Question 2. Comprendre comment la diversité des configurations familiales modifie les conditions de la socialisation des enfants et des adolescents.

Sommaire

La diversité des configurations familiales modifie les conditions de la socialisation des enfants et des adolescents. 

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Selon l’Insee, la France comptait 29 millions de ménages en 2015. Un ménage désigne l'ensemble des occupants d'un même logement (sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté). Plus nombreux, les ménages sont aussi de plus en plus petits.

Une famille est la partie d'un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée :

  • soit d'un couple vivant au sein du ménage, avec le cas échéant son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage.
  • soit d'un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage (famille monoparentale).

En France, on dénombre près de 8,0 millions de familles avec enfants mineurs (8035200 en 2015). Les trois quarts vivent au sein d’un couple même si le nombre de couples avec enfants a un peu baissé. Sur les 8,0 millions de familles avec enfants mineurs près de 23 % sont des familles monoparentales (famille comprenant un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires n'ayant pas d'enfant) en 2015 contre 12 % en 1990. Soulignons que dans 84 % des cas, les enfants résident principalement avec leur mère.

La monoparentalité n’est pas un phénomène nouveau mais ses causes ont changé : le veuvage est moins à l’origine des familles monoparentales que les divorces (ou les séparations) de couples.

Les familles monoparentales peuvent devenir des familles recomposées, celles-ci comprennent un couple d'adultes, mariés ou non, et au moins un enfant né d'une union précédente de l'un des conjoints. Les enfants qui vivent avec leurs parents et des demi-frères ou demi-sœurs font aussi partie d'une famille recomposée.

a

Si la famille traditionnelle reste dominante, la monoparentalité devient un « parcours » de la famille : elle est une étape de l’histoire familiale car la rupture d’une union s’accompagne souvent d’une remise en couple.

Les transformations des formes familiales obligent aussi à distinguer la mère et le père mais aussi les beaux-parents, les membres de la fratrie recomposée, etc. comme agents de socialisation.

Ainsi, l’initiation aux pratiques culturelles dépend d’influences culturelles opposant les sphères privilégiées des parents (activités artistiques et sportives) et celles des copains (jeux vidéo, musiques). Notons que les recompositions familiales entraînent donc à la fois un nombre d’adultes et d’enfants plus nombreux à intervenir dans les processus de socialisation familiaux et la construction individuelle.

L’origine géographique des parents joue aussi un rôle important dans la socialisation et l’identité des enfants. Le choix des prénoms des enfants, par exemple, varie selon le lieu de naissance des parents.

Les dynamiques sociales s’expliquent donc en croisant la question des générations, des âges, du genre et de l’origine sociale et géographique.

Documents et exercices

Document 7. Répartition des enfants selon le type de famille et le nombre de parents avec qui ils vivent principalement

Facile

Question 1 : Qu’est-ce qu’une famille pour le statisticien ? Définissez les termes « famille traditionnelle », « famille monoparentale », « famille recomposée »,

Question 2 : Présentez les données de la dernière colonne « Ensemble »

Question 3 : Présentez les données de la ligne « Famille recomposée »

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Question 1 : Qu’est-ce qu’une famille pour le statisticien ? Définissez les termes « famille traditionnelle », « famille monoparentale », « famille recomposée »,

Question 2 : Présentez les données de la dernière colonne « Ensemble »

Selon l’Insee, 13,7 millions d’enfants mineurs résident en France métropolitaine en 2011. Parmi eux, 9,8 millions vivent principalement dans une famille « traditionnelle » (71% des familles), c’est-à-dire avec leurs deux parents sans demi-frère ni demi-sœur, 2,5 millions sont en famille monoparentale (18% des familles) et 1,5 million en famille recomposée (11% des familles).

Question 3 : Présentez les données de la ligne « Famille recomposée »

Selon l’Insee, 1476000 enfants mineurs résident en France métropolitaine en 2011 vivent en famille recomposée.

Parmi eux, 530 000 sont les enfants du couple actuel et vivent donc avec leurs deux parents et des demi-frères ou demi-sœurs, et 950 000 vivent avec un seul parent et un beau-parent.

Document 8. Vivre dans plusieurs configurations familiales

Facile

Vivre dans plusieurs configurations familiales

 

En 2011, parmi les 13,7 millions d’enfants mineurs résidant en France métropolitaine, 900 000 vivent principalement avec un seul de leurs parents et une partie du temps chez leur autre parent. Ils peuvent vivre dans des configurations familiales différentes chez l’un et l’autre de leurs parents.

