Question 2 : Les déterminants du niveau de salaire sont multiples

Sommaire

Le niveau de salaire dépend du niveau de formation…

Le niveau de formation d’un salarié est un déterminant de son niveau de salaire, c’est-à-dire que plus le niveau de formation est élevé, plus le salaire est élevé. Lorsque la formation est effectuée avant l’entrée dans la vie active, on l’appelle formation initiale, et elle débouche sur l’obtention d’un diplôme, mais un individu peut aussi se former tout au long de sa vie active, on parle alors de formation continue, qui débouche ou non sur un diplôme. Ces formations initiales et continues augmentent le niveau de connaissances et de compétences du salarié, autrement dit son niveau de qualification. Ce dernier augmente également avec l’expérience. Ce sont ces qualifications élevées, ainsi que l’expérience accumulée qui sont rémunérées par un salaire élevé (Document 1). On constate ainsi que les emplois qualifiés sont mieux rémunérés (Document 3). Toutefois, des disparités de salaires à même niveau de diplôme existent, selon le domaine disciplinaire de ce diplôme (Document 2).

a

… mais aussi des caractéristiques de l'organisation qui emploie les salariés…

Le salaire moyen n’est pas le même dans tous les secteurs d’activité. Par exemple, le salaire moyen dans l’industrie est supérieur à celui du secteur tertiaire (Document 3).

Si on affine la comparaison des salaires par branche d’activité, on remarque aussi des inégalités. Certaines branches offrent des salaires moyens supérieurs à la moyenne (recherche et développement, activités financières et d’assurance, production et distribution d’énergie et industrie pharmaceutique), tandis que d’autres ont des salaires moyens inférieurs à la moyenne (hébergement médico-social, action sociale, hébergement, restauration, services administratifs et de soutien). Ces inégalités s’expliquent par la présence plus ou moins grande d’emplois qualifiés dans ces secteurs (Document 4).

La taille de l’entreprise est aussi un déterminant du niveau de salaire : plus l’entreprise est grande, plus le niveau de salaire moyen est élevé (Document 4).

Enfin, il existe des écarts de salaires selon les départements (Document 5). Toutefois, ces écarts peuvent être trompeurs car il faut aussi tenir compte des prix dans chaque département, pour avoir une idée du pouvoir d’achat permis par ces salaires.

On constate ainsi des écarts de salaires selon le secteur d’activité, la taille de l’entreprise et son lieu d’implantation. D’autres écarts existent selon des caractéristiques propres aux salariés comme le genre.

… et du genre des salariés

Malgré l’existence de normes juridiques imposant l’égalité entre hommes et femmes dans le milieu professionnel, il existe encore aujourd’hui des inégalités de salaires selon le sexe. Le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines figure dans le préambule de la Constitution française depuis 1946 et a été renforcé en 2008. Ce principe a donné lieu à de nombreuses lois : certaines agissent directement sur les inégalités salariales en imposant une rémunération égale à travail égal, et d’autres visent à favoriser l’accès des femmes à des postes à responsabilité, ce qui permet d’augmenter leur rémunération moyenne (Document 7).

Malgré cela, en 2014, un homme salarié du secteur privé gagne en moyenne 14.4% de plus de l’heure qu’une femme salariée du secteur privé. Si on s’intéresse au salaire net mensuel en équivalent temps plein, les hommes gagnent 22.8% de plus que les femmes en 2015. Ces écarts s’expliquent en partie par des écarts de structure : le salaire moyen des femmes est plus faible que celui des hommes car, en moyenne, elles occupent des postes moins qualifiés, travaillent dans des secteurs d’activité où la rémunération est plus basse, sont plus souvent à temps partiel… Cependant, L’écart est essentiellement « inexpliqué ». Ainsi, l’expérience et les compétences professionnelles des femmes sont moins valorisées que celles des hommes (Document 6).

 

Documents et exercices 

Documents 

Document 1: Evolution du salaire

Facile

Evolution du salaire net médian tous temps de travail confondu, selon le niveau de diplôme et le temps depuis la sortie de formation initiale entre 1990 et 2016

Questions : 

1) En 2016, quel était le salaire médian des salariés diplômés du supérieur long et sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans ?

