L’équilibre micro-économique du producteur et du consommateur - Dossier documentaire

Sommaire

Document 1. La rareté et l’allocation des ressources

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Si l’air, l’eau au bord d’un ruisseau ou la vue d’un paysage peuvent être consommés par l’un sans empêcher les autres d’en profiter, la plupart des biens sont rares. Leur consommation par l’un exclut celle par un autre. Une question essentielle pour l’organisation de nos sociétés est celle de la gestion de la rareté, celle des biens et services que nous voulons tous consommer ou posséder : de l’appartement que nous louons ou achetons, du pain que nous allons chercher chez le boulanger, des terres rares utilisées pour les alliages métalliques, les colorants ou les technologies vertes. Si la société peut diminuer la rareté -par des gains d’efficacité dans leur production, par l’innovation ou par le commerce- elle doit aussi la gérer en temps réel, au jour le jour ; ce qu’elle peut faire plus ou moins bien.

Historiquement la rareté a été gérée de façons multiples : la file d’attente (dans le cas de pénuries de biens vitaux tels que la nourriture ou l’essence) ; le tirage au sort (pour l’attribution de cartes de résident permanent – green cards- aux États-Unis, de places de concert quand la demande est excédentaire, de transplantations d’organes) ; l’approche administrative de distribution des biens (en établissant des publics prioritaires) ou de fixation de leurs prix en dessous du niveau qui équilibrerait l’offre et la demande pour le bien ; la corruption et le favoritisme ; la violence et les guerres ; et dernière approche, et non des moindres, le marché, qui n’est donc qu’une façon parmi d’autres de gérer la rareté. Si le marché prévaut aujourd’hui et alloue les ressources entre entreprises (B2B), entre entreprises et particuliers (commerce de détail) et entre particuliers (eBay), il n’en a en effet pas toujours été ainsi.

Source : Jean Tirole, Économie du bien commun, PUF, 2018.

Questions

1) En quoi la rareté est-elle au cœur du raisonnement économique ?

2) Qu’est-ce que l’allocation des ressources ?

3) Le marché est-il le seul instrument de l’allocation des ressources ?

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1.En quoi la rareté est-elle au cœur du raisonnement économique ?

La rareté est la propriété des biens économiques qui sont à la fois désirés par les agents économiques et disponibles en quantité limitée. Pour certains économistes, la rareté est inhérente à l’activité humaine et elle oblige à des choix concernant l’allocation des ressources.

2. Qu’est-ce que l’allocation des ressources ?

L’allocation des ressources productives est le processus par lequel les facteurs de production disponibles dans une économie sont alliés (ou affectés) aux différents usages économiques possibles. Sous certaines hypothèses, le jeu du marché et la variation des prix relatifs conduisent spontanément à une allocation optimale des ressources.

3. Le marché est-il le seul instrument de l’allocation des ressources ?

Dans une logique néoclassique, l’économie du bien-être considère que l’État peut être conduit à modifier l’allocation des ressources réalisée par le marché lorsque celle-ci n’est pas optimale, c’est-à-dire en cas de défaillance du marché. D’autres économistes considèrent que seule la planification économique peut réaliser une allocation des ressources qui satisfait les intérêts de la collectivité.

Mais il peut y avoir aussi d’autres phénomènes à l’œuvre comme la corruption et le favoritisme, ou bien la violence et les guerres, ainsi que des usages comme le tirage au sort. 

