On peut classer les individus selon leur situation face à l’emploi. On distingue ainsi les actifs des inactifs. Les actifs sont les individus qui occupent un emploi ou qui en recherchent un, tandis que les inactifs sont sans emploi et n’en cherchent pas. Les inactifs sont par exemple les étudiants, les chômeurs découragés, les retraités ou les hommes ou femmes au foyer. Parmi les actifs, ceux occupant un emploi sont appelés actifs occupés et ceux sans emploi mais qui en cherchent un sont les actifs inoccupés ou chômeurs.
Les actifs occupés peuvent être salariés, c’est-à-dire travailler pour un employeur en échange d’un salaire, ou travailler pour leur propre compte en étant travailleurs indépendants. Dans les deux cas, ils perçoivent une rémunération (Document 1).
La poursuite d’étude joue un rôle déterminant dans la future rémunération et dans l’accès à l’emploi.
Les statistiques montrent que plus le niveau de diplôme est élevé, plus le salaire est élevé (Document 2). Toutefois, les gains liés à la poursuite d’étude ne se mesurent pas seulement en gains monétaires, mais aussi en facilités d’accès à l’emploi.
Même si le diplôme ne garantit pas complètement d’échapper au chômage, l’obtention d’un diplôme limite néanmoins le risque d’être au chômage (Document 3).
Par ailleurs, être titulaire d’un diplôme du supérieur limite la précarité de l’emploi et le temps partiel subi (Document 4). Un emploi précaire est un emploi dont la durée est limitée dans le temps. Il peut s’agir par exemple de contrats à durée déterminée (CDD), de contrats d’intérim, d’apprentissage ou de stages. Ces emplois offrent des rémunérations incertaines, rendent plus difficile l’obtention d’un logement ou d’un prêt bancaire et ne donnent pas forcément accès aux assurances sociales comme l’assurance chômage. Le temps partiel subi est un emploi, qui peut être en CDI (contrat à durée indéterminée) ou en contrat à durée limitée, mais avec un temps de travail hebdomadaire inférieur à 35 heures. On dit qu’il est subi lorsque la personne qui l’occupe souhaiterait travailler à temps plein. Ce type d’emploi offre des salaires réduits et peut être occupé par des travailleurs appelés travailleurs pauvres car leur activité professionnelle ne leur permet pas d’échapper à la pauvreté.
Ainsi, l’obtention d’un diplôme limite les risques d’être au chômage et augmente les chances d’occuper un emploi stable et à temps plein.
La poursuite d’étude peut donc être considérée comme un investissement en capital humain.
Gary Becker est un économiste américain qui développe dans les années 1960 la théorie du capital humain (Document 6). Le capital humain est l’ensemble des connaissances et compétences accumulées par un individu et qui déterminent sa capacité à produire. Plus le capital humain d’un individu est élevé, plus il produit de valeur en un temps donné, autrement dit, plus sa productivité est importante. Cette productivité élevée est récompensée par un niveau de salaire élevé. Faire des études est donc un investissement en capital humain car cela augmente le niveau de connaissances et compétences et permet d’obtenir des rémunérations plus importantes. Le terme d’investissement implique qu’au départ, les études entraînent des coûts - coûts liés aux différents frais à supporter mais aussi coûts liés à l’entrée plus tardive dans la vie active (coût d’opportunité) (Document 5) - mais qu’en retour, elles offrent des avantages sur le marché du travail. Il s’agit de rémunérations plus élevées liées à la productivité plus forte, mais aussi, plus largement, de moindres risques d’être au chômage et d’occuper un emploi précaire ou à temps partiel subi.
Enfin, la poursuite d'études permet de réaliser ses capabilités.
