Courbes d’indifférence
Pour un niveau d’utilité totale donné, il existe une infinité de combinaisons de ces deux biens ; chacune de ces combinaisons procure la même utilité au consommateur. La courbe d’indifférence est la courbe qui retrace toutes les combinaisons de deux biens procurant le même niveau d’utilité au consommateur. A chaque nouveau degré d’utilité correspond une nouvelle courbe d’indifférence ; plus l’utilité est élevée plus la courbe d’indifférence est éloignée de l’origine. Le consommateur est contraint par un budget ; il choisira la combinaison représentée par l’intersection entre la droite de budget et la courbe d’indifférence la plus éloignée de l’origine.
Si la demande globale du consommateur dépend surtout de son niveau de revenu, sa demande pour un bien particulier résulte essentiellement du prix de ce bien.
Le coût total renvoie à la somme des coûts engendrés par la production d’une quantité donnée de biens ou services.
Le coût moyen correspond à la division du coût total par la quantité produite.
La variation du coût total entraînée par la production d’une unité supplémentaire représente le coût marginal. Les coûts fixes sont des coûts qui s’imposent à l’entreprise, quel que soit le niveau de production (comme l’achat de locaux dont le coût ne varie pas, qu’on y produise 1ou 50unités). Les coûts variables dépendent du volume de production (il faut ainsi acheter plus de fil si l’on veut produire plus de T-shirts).
Choix de la combinaison productive
Compte tenu des contraintes techniques qui pèsent sur l’entreprise, il existe plusieurs combinaisons qui per- mettent de produire un certain volume de production. Les entreprises vont choisir la combinaison qui minimise les coût de production pour un niveau de gamme donné.
Si le volume de production vient à varier, cette combinaison n’est plus nécessairement optimale, mais il est com- pliqué de tout changer à court terme. En effet, la taille des locaux par exemple ne va pas pouvoir être modifiée fréquemment. L’entreprise va opter pour des locaux plus petits ou plus grands uniquement si les variations de la production sont durables. Dans un premier temps, l’entreprise va avant tout jouer sur le facteur travail. Elle reverra la combinaison dans son ensemble à plus long terme, si le changement de volume de production s’avère pérenne.
Les facteurs de production
Les organisations productives utilisent aussi des facteurs de production : ce sont les moyens mis en œuvre pour produire un bien. On distingue habituellement deux facteurs principaux : le travail et le capital. Pour produire et vendre du pain, les boulangeries utilisent ainsi, en plus des différentes consommations intermédiaires, des machines (par exemple, le four à pain) et des travailleurs (comme la vendeuse). Dans certains cas, les ressources naturelles sont intégrées aux facteurs de production (importance de la terre dans la production de vin ou de pétrole, par exemple).
Loi des rendements décroissants
On considère généralement que les rendements marginaux sont décroissants : cette hypothèse est à l’origine de la loi des rendements marginaux décroissants. Cette loi est liée à un phénomène de saturation des facteurs de production qui se trouvent en quantité fixe. Prenons le cas d’un restaurant qui dispose d’un certain niveau fixe d’équipement (four, casseroles, etc.), ce qui correspond à son stock de capital. L’augmentation du nombre de per- sonnes qui travaillent en cuisine a un impact positif sur la quantité de plats fabriqués : 6 cuisiniers produisent plus que 3 cuisiniers. Cependant, à quantité d’équipement égale, 6 cuisiniers ne produiront pas deux fois plus que 3 cuisiniers puisqu’ils doivent se partager four et casseroles : l’existence de rendements marginaux décroissants signifie que la hausse de la production (ici, la hausse du nombre de plats cuisinés) qui résulte d’une hausse de la quantité de travail utilisée (ici, la hausse du nombre de cuisiniers) est de plus en plus faible. Il y a saturation au niveau de l’utilisation du capital, et la productivité marginale du travail est donc décroissante.
Maximisation du profit
Pour déterminer le niveau de production qui maximise son profit, le producteur va dans un premier temps éliminer tous les niveaux de production pour lesquels il produit à perte. Il va ensuite comparer ce que lui rapporterait chaque unité supplémentaire produite (recette marginale) au coût supplémentaire engendré par cette production (coût marginal). Un producteur qui a pour objectif de maximiser son profit décide de produire une unité supplémentaire tant que la recette marginale est supérieure ou égale au coût marginal : chaque unité supplémentaire augmente alors son profit, car elle lui rapporte plus que ce qu’elle lui coûte. Il s’arrêtera de produire quand la production d’une unité supplémentaire ne lui rapportera rien de plus, c’est- à-dire quand le coût marginal sera égal à la recette marginale.
Rendements d’échelle
Les rendements d’échelle mesurent l’effet de la variation de la quantité de tous les facteurs de production sur le volume de la production. S’il est difficile de modifier la quantité de certains facteurs à court terme (notamment le volume de capital), sur le long terme, il est possible d’ajuster la quantité de l’ensemble des facteurs. Des rendements d’échelle sont croissants si une hausse (par exemple un doublement) de la quantité des facteurs de production se traduit par une hausse plus que proportionnelle (par exemple un triplement) du volume de production. Le coût moyen de production décroît alors avec la quantité produite et il y a économies d’échelle. Des rendements d’échelle sont constants si la quantité produite augmente proportionnellement à la quantité de facteurs (le coût moyen est alors constant), et décroissants si la quantité produite augmente moins vite que la quantité des facteurs (le coût moyen augmente alors avec le volume produit). On considère souvent que les rendements d’échelle sont croissants pour de faibles niveaux de production, puis constants puis décroissants pour des niveaux élevés de production. Quand l’entreprise se développe et accroît son volume de production, il arrive un moment où une taille trop importante devient un handicap : le processus productif devient très complexe à organiser, l’information circule mal et le rendement des facteurs de production baisse. Il existe ainsi une taille optimale pour une entreprise, qui correspond à la taille pour laquelle les rendements d’échelle sont maximaux.