Document 2. L’économie : la science des choix

Facile

Choisir, c’est faire des sacrifices ou encore renoncer à tel projet, à tel produit, à tel mode de vie. Ainsi l’individu-consommateur qui dispose d’un budget donné, choisira de passer ses vacances aux Antilles plutôt que de refaire sa terrasse de jardin ; pour l’agriculteur-producteur, la substitution de la culture de l’avoine au blé lui fera renoncer aux recettes issues de la culture du blé ; pour l’État-entrepreneur, la construction d’un porte avion lui fera renoncer à la construction d’hôpitaux ou d’écoles. Ce que perd l’agent lorsqu’il fait un choix, c'est-à-dire la valeur correspondant à la possibilité qui n’est pas choisie, s’appelle le coût d’opportunité, coût de la renonciation ou encore coût du sacrifice. Finalement la rareté des ressources oblige à faire des choix ; elle empêche l’économie de produire toute l’avoine, tous les hôpitaux, toutes les écoles, tous les carrelages de terrasses que voudraient les consommateurs s’ils étaient offerts en quantités illimitées. Il faut donc décider de la quantité de travail et de capital à allouer à ces productions et qui ne pourront pas servir à d’autres ! L’allocation des ressources désigne l’ensemble des décisions concernant la répartition des ressources économiques rares parmi les différents secteurs de production et entre les sociétés et les organismes qui produisent des biens. Dans une économie de marché, les prix y jouent un rôle primordial : ainsi, si les consommateurs veulent manger plus de produits bio que n’en fournissent les producteurs, la rareté sera profitable à ses derniers qui pourront élever leurs prix ; ils détourneront une partie de leurs ressources (capital et travail) de la production de produits non bio, ce qui augmentera la production de produit bio.

Source : CNRS, 2017.

 

VRAI ou FAUX ?

a-    Les entreprises peuvent produire en quantités illimitées.

b-    Les ménages peuvent consommer en quantités illimitées.

c-    Les ressources des entreprises en capital et en travail sont limitées.

d-    Le budget des ménages est une contrainte de revenu.

e-    L’offre et la demande guident le niveau des prix.

f-    L’affectation des ressources pour produire se fait en fonction du niveau des prix dans une économie de marché.

g-    Pour une entreprise, la production d’un bien ou d’un service à l’aide de capital et de travail suppose que l’on renonce à l’utilisation des ces ressources pour produire d’autres biens et services.

h-    Pour un ménage, la consommation d’un bien ou d’un service suppose que l’on renonce à la consommation d’un autre bien ou service.

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VRAI ou FAUX ?

a-    Les entreprises peuvent produire en quantités illimitées. FAUX

b-    Les ménages peuvent consommer en quantités illimitées. FAUX

c-    Les ressources des entreprises en capital et en travail sont limitées. VRAI

d-    Le budget des ménages est une contrainte de revenu. VRAI

e-    L’offre et la demande guident le niveau des prix. VRAI

f-    L’affectation des ressources pour produire se fait en fonction du niveau des prix dans une économie de marché. VRAI

g-    Pour une entreprise, la production d’un bien ou d’un service à l’aide de capital et de travail suppose que l’on renonce à l’utilisation de ces ressources pour produire d’autres biens et services. VRAI

h-    Pour un ménage, la consommation d’un bien ou d’un service suppose que l’on renonce à la consommation d’un autre bien ou service. VRAI

Document 3. Les choix du consommateur sont limités

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Les systèmes d’économie de marché laissent aux individus et aux entreprises le soin de définir ce qu’ils veulent consommer et en quelle quantité. Comment prend-t-on ces décisions ? Dans le cas d’une personne ou d’une entreprise rationnelle, la première étape de l’analyse économique de tout choix consiste à identifier ce qui est possible, ce que les économistes appellent le domaine des choix possibles ou tout simplement le panier des options accessibles. Autrement dit, si l’on veut préparer un sandwich et si l’on ne dispose que de poulet et de thon dans son réfrigérateur, le domaine des choix possibles comprend un sandwich au poulet, un sandwich au thon ou pas de sandwich du tout. Un sandwich au jambon est en dehors du domaine accessible. Dans la plupart des situations économiques, les contraintes réellement pertinentes limitant les choix d’un individu ne sont pas la façon de garnir un sandwich, mais le temps et l’argent. Les contraintes liées à l’argent sont appelées contrainte budgétaire ; celles liées au temps sont des contraintes temporelles. Un milliardaire peut estimer que ses choix sont limités non par l’argent mais par le temps. Dans le cas d’un chômeur, en revanche, ses choix seront limités par le manque d’argent et non per le temps.