La capabilité est un concept que l’on doit à l’économiste et philosophe indien Amartya Sen (Document 7). Elle correspond à la liberté pour un individu de choisir un mode de vie auquel il attribue de la valeur. Cela peut correspondre à un mode de vie qui satisfait des besoins primaires mais aussi qui permet de se déplacer librement, de pouvoir donner son opinion, de s’épanouir professionnellement… Le diplôme est un moyen de réaliser ses capabilités car il facilite l’accès à des ressources valorisées : emploi et rémunération stables qui permettent de choisir un logement (en location ou à l’achat), des loisirs, de faire des projets… De plus, un diplôme donne accès à des emplois qualifiés, ce qui peut laisser le choix entre différents employeurs ou différentes carrières. Plus largement, l’éducation renforce l’autonomie des individus, leur pouvoir d’émancipation, leur esprit critique.
Documents et exercices
Documents
Document 1: Quelques notions incontournables pour aborder le thème de l’emploi
Questions :
1) A l’aide de ce schéma, construisez une définition d’actif et une définition d’inactif.
2) Quel autre nom peut-on donner à un chômeur ?
3) Donnez un exemple de travailleurs indépendant.
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1) Actif : personne occupant un emploi ou étant à la recherche d’un emploi. Inactif : personne sans emploi et qui n’en cherche pas.
2) Un chômeur est un actif inoccupé.
3) Exemple de travailleurs indépendant : artisan boulanger, médecin libéral, commerçant…
Document 2 : Niveau de diplôme et niveau de salaire
Questions :
1) Faites des phrases donnant la signification de chacune des données entourées.
2) A l’aide d’un calcul de votre choix, comparez le salaire médian d’un diplômé du supérieur long au salaire médian d’un salarié sans diplôme ou ayant le diplôme national du brevet (DNB).
3) Quelle relation entre niveau de diplôme et niveau de salaire ce document met-il en évidence ?
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1) En 2016, en France, selon l’Insee, le salaire mensuel net médian des salariés à temps complet sortis de formation initiale depuis au moins un an, était de 2400 euros, ce qui signifie que 50% des salariés à temps complet percevaient un salaire inférieur à 1800 euros nets par mois et 50% percevaient un salaire net mensuel supérieur à ce montant. 50% des salariés à temps plein titulaire d’un diplôme supérieur courts et sortis de formation initiale depuis au moins un an, percevaient un salaire inférieur à 2000 euros nets par mois et 50% percevaient un salaire net mensuel supérieur à ce montant.
2) Deux possibilités :
- Calcul d’un écart en euros : 2400 – 1500 = 900 €. Le salaire mensuel net médian des salariés diplômés du supérieur long était 900 € plus élevé que celui des salariés sans diplôme ou ayant un DNB.
- Calcul d’un écart relatif : 2400 / 1500 = 1.6. Le salaire mensuel net médian des salariés diplômés du supérieur long était 1.6 fois plus élevé que celui des salariés sans diplôme ou ayant un DNB.
3) Plus le niveau de diplôme est élevé, plus le niveau de salaire est élevé.
Document 3 : Taux de chômage(1) en 2017 selon le niveau de diplôme
(1)Pourcentage de chômeurs dans la population active.
Champ : France, hors Mayotte, population des ménages, personnes actives de 15 ans ou plus.
Source: Insee, Enquête emploi
Questions :
1) Faites une phrase donnant la signification de la donnée en gras.
2) A l’aide d’un calcul de votre choix, comparez le taux de chômage des actifs sans diplôme ou ayant un CEP ou un brevet des collèges à celui des actifs ayant un diplôme supérieur ou égal à bac+2.
3) Quelle relation entre niveau de diplôme et chômage ce document met-il en évidence ?
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1) Faites une phrase donnant la signification de la donnée en gras.
En 2017, en France, selon l’Insee, sur 100 actifs sans diplôme ou ayant un CEP ou un brevet des collèges, 17 étaient au chômage.
2) A l’aide d’un calcul de votre choix, comparez le taux de chômage des actifs sans diplôme ou ayant un CEP ou un brevet des collèges à celui des actifs ayant un diplôme supérieur ou égal à bac+2.