2) Même question pour les salariés diplômés du supérieur long et sortis de formation initiale depuis 1 an ou plus ?

3) Que peut-on en déduire sur l’impact de l’expérience sur le niveau de salaire ?

4) Quelle relation entre niveau de diplôme et salaire est mise en évidence par ce document ? Justifiez votre réponse à l’aide de données de votre choix.

5) Comment ont évolué les écarts de salaires entre les diplômés et les non diplômés entre 1990 et 2016 ?

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1) En 2016, quel était le salaire médian des salariés diplômés du supérieur long et sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans? 

En 2016, le salaire médian des salariés diplômés du supérieur long et sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans était d’environ 1 800 euros.

2) Même question pour les salariés diplômés du supérieur long et sortis de formation initiale depuis 1 an ou plus ?

Environ 2 300 euros.

3) Que peut-on en déduire sur l’impact de l’expérience sur le niveau de salaire ?

L’expérience des salariés augmente leur niveau de salaire.

4) Quelle relation entre niveau de diplôme et salaire est mise en évidence par ce document ? Justifiez votre réponse à l’aide de données de votre choix.

Plus le niveau de diplôme est élevé, plus le salaire est élevé. Par exemple, en 2016, le salaire médian d’un salarié diplômé du supérieur long et sorti de formation initiale depuis 1 an ou plus était de 2 300 euros environ, tandis que celui d’un salarié sans diplôme était de 1 350 euros.

5) Comment ont évolué les écarts de salaires entre les diplômés et les non diplômés entre 1990 et 2016 ?

Entre 1990 et 2016, les écarts de salaires entre les diplômés et les non diplômés ont eu tendance à se réduire, surtout parce que le salaire médian des diplômés du supérieur long a diminué.

Document 2 : Salaire net

Facile

Salaire net mensuel médian des emplois à temps plein pour les diplômés de master(1) en 2015, 18 mois après l’obtention de leur diplôme.

(1)Diplôme obtenu à l’issue de 5 ans d’études supérieures.

(2)Salaire médian : salaire qui divise la population concernée en deux parties égales : 50% de cette population perçoit moins et 50% perçoit plus que le salaire médian.

Source : Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Questions : 

1) Faites une phrase donnant la signification de la donnée en gras.

2) Tous les Masters offrent-ils les mêmes perspectives de rémunération ? Justifiez.

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1) Faites une phrase donnant la signification de la donnée en gras.

50% des salariés ayant obtenu un Master en Droit-Economie-Gestion en 2015 percevaient un salaire net mensuel inférieur à 1900 euros 18 mois plus tard et 50% percevaient un salaire net mensuel supérieur à ce montant.

2) Tous les Masters offrent-ils les mêmes perspectives de rémunération ? Justifiez.

Tous les Masters n’offrent les mêmes perspectives de rémunération, tout dépend du domaine disciplinaire du diplôme. Par exemple, la salaire net médian d’un diplômé d’un master en Droit-Economie-Gestion ou Sciences-Technologie-Santé est de 400 € supérieur à celui d’un diplômé d’un master en Lettres-Langues-Arts et de 300 € supérieur à celui d’un diplômé d’un master en Sciences Humaines et sociales.

Document 3 : Salaires nets mensuels moyens en 2015

Facile

(1)Y compris chefs d’entreprises salariés

Champ : France, salariés en équivalent temps plein du privé et des entreprises publiques. Source : Insee, Insee Première n°1669, octobre 2017.

Questions : 

1) Donnez des exemples de professions appartenant à chaque groupe socioprofessionnel présent dans le document.

2) Faites une phrase donnant la signification de la donnée soulignée.

3) Quels sont les déterminants du niveau de salaire qui sont mis en évidence dans ce document ?

Complétez le texte ci-dessous :

Le salaire moyen des cadres est environ ……….. fois supérieur à celui des employés et …………… fois supérieur à celui des ouvriers. Les hommes salariés gagnent en moyenne …………………. € du plus par mois que les femmes salariés. Enfin, le salaire moyen dans le secteur de la construction est ……………. % supérieur à celui du secteur tertiaire.

 

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1) Donnez des exemples de professions appartenant à chaque groupe socioprofessionnel présent dans le document.