En changeant de résidence, ils peuvent modifier à certains moments la situation familiale d’autres enfants mineurs. Ainsi, 140 000 enfants en famille « traditionnelle » vivent une partie du temps en famille recomposée, quand des demi-frères ou demi-sœurs résidant ailleurs la plupart du temps viennent résider avec eux.

Inversement, entre 90 000 et 120 000 enfants de familles recomposées vivant avec leurs deux parents se retrouvent, une partie du temps, en famille « traditionnelle », lorsque leurs demi-frères ou demi-sœurs vont chez leur autre parent.

La multirésidence d’adultes peut également modifier, une partie du temps, la configuration familiale d’enfants mineurs. Par exemple, 80 000 enfants vivent avec un seul parent même si leurs deux parents sont en couple, car leurs deux parents ne cohabitent pas.

La famille monoparentale prend, une partie du temps, la forme d’une famille « traditionnelle », lorsque ce deuxième parent vit dans le logement. Du point de vue des adultes, 330 000 parents, essentiellement des pères, vivent une partie du temps en famille monoparentale quand leurs enfants les rejoignent alors qu’ils vivent principalement sans conjoint ni enfant. Cela concerne 490 000 enfants mineurs.

Vivre dans plusieurs configurations familiales

Aude Lapinte et Guillemette Buisson, Insee, Insee Première, n°1647 (2017)

 

 

Question 1 : Définissez les termes « famille traditionnelle », « famille monoparentale », « famille recomposée »,

Question 2 : Quels sont les effets d’une multi-résidence sur la socialisation des enfants ?

Question 3 : Selon les auteurs, doit-on opposer « famille traditionnelle » et « famille monoparentale » ?

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Vivre dans plusieurs configurations familiales

Question 1 : Définissez les termes « famille traditionnelle », « famille monoparentale », « famille recomposée »,

Réponse 1

Question 2 : Quels sont les effets d’une multi-résidence sur la socialisation des enfants ?

Réponse 2

La multi-résidence d’adultes peut également modifier, une partie du temps, la configuration familiale d’enfants mineurs. Par exemple, 80 000 enfants vivent avec un seul parent même si leurs deux parents sont en couple, car leurs deux parents ne cohabitent pas.

 

Question 3 : Selon les auteurs, doit-on opposer « famille traditionnelle » et « famille monoparentale » ?

Réponse 3

Une famille traditionnelle est une famille composée d’un couple et d’enfants nés de cette union (ou adoptés ensemble) et partageant le même logement.

Une famille monoparentale comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires (n'ayant pas d'enfant).

La famille monoparentale n’est pas une famille traditionnelle mais, elle peut en prendre la forme lorsque le deuxième parent vit dans le logement.

Document 9. Les initiateurs d’une pratique pour les enfants de 11 ans sont multiples : parents, membre de la fratrie ou copains.

Facile

Question 1 : Faites une phrase avec les deux premières lignes du tableau

Question 2 : Que pouvez-vous déduire de ce tableau sur le rôle respectif des parents, de la fratrie et des copains dans l’initiation des jeunes enfants ?

Question 3 : La socialisation culturelle est-elle liée à la taille de la fratrie ?

 

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Question 1 : Faites une phrase avec les deux premières lignes du tableau

Réponse 1

Les initiateurs d’une pratique pour les enfants de 11 ans sont multiples : parents, membre de la fratrie ou copains.

Selon l’Enquête culture, en 2008, le choix d’une station de radio préférée par un enfant de 11 ans est fortement influencé par la fratrie (26%) et la famille (24,5%) plus que par les copains (10,5%).

Ainsi, plus d’un enfant sur quatre a découvert sa station de radio préférée par l’entremise d’un frère ou d’une sœur. C’est l’inverse pour le « jeu vidéo préféré » où l’initiation faite avec un copain (20%) est nettement supérieure à celle faite avec un membre de la fratrie (15,5%) ou un des parents (7%).

 

Question 2 : Que pouvez-vous déduire de ce tableau sur le rôle respectif des parents, de la fratrie et des copains dans l’initiation des jeunes enfants ?

Réponse 2

Dès la fin de l’école primaire (11 ans) les initiations des enfants sont multiples et la socialisation aux pratiques culturelles est le fait de nombreux acteurs : les parents, la fratrie (frères et sœurs) et les copains. Tous influencent le jeune en lui transmettant leurs normes et leurs valeurs. On peut cependant noter que les parents restent prépondérants dans la transmission des passions et des activités d’engagement (activités artistiques et sportives) et que les copains sont importants dans la découverte des jeux vidéo, des musiques, des bandes dessinées. Les fratries occupent une place intermédiaire.