Deux possibilités :
- Calcul d’un écart en points de % : 17 – 5.5 = 11.5 Le taux de chômage des actifs sans diplôme ou ayant un CEP ou un brevet des collèges est de 11.5 points de % supérieur à celui des actifs ayant un diplôme supérieur ou égal à bac+2.
- Calcul d’un écart relatif : 17 / 5.5 = 3 Le taux de chômage des actifs sans diplôme ou ayant un CEP ou un brevet des collèges est 3 fois supérieur à celui des actifs ayant un diplôme supérieur ou égal à bac+2.
3) Quelle relation entre niveau de diplôme et chômage ce document met-il en évidence ?
Plus le niveau de diplôme est élevé, moins les risques de chômage sont importants.
Document 4. Conditions d'emploi trois ans après la fin des études
(1)Emploi dont la durée est limitée dans le temps (ex : CDD, Intérim, stages, apprentissages)
(2)Hors santé social
Champ : jeunes occupant un emploi au terme de leur troisième année de vie active.
Source : En quête Génération 2013, Céreq 2017.
Questions :
1) Choisissez la bonne lecture de la donnée soulignée :
-
En 2016, en France, selon le Cereq, sur 100 jeunes sans diplôme, 6 étaient sans emploi.
-
En 2016, en France, selon le Cereq, sur 100 jeunes sans diplôme, 6 travaillaient à leur compte.
-
En 2016, en France, selon le Cereq, sur 100 jeunes sans diplôme et en emploi au terme de leur troisième année de vie active, 6 étaient travailleurs indépendants.
2) Faites un phrase donnant la signification de la donnée entourée.
3) Complétez le texte :
D’après cette étude du Céreq datant de 2016, plus le niveau de diplôme est élevé, plus les risques d’occuper un emploi à durée limitée sont …………., sauf pour les ……………… De plus, plus le niveau de diplôme est faible, plus les risques d’occuper un emploi à temps partiel subi sont …………….. Parmi les jeunes les plus diplômés, on constate une forte disparité selon le type de diplôme entre ……………….……………………… et …………………………………………….. : les premiers occupent une position privilégiée sur le marché du travail par rapport aux seconds.
Enfin, le niveau de diplôme semble avoir peu d’impact sur l’accès aux emplois ……………………..
4) Résumez les avantages d’avoir un diplôme, mis en évidence par ce document.
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1) Choisissez la bonne lecture de la donnée soulignée :
En 2016, en France, selon le Cereq, sur 100 jeunes sans diplôme et en emploi au terme de leur troisième année de vie active, 6 étaient travailleurs indépendants.
2) Faites un phrase donnant la signification de la donnée entourée.
En 2016, selon le Cereq, sur 100 jeunes en emploi au terme de leur troisième année de vie active et ayant un CAP ou BEP, 17 étaient à temps partiel subi, c’est-à-dire qu’ils travaillaient à temps partiel alors qu’ils désiraient travailler à temps plein.
3) Complétez le texte :
D’après cette étude du Céreq datant de 2016, plus le niveau de diplôme est élevé, plus les risques d’occuper un emploi à durée limitée sont faibles, sauf pour les doctorants. De plus, plus le niveau de diplôme est faible, plus les risques d’occuper un emploi à temps partiel subi sont élevés. Parmi les jeunes les plus diplômés, on constate une forte disparité selon le type de diplôme entre diplômés d’une école de commerce ou d’ingénieur et diplômés d’un doctorat : les premiers occupent une position privilégiée sur le marché du travail par rapport aux seconds. Enfin, le niveau de diplôme semble avoir peu d’impact sur l’accès aux emplois non-salariés.
4) Résumez les avantages d’avoir un diplôme, mis en évidence par ce document.