Cadres : ingénieur(e), directeur(trice) commercial(e), PDG d’une entreprise, professeur(e).

Professions intermédiaires : technicien(ne) informatique, infirmier(ère), interprète.

Employés : facteur(trice), vendeur(se) en alimentation, hôte(sse) de caisse.

Ouvriers : soudeur(se), ouvrier(e) à la chaîne, mécanicien(ne).

On remarque que ces emplois n’ont pas le même niveau de qualification, c’est-à-dire que les connaissances et compétences sont plus élevées pour occuper un emploi de cadre qu’un emploi de profession intermédiaire et que les connaissances et compétences nécessaires sont elles-mêmes plus élevées pour occuper une profession intermédiaire qu’un emploi d’employé ou d’ouvrier.

2) Faites une phrase donnant la signification de la donnée soulignée.

En 2015, En France, selon l’Insee, un salarié du secteur tertiaire, percevait en moyenne un salaire de 2 209 € par mois.

3)  Complétez le texte ci-dessous :

Le salaire moyen des cadres est environ 2.5 fois supérieur à celui des employés et 2.4 fois supérieur à celui des ouvriers. Les hommes salariés gagnent en moyenne 452 € du plus par mois que les femmes salariés. Enfin, le salaire moyen dans l’industrie est 12.9 % supérieur à celui du secteur tertiaire.

Détail des calculs :

Coefficients multiplicateur : 4141/1637 = 2.5 et 4141/1717 = 2.4

Ecart en valeur absolue : 2 438 – 1 986 = 452

Ecart en % (taux de variation) : ((2 494 – 2 209)/2 209) * 100 = 12.9%.

 

 

Document 4 : Les secteurs

Facile

Les secteurs qui offrent les salaires les plus élevés sont la recherche et développement, les activités financières et d’assurance, la production et la distribution d’énergie et l’industrie pharmaceutique. Dans ces secteurs d’activité, les emplois sont plus qualifiés : 60 % à 80 % des postes sont occupés par des cadres, professions intellectuelles supérieures ou professions intermédiaires. Ces catégories ne représentent que 34 % des emplois salariés du secteur privé.

À l’opposé, dans certains secteurs employant une main-d’œuvre moins qualifiée, le salaire horaire brut moyen est inférieur ou égal à 15 euros. C’est le cas dans l’hébergement médico-social et l’action sociale, l’hébergement et la restauration et les services administratifs et de soutien. Dans ces secteurs sur l’ensemble des postes, la proportion de cadres et de chefs d’entreprises est inférieure à 6 % et celle des employés et ouvriers dépasse 70 %, alors que les cadres représentent 16 % de l'ensemble des salariés du secteur privé et les employés et ouvriers moins de 66 %.

Outre ces disparités sectorielles, des écarts importants de salaires existent selon la taille de l’établissement. Ainsi, la rémunération brute horaire augmente avec la taille de l’établissement : en moyenne, de 16 euros dans les entreprises de 1 à 9 salariés, elle atteint 18 euros dans celles de 10 à 49 salariés et 26,3 euros dans les entreprises de 500 salariés ou plus.

Source : Les salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques en 2014, Déclaration annuelle des données sociales (DADS) – Insee Résultats

Questions :

1) Dans quels secteurs d’activité les salaires sont-ils supérieurs à la moyenne ? Inférieurs à la moyenne ?

2) Comment peut-on expliquer ces inégalités ?

3) Quel autre déterminant du niveau de salaire que le secteur d’activité est présenté dans ce document ?

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1) Dans quels secteurs d’activité les salaires sont-ils supérieurs à la moyenne ? Inférieurs à la moyenne ?

Secteurs d’activité dont les salaires moyens sont supérieurs à la moyenne des salaires, tous secteurs confondus: recherche et développement, activités financières et d’assurance, production et distribution d’énergie et industrie pharmaceutique.

Secteurs dont les salaires moyens sont inférieurs à la moyenne : hébergement médico-social, action sociale, hébergement, restauration, services administratifs et de soutien.

2) Comment peut-on expliquer ces inégalités ?

Ces inégalités de salaire s’expliquent par la présence plus ou moins grande d’emplois qualifiés dans ces secteurs. Plusieurs déterminants du niveau de salaire peuvent donc être liés : ici le secteur d’activité et le niveau de qualification des emplois.