J. Stiglitz, C.E. Walsh, J.D. Lafay, Principes d’économie moderne, éd. De Boeck, sept. 2007.

Questions.

1) Pour quelles raisons les choix des consommateurs sont-ils limités ?

2) D’après le passage souligné, pour quelle raison la notion de rareté est-elle relative ?

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1) Pour quelles raisons les choix des consommateurs sont-ils limités ?

Les choix des consommateurs sont limités car ils viennent buter sur la contrainte de budget et sur celle du temps disponible (les journées font 24 heures).

Les agents économiques font des arbitrages inter-temporels entre des situations économiques différentes à des moments différents du temps. Par exemple, un agent économique va choisir entre la consommation de l’intégralité de son revenu (satisfaction immédiate) et l’épargne d’une partie de ce revenu (satisfaction future).

2) D’après le passage souligné, pour quelle raison la notion de rareté est-elle relative ?

La rareté est une notion relative car les contraintes sont différentes selon les individus, en fonction par exemple de leur niveau de revenu. D’autres individus peuvent être au contraire davantage contraints par le temps.

Document 4. L’évolution de la consommation selon l’INSEE (2013-2021)

Facile

 

 

Questions

1) Rappeler les déterminants de la demande

2) Quels sont les déterminants qui influencent la consommation en 2021 ?

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1. Rappeler les déterminants de la demande

Les déterminants de la demande sont le prix de vente, les prix des biens proches, les anticipations des agents, le niveau de revenu, les goûts et les préférences du consommateur.

2. Quels sont les déterminants qui influencent la consommation en 2021 ?

La consommation a chuté fortement en 2020 dans le cadre de la crise du COVID-19, en raison notamment des mesures de confinement et de la perte de revenu en raison de la dégradation du marché du travail (compensée par les mesures de chômage partiel). En raison des anticipations pessimistes des agents, l’épargne de précaution a donc augmenté.

Document 5. La productivité du travail.

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La productivité est la mesure de l’efficacité productive, c’est-à-dire de la production obtenue comparée aux moyens mis en œuvre pour la réaliser. Il existe de nombreux indicateurs de la productivité. Le plus significatif est la productivité du travail. Si toutes les personnes qui peuvent participer à la production ont un emploi, la seule manière d’accroître le niveau de vie est l’augmentation de la productivité du travail. Les différences dans le niveau de la productivité du travail constituent d’ailleurs la principale explication des écarts de niveau de vie entre populations. Mais la productivité du travail est liée aussi à l’utilisation de machines, de méthodes de production particulières, de connaissances techniques. Cet indicateur prend donc en compte d’autres éléments que le seul travail humain. Au niveau de l’entreprise, la productivité est un élément essentiel de la concurrence. En France une heure de travail ouvrier coûte, actuellement autour de 20 euros à l’employeur, toutes charges comprises. Ce même coût est d’environ 2,5 euros au Mexique, et 0,5 euros au Sri Lanka. Comment, dans ces conditions, les entreprises implantées en France peuvent-elles résister à la concurrence étrangère ? Tout simplement parce que la productivité française est plus élevée.

Source : Arnaud Parienty, Nathan, 2008.

Questions

1) Rappeler comment s’appelle la richesse réellement crée par une entreprise et comment elle se partage :

2) Qu’est-ce que la productivité du travail ?

3) D’où viennent les gains de productivité du travail ?

4) Quels sont les effets des gains de productivité sur l’évolution du niveau de vie ?

5) Quel est le handicap des entreprises françaises face à celles du Sri Lanka (faire un petit calcul pour le prouver)

6) Comment parviennent-elles à le surmonter ?