Avoir un diplôme augmente les chances d’obtenir un Contrat à Durée Indéterminée et donc limite les risques d’occuper des emplois précaires (CDD, intérim…). De plus, le diplôme diminue les risques de travailler à temps partiel subi.
Document 5 : Les études supérieures : un coût pour les familles
Les lycéens en classe de terminale commenceront à recevoir, à partir du 22 mai, les réponses à leurs vœux d’orientation déposés sur Parcoursup. Parmi les critères de choix qu’ils ont retenus, il en est un qu’on a souvent tendance, sinon à oublier du moins à sous-estimer, celui du coût des études supérieures.
Premier chiffre que révèle cette étude (1) : le budget global consacré par les familles françaises aux études supérieures est de 7 118 euros en moyenne par an et par enfant. Un montant qui inclut toutes les dépenses, directes et connexes (frais de scolarité, de logement, d’alimentation, de transport, etc.). Sans surprise, le choix de filières sélectives, comme les écoles de commerce (10 735 euros) et d’ingénieurs (9 733 euros), coûte nettement plus cher que celui de cycles courts et professionnalisant, comme le BTS (6 870 euros) ou de l’université (6 473 euros).
Un véritable choix d’investissement, donc, pour les parents d’élèves aspirant à poursuivre leurs études après le bac. Cette aspiration à la « méritocratie » conduirait huit familles sur dix à « anticiper les dépenses liées aux études, dont la moitié dès l’année de seconde », souligne Céline François, directrice marketing de Cofidis, qui estime qu’« une famille sur deux doit faire des arbitrages financiers et reporter certains projets, notamment dans les foyers ayant des contraintes budgétaires ».
Source : Etude Cofidis réalisée par l’institut CSA Research. Le Monde, 21 mai 2018.
Questions :
1) Distinguez les dépenses directes des dépenses connexes (indirectes) des études supérieures.
2) Quel est le budget moyen à prévoir pour passer un BTS (Bac+2) ou un diplôme d’ingénieur (Bac+5) ?
3) Expliquez le passage souligné.
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1) Distinguez les dépenses directes des dépenses connexes (indirectes) des études supérieures.
Les dépenses directes sont des dépenses directement liées à la scolarité : frais d’inscription, fournitures scolaires.
Les dépenses connexes (indirectes) sont des dépenses qui ne sont pas directement liées à la scolarité mais qui sont nécessaires pour qu’elle soit menée : frais de logement, frais de transport, d’alimentation….
2) Quel est le budget moyen à prévoir pour passer un BTS (Bac+2) ou un diplôme d’ingénieur (Bac+5) ?
Budget moyen à prévoir pour passer un BTS (Bac+2) : 6 870 * 2 = 13 740 €.
Budget moyen à prévoir pour passer un diplôme d’ingénieur (Bac+5) ? 9 733 * 5 = 48 665€ si l’école comprend une prépa intégrée ou 9 733 * 3 = 29 199 € si l’étudiant fait deux ans de classe préparatoire dans un établissement public avant d’entrer en école d’ingénieur.
3) Expliquez le passage souligné
La poursuite d’étude est un choix d’investissement car faire des études implique des coûts, parfois très élevés. Par ailleurs, on attend d’un investissement qu’il rapporte quelque chose. Or, comme nous l’avons vu précédemment, l’obtention d’un diplôme augmente le salaire et diminue les risques de chômage et de précarité.
Document 6 : La notion de capital humain
Pourquoi un étudiant titulaire d’un master est-il assuré de se voir proposer un salaire supérieur à un étudiant titulaire d’une licence ?