Ainsi, l’enquête saisit deux aspects de la socialisation aux pratiques culturelles : l’initiation et l’accompagnement. Les initiations dessinent les contours des influences culturelles opposant les sphères privilégiées des parents et celles des copains.

Question 3 : La socialisation culturelle est-elle liée à la taille de la fratrie ?

Réponse 3

La socialisation culturelle agit sous conditions.

Elle est étroitement dépendante de la taille de la fratrie. Les fratries de 2 à 3 enfants «produisent» une diversité de pratiques bien supérieure à celle des enfants uniques.

Cet effet positif tend à baisser dans les fratries de quatre enfants et plus.

Le rang dans la fratrie joue également. Les cadets sont en contact avec des modèles culturels que les aînés ont structurés après choix et rejets. Les plus jeunes sont exposés aux pratiques des plus âgés.

 

Notons que la socialisation culturelle est aussi dépendante d’autres facteurs, tels que le sexe (les filles sont plus durablement sensibles aux influences familiales que les garçons) ou le milieu social (les enfants de cadres sont sensibles plus longtemps aux effets socialisateurs de la fratrie que les enfants d’ouvriers).

Document 10. L’influence des parents : le choix des prénoms

Facile

Quels prénoms les immigrés donnent-ils à leurs enfants en France ?

Le choix d’un prénom est affaire de goût parental, de norme sociale et de références culturelles. Mais qu’en est-il pour les immigrés et leurs enfants ?

Dans leur cas, le choix d’un prénom est un marqueur culturel. Beaucoup d’études interprètent comme une mesure de l’assimilation le degré de proximité de ces prénoms avec ceux de la population majoritaire (les personnes qui n’ont pas d’ascendance immigrée sur deux générations). (…) Examinons ici comment se transmettent les prénoms dans les familles d’immigrés de différentes origines vivant en France en analysant les données de l’enquête Trajectoires et Origines (TeO).

(…)

La religion a-t-elle une influence ?

Les musulmans gardent des prénoms spécifiques plus souvent que les personnes sans religion (1) et les chrétiens, et le degré de religiosité a une influence quelle que soit la religion.

Si, en moyenne, 23 % des petits-enfants d’immigrés maghrébins portent un prénom arabo-musulman, la proportion varie selon la religiosité des parents (graphique). Alors que des parents sans religion choisissent dans 7% des cas un prénom arabo-musulman pour leur enfant, ce sont 63% de ceux à forte religiosité (qui considèrent la religion comme très importante dans leur vie) qui le font. Ce n’est que dans ce cas que l’on constate une rétention culturelle à la troisième génération. On ne constate pas une dynamique similaire à la troisième génération pour les familles chrétiennes d’origine immigrée, car les prénoms qui leur seraient spécifiques sont communs avec ceux des familles majoritaires chrétiennes.

Conclusion

La convergence entre population majoritaire et descendants d’immigrés ne se fait pas autour de prénoms typiquement « français », mais de prénoms internationaux auxquels tous et toutes peuvent s’identifier. Il existe pourtant une transmission significative de prénoms associés à des origines maghrébines qui suivent deux registres différents. Tout d’abord une transmission dans la filiation des prénoms arabo-musulmans, en particulier dans les familles à forte religiosité ; mais également sous une forme d’innovation culturelle avec l’introduction de nouveaux prénoms

(Yanis, Rayane ou Lina) qui sont rapidement perçus comme d’origine maghrébine par la population majoritaire. En d’autres termes, pour la population d’origine maghrébine, l’invisibilisation des connotations culturelles des prénoms n’est pas complètement réalisée : Yanis n’est pas encore vu comme Enzo.

(1) Personnes qui dans l’enquête ont déclaré ne pas avoir de religion.

Quels prénoms les immigrés donnent-ils à leurs enfants en France ?

Baptiste Coulmont, Patrick Simon

Population et Sociétés, n° 565, avril 2019

Question 1 : Commentez le graphique

Question 2 : Qu’est-ce qu’un immigré ? Un descendant d’immigré ?

Question 3 : Quels sont les « deux registres » d’attribution de prénoms identifiés par les auteurs ?

Question 4 : La religion des parents a-t-elle une influence sur le choix des prénoms ?

Question 5 : Selon vous, le choix d’un prénom a-t-il des effets sociaux ?