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1) Rappeler comment s’appelle la richesse réellement crée par une entreprise et comment elle se partage :

La richesse créée correspond à la valeur ajoutée c’est-à-dire la différence entre la valeur de la production et la valeur des consommations intermédiaires. Elle se partage entre les travailleurs qui touchent les revenus du travail, les entrepreneurs qui touchent les profits et l’État qui perçoit les impôts sur la production.

2) Qu’est-ce que la productivité du travail ?

La productivité du travail est le rapport entre les quantités produites et la quantité de facteur travail utilisée pour produire (mesurées soit par le nombre de travailleurs ou le nombre d’heures travaillées)

3) D’où viennent les gains de productivité du travail ?

Les gains de productivité du travail sont tirés soit de la hausse des quantités produites pour un même niveau de facteur travail utilisé, soit des mêmes quantités produites pour un niveau de facteur travail utilisé moins important.

4) Quels sont les effets des gains de productivité sur l’évolution du niveau de vie ?

Si la productivité du travail augmente, cela veut dire que les quantités produites par personne sont plus importantes, donc les individus vont pouvoir consommer un nombre plus important de biens et services. C’est donc une hausse du niveau de vie qui se produit.

5) Quel est le handicap des entreprises françaises face à celles du Sri Lanka (faire un petit calcul pour le prouver)

Le handicap des entreprises françaises se situe dans les écarts de coût du travail pour une heure de travail. On peut voir que le coût du travail en France est quarante fois supérieur à ce qu’il est au Sri Lanka.

6)  Comment parviennent-elles à le surmonter ?

Les entreprises françaises surmontent ce handicap en faisant des efforts de productivité et en jouant sur la qualité des produits et la compétitivité hors prix.

Document 6. La comparaison des coûts salariaux

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« Pourquoi certaines entreprises délocalisent-elles leur activité ? La réponse semble évidente : en raison des écarts en termes de coût du travail, dont elles cherchent à tirer profit pour se positionner avantageusement dans la concurrence mondiale dont l’intensité est croissante.

Preuves indiscutables : en 2013, un salarié français coûte, par heure, 27,7 euros, un salarié tchèque 5,4 euros, et un salarié lituanien 3,1 euros. Dans le premier cas, le rapport est de 1 à 5, dans le deuxième cas, de près de 1 à 9. L’écart est encore plus marqué si l’on élargit la comparaison à la Chine et à l’Inde : en 2011, le coût horaire dans l’industrie manufacturière est de 15,9 dollars en France, contre 0.4 dollar en Chine et 0.3 dollar en Inde. Le rapport grimpe à près de 1 pour 40 avec la Chine, à plus de 1 pour 50 avec l’Inde… Comment, dès lors, ne pas assister à des délocalisations ? Ou plutôt, devrait-on se demander, pourquoi reste-t-il encore des activités productives en France ?

Source : Olivier Bouba Olga, Les nouvelles géographies du capitalisme, éditions du Seuil, 2006, p 55

 

Questions.

1) Comment peut-on expliquer de tels écarts de coût du travail entre ces pays ? Est-ce seulement lié à des écarts de salaires ?

2) Vous êtes entrepreneur. Pour réaliser votre production, vous devez utiliser chaque mois l’équivalent de 10 000 heures de travail (le nombre de salariés employés variant en fonction de la durée légale du travail en vigueur dans chaque pays). Calculez la différence de coût mensuel qu’entraîne pour vous une localisation en 2013 en Lituanie plutôt qu’en France.

3) Même question en 2011 avec une localisation en Chine plutôt qu’en France.

4) A priori, quelle localisation allez-vous retenir ?

5) Qu’est-ce qui pourrait retenir une entreprise en France si on introduit d’autres critères de localisation ?

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1) Comment peut-on expliquer de tels écarts de coût du travail entre ces pays ? Est-ce seulement lié à des écarts de salaires ?

Les écarts de coût du travail ne proviennent pas seulement des écarts de salaires mais aussi du niveau des cotisations et des taxes sur le travail que paient les entreprises.