Parce que le premier est plus productif que le second, en raison d’un investissement plus important : telle est la réponse apportée par la théorie du capital humain, développée par Gary Becker. L’éducation est considérée comme un investissement, destiné à produire un revenu futur. Autrement dit, investir dans sa formation, c’est accumuler du capital, non pas matériel, mais humain. L’idée de base de cette théorie est que plus on dépense dans son éducation, plus cela rapporte de revenu. Le coût initial correspond à l’ensemble des frais liés à la scolarité proprement dite et au revenu salarial dont on se prive pendant le temps que l’on passe à se former. Le revenu est supposé dépendre de cette dépense initiale : plus le niveau de formation est élevé plus on peut escompter des salaires élevés, c’est-à-dire un retour sur investissement important. L’idée est que plus on est formé plus on est efficace, or le salaire dépend de la productivité.
Source : Dorothée Picon, « Est-on efficace parce qu’on a des diplômes, ou l’inverse ? », Sciences Humaines n° 205, juin 2009.
Questions :
1) Selon la théorie du capital humain, pour quelle raison un titulaire d’une Master est assuré de percevoir un salaire plus élevé qu’un titulaire d’une licence ?
2) Pourquoi faire des études peut être considéré comme un investissement ?
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1) Selon la théorie du capital humain, pour quelle raison un titulaire d’une Master est assuré de percevoir un salaire plus élevé qu’un titulaire d’une licence ?
Selon la théorie du capital humain un titulaire d’une Master est assuré de percevoir un salaire plus élevé qu’un titulaire d’une licence parce que sa productivité est plus élevée, c’est-à-dire parce qu’il produit plus de richesses en un temps donné (ex : par heure, par an). Cela est rétribué par l’employeur par un salaire plus élevé.
2) Pourquoi faire des études peut être considéré comme un investissement ?
Faire des études peut être considéré comme un investissement car cela nécessite des dépenses liées à la scolarité et implique de renoncer à une rémunération pendant le temps que l’on met à se former, mais en échange, la personne diplômée peut espérer en tirer des avantages et notamment un salaire plus élevé. On dit alors que faire des études est un investissement en capital humain.
Document 7 : La notion de capabilité
Amartya Sen, économiste et philosophe indien a développé le concept de capabilité pour évaluer le bien être d’une population. La capabilité désigne la liberté pour un individu de choisir un mode de vie auquel il attribue de la valeur. Il peut s’agir par exemple, d’un mode de vie qui satisfait des besoins élémentaires, comme manger à sa faim, avoir un toit, être en bonne santé mais aussi des besoins secondaires comme se déplacer librement, recevoir une éducation ou avoir les croyances que l’on souhaite. Une société est ainsi considérée comme juste lorsque tous les individus ont la liberté réelle d’utiliser les ressources à leur disposition afin d’accéder aux modes de vie qu’ils jugent estimables.
Source : Melchior
Questions :
1) Qu’est-ce que la capabilité selon Amartya Sen ?
2) Manger à sa faim, suffit-il à réaliser ses capabilités ?
3) A l’aide des documents précédents, montrez en quoi détenir un diplôme peut permettre de réaliser ses capabilités.
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1) Qu’est-ce que la capabilité selon Amartya Sen ?
Selon Amartya Sen la capabilité est la liberté pour un individu de choisir un mode de vie auquel il attribue de la valeur.
2) Manger à sa faim, suffit-il à réaliser ses capabilités ?
Manger à sa faim ne suffit pas à réaliser ses capabilités, car l’individu peut se voir contraint d’accepter des conditions de vie qu’il n’a pas choisi : il n’est pas libre de se déplacer, de pratiquer la religion de son choix ou d’exprimer ses opinions.
3) A l’aide des documents précédents, montrez en quoi détenir un diplôme peut permettre de réaliser ses capabilités.
Un diplôme limite les risques de chômage et donne ainsi accès à un emploi rémunéré. Il augmente aussi les chances d’occuper un emploi stable (CDI) et donc les chances de percevoir une rémunération stable. Cela permet aux diplômés de pouvoir accéder à des modes de vie qu’ils valorisent : avoir un toit et même accéder à la propriété, avoir des loisirs, partir en vacances, pouvoir faire des projets.