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L’influence des parents : le choix des prénoms

 

Question 1 : Commentez le graphique

Réponse 1

Selon l’Enquête Trajectoires et Origines (TeO), lorsque qu’ils sont sans religion, 7% des parents d’immigrés maghrébins choisissent un prénom arabo-musulman pour leur enfant contre 63% pour les parents qui considèrent la religion comme très importante dans leur vie.

Si, en moyenne, 23 % des petits-enfants d’immigrés maghrébins portent un prénom arabo-musulman, la proportion varie selon le degré de religiosité de leurs parents.

Le degré de religiosité des parents a donc une influence sur le choix des prénoms des enfants. Ce constat effectué par les démographes et sociologues de l’Ined est valable quelle que soit la religion.

 

Question 2 : Qu’est-ce qu’un immigré ? Un descendant d’immigré ?

Réponse 2

Selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l'Intégration, un immigré est une personne née étrangère à l'étranger et résidant en France.

Les personnes nées françaises à l'étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées.

Les immigrés peuvent devenir français ou rester étrangers.

La qualité d'immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée même s'il devient français par acquisition.

C'est le pays de naissance, et non la nationalité à la naissance, qui définit l'origine géographique d'un immigré.

Un descendant d’immigré est une personne née et résidant en France ayant au moins un parent immigré.

Cette définition ne comprend pas les personnes elles-mêmes immigrées (notamment celles qui ont migré avec leurs parents).

Question 3 : Quels sont les « deux registres » d’attribution de prénoms identifiés par les auteurs ?

Réponse 3

Baptiste Coulmont et Patrick Simon soulignent qu’il existe une transmission significative de prénoms associés à des origines maghrébines selon deux registres différents :

1. une transmission dans la filiation des prénoms arabo-musulmans, en particulier dans les familles à forte religiosité ;

2. une transmission qui mobilise l’innovation culturelle avec l’introduction de nouveaux prénoms (Yanis, Rayane ou Lina).

 

Question 4 : La religion des parents a-t-elle une influence sur le choix des prénoms ?

Réponse 4

Selon Baptiste Coulmont et Patrick Simon, la religion des parents joue un rôle dans l’attribution des prénoms. Ainsi, les parents de religion musulmane gardent des prénoms spécifiques plus souvent que les personnes sans religion.

Le degré de religiosité ici une influence, quelle que soit la religion.

 

Question 5 : Selon vous, le choix d’un prénom a-t-il des effets sociaux ?

Réponse 5

Baptiste Coulmont et Patrick Simon soulignent que « le choix d’un prénom est un marqueur culturel ». Ils précisent aussi que le prénom porté peut protéger ou, au contraire, accentuer les discriminations. Ainsi, les enquêtes de testing montrent que des prénoms maghrébins, africains ou asiatiques ont des impacts négatifs sur des recruteurs, des agences immobilières ou des banques.

 

Document 11. L’évolution des unions

Facile

Question 1 : Commentez les dernières données du graphique

Question 2 : Qu’est-ce qu’un Pacte civil de solidarité (Pacs)

Question 3 : Quelles tendances peut-on esquisser avec ce graphique ?

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L’évolution des unions

 

Question 1 : Commentez les dernières données du graphique

Réponse 1

Selon l’Insee, 235 000 mariages ont été célébrés en 2018, dont 6 000 entre personnes de même sexe.

Selon le Ministère de la Justice, 194 000 pactes civils de solidarité (Pacs) ont été conclus en 2017.

 

Question 2 : Qu’est-ce qu’un Pacte civil de solidarité (Pacs)

Réponse 2

Le Pacte civil de solidarité (Pacs) est un contrat entre deux personnes majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune. Il est conclu au tribunal d’instance ou devant un notaire.

Depuis 1999, le Pacte civil de solidarité (Pacs) établit des droits et des obligations entre les deux contractants (cf. soutien matériel, solidarité de logement, droits sociaux, déclaration d’impôts, etc.).

Soulignons que le Pacs est sans effet sur les règles de filiation et de l'autorité parentale si l'un des contractants est déjà parent.

Le Pacs peut être dissous par la volonté de l'un ou des deux contractants. Il est automatiquement rompu par le mariage ou par le décès de l'un ou des deux contractants.

Question 3 : Quelles tendances peut-on esquisser avec ce graphique ?

Réponse 3

Selon l’Insee, plus de 300 000 mariages étaient célébrés en 2000. Le nombre de ce type d’union a continué de baisser pendant plus d’une décennie. Toutefois, il semblerait qu’il se stabilise autour de 235 000 mariages avec la possibilité des mariages entre personnes de même sexe à partir de 2013 et un léger rebond du nombre de mariages de personne de sexe différent.