2) Vous êtes entrepreneur. Pour réaliser votre production, vous devez utiliser chaque mois l’équivalent de 10 000 heures de travail (le nombre de salariés employés variant en fonction de la durée légale du travail en vigueur dans chaque pays). Calculez la différence de coût mensuel qu’entraîne pour vous une localisation en 2013 en Lituanie plutôt qu’en France.

En 2013, une localisation en France coûterait 277 000 euros, tandis qu’en Lituanie elle coûterait mensuellement 31 000 euros : la différence est donc de 246 000 euros entre les deux localisations.

3) Même question en 2011 avec une localisation en Chine plutôt qu’en France.

En 2011, une localisation en France coûterait 159 000 euros, tandis qu’en Lituanie elle coûterait mensuellement 4 000 euros, soit un écart de 155 000 euros.

4) A priori, quelle localisation allez-vous retenir ?

La localisation en Lituanie en 2013 serait donc préférable et celle en Chine en 2011.

5) Qu’est-ce qui pourrait retenir une entreprise en France si on introduit d’autres critères de localisation ?

Ce qui pourrait retenir une entreprise en France serait la productivité du travail et la qualification de la main-d’œuvre capable de fabriquer des produits de qualité (capital humain). L’entreprise peut rester en France pour être à côté d’une clientèle proche qui dispose du pouvoir d’achat pour acheter les produits, ou à proximité de fournisseurs très importants pour l’entreprise.

Document 7. La théorie du producteur

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  • La théorie du producteur en microéconomie vise à répondre à certaines questions relatives à la production de biens et de services :
  • Quels biens et services sont nécessaires à la production ?
  • Quelles quantités de biens et de services peuvent être produites ? À partir d’une quantité donnée d’autres biens et services ?
  • Comment est organisée le processus de production ?
  • Comment produire efficacement ?

 

→ En résumé : que fait une firme et comment le fait-elle ?

 

  • En revanche, elle ne répond pas à certaines questions, tout aussi importantes :
  • Qui possède l’entreprise ? Sous quelles formes juridiques ?
  • Qui gère une entreprise au quotidien ?
  • Quelles relations contractuelles unissent les différents acteurs du processus de production ?

 

→ Disciplines complémentaires : gestion, sociologie des organisations, management, etc.

 

Source : Marianne Tenand, Théorie du producteur, Parisschoolofeconomics, 2021

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Marion Tenand (Paris School of Economics) donne une réponse générale à la question analysée par la théorie du producteur :

  • Une firme produit des biens ou services (les extrants, ou outputs) destinées à être consommés ou utilisés par d’autres entreprises ;
  • Pour cela, elle utilise des moyens ou facteurs de production (appel ́es intrants, ou inputs)
  • Le processus de transformation des inptus en outputs est appelé processus de production

On passe ainsi de la théorie du producteur (individuel) à l’analyse de l’offre de marché que l’on peut dériver par l’agrégation de l’offre d’une entreprise, qui résulte d’une décision individuelle

Document 8. Les coûts de production

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Voici un tableau récapitulant les coûts de production d’un atelier de fabrication de t-shirt de l’équipe nationale de rugby en fonction des quantités produites (le coût total correspond donc à l’addition des coûts fixes et des coûts variables).

Questions

1) Calculez le coût moyen c’est-à-dire le coût pour 1 maillot produit (colonne 3).

2) Comment évolue le coût moyen avec l’augmentation de la quantité produite ? Comment l’expliquer ?

3) Calculez le chiffre d’affaires c’est-à-dire la valeur de la production vendue sachant que chaque maillot est vendu 30 € (colonne 4)

4) Calculez le profit c’est-à-dire la différence entre le chiffre d’affaires (recettes totales) et le coût total (colonne 5)

5) Quelle quantité minimale de maillots l’entreprise doit- elle produire

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Voici un tableau récapitulant les coûts de production d’un atelier de fabrication de t-shirt de l’équipe nationale de rugby en fonction des quantités produites (le coût total correspond donc à l’addition des coûts fixes et des coûts variables).