De plus, un diplôme donne accès à des emplois qualifiés, ce qui peut laisser le choix entre différents employeurs ou différentes carrières. Plus largement, l’éducation renforce l’autonomie des individus, leur pouvoir d’émancipation, leur esprit critique.
Exercices
Exercice 3 : Avantages du diplôme sur le marché du travail
Choisissez la ou les bonnes propositions :
1) Le salaire médian est:
a) le salaire perçu en moyenne par un individu d'une population donnée.
b) Le salaire perçu par 50% d'une population.
c) Le salaire en dessous duquel se situent 50% d'une population et au-dessus duquel se situent les 50 autres % de cette population.
2) Avoir un diplôme:
a) augmente le niveau de salaire.
b) diminue le niveau de salaire.
3) Le niveau de diplôme facilite l'accès à l'emploi car:
a) il diminue les risques d'être au chômage.
b) il augmente les risques d'occuper un emploi précaire.
c) il augmente la probabilité d'occuper un emploi non salarié.
d) il diminue les risques d'être à temps partiel subi.
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1) Le salaire médian est:
c) Le salaire en dessous duquel se situent 50% d'une population et au-dessus duquel se situent les 50 autres % de cette population.
2) Avoir un diplôme:
a) augmente le niveau de salaire.
3) Le niveau de diplôme facilite l'accès à l'emploi car:
a) il diminue les risques d'être au chômage.
d) il diminue les risques d'être à temps partiel subi.
Exercice 4 : Lire des % de répartition
Catégorie socioprofessionnelle en 2017 des jeunes en emploi sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans (en %)
Questions :
1) Complétez :
En 2017, en France, selon l’Insee, sur 100 jeunes en emploi et sortis du système scolaire depuis 1 à 4 ans, ………… étaient cadres ou exerçaient une profession intellectuelle supérieure (CPIS). Sur 100 jeunes en emploi et diplômés du supérieur long sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans, ………. étaient CPIS tandis que sur 100 jeunes en emploi et sans diplôme ou ayant un DNB et sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans, …………….. étaient CPIS.
2) Faites des phrases donnant la signification des données en gras.
3) Quel rôle joué par le diplôme est mis en évidence par ce document ?
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1) Complétez:
En 2017, en France, selon l’Insee, sur 100 jeunes en emploi et sortis du système scolaire depuis 1 à 4 ans, 18.4 étaient cadres ou exerçaient une profession intellectuelle supérieure (CPIS). Sur 100 jeunes en emploi et diplômés du supérieur long sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans, 41.3 étaient CPIS tandis que sur 100 jeunes en emploi et sans diplôme ou ayant un DNB et sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans, aucun n’étaient CPIS.
2) Faites des phrases donnant la signification des données en gras.
Sur 100 jeunes en emploi sortis du système scolaire depuis 1 à 4 ans et ayant un diplôme du supérieur long, 3 étaient ouvriers.
Sur 100 jeunes en emploi sortis du système scolaire depuis 1 à 4 ans et ayant un CAP ou BEP, 47 étaient ouvriers.
3) Quel rôle joué par le diplôme est mis en évidence par ce document ?
Le diplôme permet d’accéder à des emplois cadres et professions intellectuelles supérieures ou de professions intermédiaires, c’est-à-dire à des emplois qualifiés.
Exercice 5 : Calculer des % de répartition
Questions :
1) Rappelez ce qu’est une personne inactive et donnez des exemples.
2) Complétez la seconde colonne du tableau.
3) Faites une phrase donnant la signification de la donnée entourée.
4) Complétez la phrase : Plus le niveau de diplôme est …………., plus le taux d’inactivité est ………………..
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1) Rappelez ce qu’est une personne inactive et donnez des exemples.
Une personne inactive est une personne sans emploi et qui n’en cherche pas. Ex : personne au foyer, retraité, étudiant, chômeurs découragés.
2) Complétez la seconde colonne du tableau.
