacité de financement, coûts de négociation sur le taux d’intérêt, coûts de rédaction des contrats et de contrôle de l’exécution.
Escompte commercial : exemple : une entreprise, détentrice d’une créance commerciale à court terme (d’échéance en principe non supérieure à trois mois) sur l’un de ses clients, cède, sans attendre l’échéance, cette créance à la banque. Celle-ci l’achète à un prix égal au montant de la créance, diminué d’une somme, appelée escompte commercial, fonction du taux d’escompte de la banque et de la durée restant à couvrir jusqu’à l’échéance. La banque effectue le paiement en créditant le compte de l’entreprise, c’est-à-dire en créant de la monnaie scripturale au bénéfice de celle-ci. La monnaie ainsi créée a pour contrepartie le crédit consenti par la banque à l’entreprise à travers l’escompte de la créance commerciale. Cette créance n’est pas elle-même de la monnaie, mais elle sert de base à une opération de création monétaire : c’est pourquoi on parle de monétisation de créances, selon l’expression de J. Denizet. Les banques participent à la création monétaire par le crédit : dans une opération de crédit, la banque crédite le compte du bénéficiaire et met à sa disposition de la monnaie scripturale ; « les crédits font les dépôts » (loans make deposits).
Equation de Cambridge : une autre version de la théorie quantitative se présente sous la forme de ce que l'on appelle l'équation de Cambridge (A Marshall et A Pigou) : sous cette forme l'équation devient une équation de demande de monnaie : Soit : M = K.PY où Y est le revenu réel et K = 1 / V qui représente l'inverse de la vitesse de circulation de la monnaie, c'est-à-dire le nombre de transactions effectuées par période ou le délai moyen de rétention de l'encaisse liquide. Ainsi pour K donné, la masse monétaire demandée est proportionnelle au produit en valeur. Ceci implique bien entendu, que la monnaie ne soit pas demandée pour elle-même, c'est-à-dire qu'elle serve intégralement à financer le produit en valeur à son niveau donné.
Marché financier : il est une composante du marché des capitaux, lieu d’émission et d’échange des valeurs mobilières (actions et obligations). On distingue le marché primaire et le marché secondaire. Sur le premier, les entreprises émettent des titres, tandis que sur le marché secondaire, les opérateurs procèdent à des échanges des titres déjà émis. Pour le premier, on parle du marché du neuf et du marché de l’occasion pour le marché secondaire.
Marché monétaire : il est également une composante du marché des capitaux sur lequel s’échangent des titres courts contre des liquidités. Ce marché constitue un point d’application de la politique monétaire. Depuis les réformes de 1986, ce marché est séparé en deux compartiments : le marché interbancaire, réservé aux banques commerciales et le marché des créances courtes négociables ouvert aux entreprises qui peuvent y trouver des liquidités ou y placer des fonds. Etant donné le montant élevé des titres, le marché est en fait réservé aux gros opérateurs. Le marché monétaire est un lieu privilégié de régulation de la création de monnaie car la Banque centrale peut agir sur l’alimentation en liquidités et sur le taux d’intérêt du marché. la Banque centrale agit sur l’alimentation en liquidités et sur le taux d’intérêt du marché. Le T4M ou TMM (taux moyen mensuel) est la moyenne arithmétique des taux moyens pondérés (TMP) calculés tous les jours sur le marché monétaire.
Monnaie bancaire : on appelle monnaie bancaire la monnaie émise par les établissements de crédit et elle a toujours une forme scripturale.
Monnaie centrale : on appelle monnaie centrale (quelle que soit sa forme) la monnaie émise par la Banque centrale d’un pays donné ou de plusieurs pays, comme c’est le cas au monde à ce jour, de la zone euro avec la Banque centrale européenne (BCE). Celle-ci est le ciment de l’édifice monétaire.
Monnaie scripturale : elle est celle qui est inscrite (scriptum, écrit) dans les comptes ou dépôts à vue gérés par les banques et à partir desquels leurs clients peuvent effectuer notamment des retraits en espèces. Ce n’est pas le chèque ni la carte bancaire, qui ne constitue que des techniques appropriées permettant de la mobiliser.
Placements (agrégats de la Banque de France) : la Banque de France publie des statistiques relatives aux agrégats de placements financiers des ménages et des entreprises. Ils suivent, eux, cette présentation : P1, l’épargne contractuelle (plans d’épargne-logement, plans d’épargne populaires), P2, les obligations et les parts d’OPCVM obligations et P3, les actions et les parts des OPCVM actions. On distingue trois types d’OPCVM (organisme de placement collectif en valeurs mobilières) : actions (OPCVM investis à 60% au moins sur un marché d’actions), monétaires (OPCVM constitués de valeurs monétaires (bons du Trésor, certificats de dépôts, billets de trésorerie, etc.) et obligations (OPCVM investis ou exposés sur un marché de taux). On parle d’EIT (endettement intérieur total) qui mesure tous les financements des agents non financiers résidents.
Prêteur en dernier ressort : La Banque centrale est qualifiée ainsi car elle assure, en cas de faillite d’une ou de plusieurs banques, la liquidité nécessaire de ces dernières. La Banque centrale a pour vocation d’éviter qu’une crise localisée ne se traduise par une crise de l’ensemble du système bancaire. Les problèmes d’une banque peuvent provoquer la méfiance des créanciers et entraîner des faillites en chaîne aussi, les autorités monétaires ont pour vocation de créer un filet de sécurité.
Valeur mobilière : il s’agit des de créance ou titre de propriété librement négociable dans le cadre d’un Bourse des valeurs, titres émis par les sociétés ou les pouvoirs publics. On distingue les actions émises par les sociétés et qui représentent un titre de propriété des obligations émises par les sociétés et l’Etat et qui constituent une créance.