Le nombre pactes civils de solidarité (Pacs) connait une tendance à la hausse depuis 2000 malgré la chute du nombre des contrats d’union civil signé en 2011 pour des raisons fiscales (cf. déclarations de revenus différentes).

Notons que, pour les couples de même sexe, le nombre de Pacs et de mariage fut relativement les même en 2016 et en 2017 (environ 6000).

Exercice 1. Activités langagières de la mère et du père avec l’enfant à 1 an

Facile

 

Questions 

1. Qu’est-ce que la socialisation primaire ?

2. Faite une phrase avec les histogrammes « »

3.Peut-on parler d’une plus grande implication des mères dans l’éducation des enfants de moins d’un an ?

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Questions 

1. Qu’est-ce que la socialisation primaire ?

La socialisation primaire est la socialisation se déroulant pendant l’enfance.

Les jeunes individus s’approprient donc, à travers les interactions qu’ils nouent au cours de leur vie, les normes, valeurs et rôles qui leurs permettent de vivre en société.

2. Faite une phrase avec les histogrammes « »

Selon la DEPS, 97 % des mères et 97 % des pères restent calmement avec leur enfant de moins d’un an en lui parlant en 2018. Et, 82% des mères lui parlent souvent contre 77% des pères.  

3.Peut-on parler d’une plus grande implication des mères dans l’éducation des enfants de moins d’un an ?

Selon l’étude longitudinale française depuis l’enfance (Elfe) sur la primo-socialisation par le langage on constate que certaines activités mobilisent quasiment autant le père que la mère (97 % des mères et 97 % des pères parlent à leur enfant). Toutefois, la différence est surtout marquée lorsqu’il s’agit de chanter des comptines ou lire des livres et beaucoup moins pour rester calment avec l’enfant en lui parlant. Dans ces deux activités, (lire des histoires et chanter des comptines), les mères sont, en moyenne, beaucoup plus impliquées que les pères. Elles sont près de deux fois plus nombreuses à lire souvent des livres à leur enfant (43% contre 24%), ou à lui chanter souvent des comptines (75% contre 42%) et, même pour une activité aussi courante que le fait de parler à l’enfant, elles le font plus souvent.

Exercice 2. Typologie des formes d’influence familiale selon les parcours familiaux

Difficile

Béatrice Boutchenik, Clotilde Coron, Sébastien Grobon, Céline Goffette et Louis‑André Vallet (2015) Quantifier l’influence totale de la famille d’origine sur le devenir scolaire et professionnel des individus, Économie et Statistique N° 477

 

Questions 

1. Qu’est-ce qu’une fratrie ?

2. Quel est, selon-vous, l’intérêt d’étudier une fratrie pour comprendre les processus de socialisation ?

3. Quel est, selon-vous, le sens du mot « cohésif » lorsque l’on étudie la socialisation des fratries ?

4. Méthode du sociologue : comment obtient-on une typologie qui distingue trois formes d’influence familiale ?

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1. Qu’est-ce qu’une fratrie ?

La fratrie est l’ensemble des frères et sœurs de la même famille.

2. Quel est, selon-vous, l’intérêt d’étudier une fratrie pour comprendre les processus de socialisation ?

La fratrie est l’ensemble des frères et sœurs de la même famille. L’étude de la fratrie permet d’étudier les parcours d’individus ayant connu une socialisation familiale similaire.

Elle permet de prendre en compte toutes les formes de transmission communes aux frères et sœurs… mais aussi les différences de trajectoires sociales (niveaux d’éducation, statut professionnel, etc.).

Elle permet de savoir si l’influence familiale amène les parcours des membres de la fratrie à se ressembler ou non. Et elle invite à se demander si les caractéristiques du milieu familial (diplôme, CSP, taille du ménage, etc.) se transmettent aux enfants.

3. Quel est, selon-vous, le sens du mot « cohésif » lorsque l’on étudie la socialisation des fratries ?

Lorsque les formes de transmission sont communes aux frères et sœurs, que les parcours des membres de la fratrie se ressemblent, ont dit que l’influence familiale est « cohésive ».

4. Méthode du sociologue : comment obtient-on une typologie qui distingue trois formes d’influence familiale ?

Les sociologues de l’Insee ont croisé deux dimensions d’analyse des parcours :

  • la proximité dans la fratrie (influence familiale cohésive)
  • et la proximité sociale aux parents (reproduction ou mobilité sociale).

Cette opération a permis de distingue trois types d’influence familiale : celle contribuant à la reproduction sociale, à la mobilité sociale de la fratrie ou à une différenciation des parcours.

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