Voir tableau.
3) Faites une phrase donnant la signification de la donnée entourée.
En 2016, en France, selon l’Insee, sur 100 personnes inactives âgées de 15 à 64 ans, 7.4 étaient titulaires d’un diplôme supérieur à un bac+2.
4) Complétez la phrase : Plus le niveau de diplôme est …………., plus le taux d’inactivité est ………………..
Plus le niveau de diplôme est élevé, plus le taux d’inactivité est faible.
Exercice 6 : Illustrez des affirmations avec des données chiffrées
Questions :
1) Rappelez comment se calcule un taux de chômage.
2) Faites une phrase donnant la signification de la donnée entourée.
3) Choisissez la bonne clé de lecture de la donnée encadrée :
a) Sur 100 actifs sans diplôme 47 étaient au chômage.
b) Sur 100 chômeurs sortis depuis 1 à 4 ans de formation initiale, 47 étaient sans diplôme.
c) Sur 100 actifs sans diplômes sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans, 47 étaient au chômage.
4) A l’aide de données issues du graphique, illustrez les affirmations suivantes :
a) Plus les actifs sont sortis depuis longtemps de formation initiale, moins ils sont au chômage.
b) Plus les actifs sont diplômés, moins ils sont au chômage.
c) Plus les actifs sont diplômés et sortis de formation initiale depuis longtemps, moins ils sont au chômage.
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1) Taux de chômage = (Nombre de chômeurs / Nombre d’actifs) * 100
2) En 2017, selon l’Insee, sur 100 actifs sans diplôme, environ 18 en moyenne étaient au chômage.
3) Choisissez la bonne clé de lecture de la donnée encadrée :
c) Sur 100 actifs sans diplômes sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans, 47 étaient au chômage.
4) A l’aide de données issues du graphique, illustrez les affirmations suivantes :
a) Plus les actifs sont sortis depuis longtemps de formation initiale, moins ils sont au chômage. Il faut comparer le taux de chômage à même niveau de diplôme mais à des durées de sortie de formation initiale différentes. Par exemple, sur 100 actifs sans diplôme sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans, 47 étaient au chômage tandis que sur 100 actifs sans diplôme sortis de formation initiale depuis 11ans ou plus, 15 étaient au chômage.
b) Plus les actifs sont diplômés, moins ils sont au chômage. Il faut comparer des taux de chômage à même durée de sortie de formation initiale mais avec des niveaux de diplôme différents. Par exemple, sur 100 actifs sans diplôme sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans et sans diplôme, 47 étaient au chômage tandis que sur 100 actifs sortis de formation initiale 1 à 4 ans et ayant un bac+2 ou plus, 8 environ étaient au chômage.
c) Plus les actifs sont diplômés et sortis de formation initiale depuis longtemps, moins ils sont au chômage. Il faut comparer des taux de chômage à même durée de sortie de formation initiale et à niveau de diplôme différents. Par exemple, le taux de chômage des sans diplômes sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans et celui des diplômés d’un bac+2 ou plus sortis de formation initiale depuis 11 ans ou plus.
Exercice 7 : Analyser un texte et le mettre en relation avec un tableau statistique
Le concept de capital humain a été façonné par les travaux d’économistes fondateurs comme Shultz (1961) et Becker (1975). Le point de départ de ce courant de recherche consistait à s’interroger sur le rendement d’un investissement en éducation pour un individu donné. Afin d’évaluer le retour sur investissement de l’éducation, les économistes ont tout d’abord tenté de cerner le coût afférent à l’investissement en formation.