1) Calculez le coût moyen c’est-à-dire le coût pour 1 maillot produit (colonne 3).

2) Comment évolue le coût moyen avec l’augmentation de la quantité produite ? Comment l’expliquer ?

3) Calculez le chiffre d’affaires c’est-à-dire la valeur de la production vendue sachant que chaque maillot est vendu 30 € (colonne 4)

4) Calculez le profit c’est-à-dire la différence entre le chiffre d’affaires et le coût total (colonne 5)

5) Quelle quantité minimale de maillots l’entreprise doit- elle produire ?

Elle doit produire au moins 900 maillots.

Document 9. A quelle notion correspond chacune de ces expressions ?

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  •  Les coûts indépendants des quantités produites.
  • La somme des coûts variables et des coûts fixes.
  •  Le coût total rapporté à la quantité produite.
  •  La baisse du coût unitaire lorsque la quantité produite augmente.
  • Le chiffre d’affaires dont on soustrait les coûts de production.

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- Les coûts indépendants des quantités produites.

Coûts fixes (machines, ordinateurs, robots…)

 

- La somme des coûts variables et des coûts fixes.

Coût variable + coût fixes = coût total

 

- Le coût total rapporté à la quantité produite.

Coût total / quantité produite = coût moyen

- La baisse du coût unitaire lorsque la quantité produite augmente.
Économies d’échelle : hausse de la taille de la production impliquant une baisse du coût unitaire

 

- Le chiffre d’affaires dont on soustrait les coûts de production.
Recette totale – coût total = Profit

Document 10. Les coûts d’un producteur de confitures

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1) Un producteur artisanal de confitures vend chaque pot de confiture 5€. De manière simplifiée, ses coûts de production s’élèvent chaque mois à : 2€ par pot de consommations intermédiaires diverses (fruits, sucre, eau, électricité, étiquettes…), 1 500€ de salaire et 10% de la valeur de chaque pot en impôt.

2) Le producteur de confitures peut-il se permettre de ne produire que 300 pots par mois ? Pourquoi ?


3) Quelle quantité minimale de pots de confiture le producteur devrait-il produire ? Pourquoi ?


4) L’arrivée d’un concurrent oblige notre producteur à baisser son prix de vente de 1€. Quelle conséquence cela a-t-il sur son chiffre d’affaires et sur la quantité minimale à produire ?

5) Si la demande de confitures adressée à notre producteur est de 800 pots par mois, que devra-t-il essayer de diminuer pour ne pas faire de pertes et à terme cesser sa production ?

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Un producteur artisanal de confitures vend chaque pot de confiture 5€. De manière simplifiée, ses coûts de production s’élèvent chaque mois à : 2€ par pot de consommations intermédiaires diverses (fruits, sucre, eau, électricité, étiquettes…), 1 500€ de salaire et 10% de la valeur de chaque pot en impôt.

 

1) Complétez le tableau suivant :

2) Le producteur de confitures peut-il se permettre de ne produire que 300 pots par mois ? Pourquoi ?

Il ne peut pas se permettre de ne vendre que 300 pots de confiture, car il réaliserait une perte de 750 euros


3) Quelle quantité minimale de pots de confiture le producteur devrait-il produire ? Pourquoi ?

Il devrait produire 800 pots de confiture pour réaliser des profits


4) L’arrivée d’un concurrent oblige notre producteur à baisser son prix de vente de 1€. Quelle conséquence cela a-t-il sur son chiffre d’affaires et sur la quantité minimale à produire ?

A 4 euros, pour 800 pots, son chiffre d’affaires passe à 3200 euros, et il fait une perte de 200 euros, mais à 1000 pots, il équilibre juste ses comptes (recette totale = coût total).

 

5) Si la demande de confitures adressée à notre producteur est de 800 pots par mois, que devra-t-il essayer de diminuer pour ne pas faire de pertes et à terme cesser sa production ?

Il devra essayer de baisser ses prix ou son coût total (notamment les coûts variables)

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