De manière simplifiée, il correspond à la somme des frais de scolarité ou de formation et du coût d’opportunité lié à cette activité (rémunérations sur le marché du travail auxquelles l’apprenant renonce en s’engageant dans une formation) […]. Le bénéfice attendu, quant à lui, se mesure par le surcroît de rémunération que l’apprenant peut obtenir sur le marché du travail tout au long de sa vie active. Ainsi, en investissant dans les études et la formation, les individus augmentent leur « capital humain », en l’occurrence leurs aptitudes et connaissances, ce qui leur permet d’occuper des emplois plus rémunérateurs. Le marché du travail étant au centre du raisonnement économique appliqué au capital humain, de nombreux économistes du travail ont poursuivi et développé des recherches tendant à montrer que des niveaux élevés d’éducation sont le plus souvent associés à des salaires plus élevés mais aussi à des risques plus faibles de chômage […].
D’autres économistes ont privilégié l’impact au niveau macroéconomique de l’augmentation du stock de capital humain dans une économie donnée. Le capital humain est ainsi perçu comme un facteur […] de la croissance et du développement au même titre que les infrastructures de transport et de communication. Il est un déterminant de la productivité d’une économie […].
Source : Alexandre Guillard et Josse Roussel, Le capital humain en gestion des ressources humaines : éclairages sur le succès d'un concept, Management & Avenir 2010/1 (n° 31).
Questions :
1) Rappelez la définition de capital humain.
2) A l’aide de vos connaissances et du texte, expliquez en quoi faire des études est un investissement en capital humain.
3) Expliquez le passage souligné.
4) Qui a pris en charge les 154,6 milliards d’euros de dépense intérieure d’éducation en 2017, évoquées dans le graphique ?
5) En quoi consiste ces dépenses ?
6) Quels sont les effets bénéfiques que l’on peut attendre de ces dépenses ?
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1) Rappelez la définition de capital humain.
Le capital humain est l'ensemble des connaissances et compétences accumulées par un individu et qui déterminent sa capacité à produire.
2) A l’aide de vos connaissances et du texte, expliquez en quoi faire des études est un investissement en capital humain.
Plus le capital humain d’un individu est élevé, plus il produit de valeur en un temps donné, autrement dit, plus sa productivité est importante. Cette productivité élevée est récompensée par un niveau de salaire élevé. Faire des études est donc un investissement en capital humain car cela augmente le niveau de connaissances et compétences et permet d’obtenir des rémunérations plus importantes. Le terme d’investissement implique qu’au départ, les études entraînent des coûts - coûts liés aux différents frais à supporter mais aussi coûts liés à l’entrée plus tardive dans la vie active (coût d’opportunité)- mais qu’en retour, elles offrent des avantages sur le marché du travail. Il s’agit de rémunérations plus élevées liées à la productivité plus forte, mais aussi, plus largement, de moindres risques d’être au chômage et d’occuper un emploi précaire ou à temps partiel subi.
3) Expliquez le passage souligné.
A l’échelle d’un pays, l’augmentation du capital humain permet d’augmenter la productivité et donc de produire plus de richesses. L’augmentation du capital humain permet donc d’accroître la croissance économique.
4) Qui a pris en charge les 154,6 milliards d’euros de dépense intérieure d’éducation en 2017, évoquées dans le graphique ?
L’Etat et les collectivités locales ont pris en charge les 154,6 milliards d’euros de dépense intérieure d’éducation en 2017.
5) En quoi consiste ces dépenses ?
Ces dépenses consistent à rémunérer le personnel d’éducation (enseignants, CPE, assistants d’éducation), le personnel de direction et d’entretien, construire des écoles, entretenir les locaux, acheter des fournitures…
6) Quels sont les effets bénéfiques que l’on peut attendre de ces dépenses ?
Ces dépenses augmentent le niveau de capital humain, ce qui est favorable à la croissance économique du pays. Elles peuvent aussi présenter des avantages sociaux : plus le niveau d’éducation est élevé, plus les incivilités sont rares, la participation politique est élevée. De plus, l’accès à l’éducation de tous permet une certaine égalité des chances et donc un sentiment de justice sociale. Ces éléments sont favorables à la cohésion sociale.