3) Quel autre déterminant du niveau de salaire que le secteur d’activité est présenté dans ce document ?

La taille de l’entreprise est l’autre déterminant du niveau de salaire présenté dans ce document : plus l’entreprise est grande, plus le niveau de salaire moyen est élevé.

Document 5 : Salaires nets moyens en euros en 2015

Facile

Source : Insee

Questions : 

1) Quel déterminant du salaire ce document met-il en évidence ? Justifiez.

2) Vaut-il mieux être salarié à Paris ou en Bretagne ? Justifiez.

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1) Quel déterminant du salaire ce document met-il en évidence ? Justifiez.

Le lieu d’habitation est un déterminant du niveau de salaire. En effet, certains départements offrent des salaires horaires nets moyens inférieurs à 12€30 tandis que d’autres proposent des salaires horaires nets moyens supérieurs à 15€20.

2) Vaut-il mieux être salarié à Paris ou en Bretagne ? Justifiez.

A première vue, il est préférable d’être salarié en Île-de-France qu’en Bretagne, car le salaire net moyen est supérieur à 15€30 en Île-de-France tandis qu’il est compris en 12€30 et 13€ en Bretagne. Toutefois, cela peut être discuté. En effet, le coût de la vie n’est pas le même dans les deux régions : par exemple, le prix de l’immobilier est bien supérieur en Île-de-France, de sorte que même avec un salaire plus élevé, un salarié francilien parviendra plus difficilement à accéder à la propriété qu’un salarié breton.

De plus, ces salaires ne sont que des moyennes, qui ne rendent pas compte des inégalités entre salariés au sein de chaque département.

Document 6 : Des inégalités salariales selon le genre

Facile

En 2014, les femmes salariées du secteur privé perçoivent en moyenne 14.4% de moins de l’heure que leurs homologues masculins. En 1995, cet écart était de 16.8%. […] Une partie de ces écarts de salaire horaire moyen entre les femmes et les hommes provient de différences de caractéristiques en termes de niveaux de qualification, diplôme, expérience professionnelle, ancienneté, âge, secteur d’activité, type d’employeur.

Les femmes occupent moins souvent que les hommes (10% contre 15.9% en moyenne sur la période) des postes de cadres et professions intellectuelles supérieures, généralement les mieux rémunérés. Elles sont aussi moins représentées que les hommes dans les secteurs d’activité où les salaires moyens sont les plus élevés (par exemple, […] la cokéfaction et le raffinage). A l’inverse, elles travaillent plus souvent que les hommes dans des secteurs où les salaires sont en moyenne plus bas (Par exemple l’hébergement-restauration). […] Ainsi, en 2014, les différences entre les femmes et les hommes en termes de diplôme, d’âge, d’expérience, d’ancienneté dans l’entreprise, de catégorie socioprofessionnelle, de quotité de travail, de secteur d’activité, de région d’emploi et de taille de l’entreprise contribuent à hauteur de 5.9 points à l’écart de salaire horaire moyen (écart expliqué). Au-delà des écarts de structure, les femmes sont moins rémunérées que les hommes.

En 2014, elles perçoivent en moyenne 8.4% de moins de l’heure que les hommes à caractéristiques égales, c’est-à-dire à même diplôme, âge, expérience, ancienneté dans l’entreprise, catégorie socioprofessionnelle, quotité de travail, secteur d’activité, région d’emploi et taille de l’entreprise (écart inexpliqué). […] Depuis 1995, la réduction des inégalités salariales entre les femmes et les hommes est essentiellement portée par une baisse de l’écart inexpliqué. En 2014, il est de 8.4% contre 12.4% en 1995.

Source : Emploi, chômage, revenus du travail, édition 2017 - Insee Références

Questions : 

1) A combien s’élève l’écart de salaire entre hommes et femmes dans le secteur privé en 2014 ?

2) Comment a-t-il évolué entre 1995 et 2014 ?

3) Distinguez « écart expliqué » de salaires entre hommes et femmes et « écart inexpliqué ».

4) A quoi est essentiellement dû l’écart de salaire entre hommes et femmes en 2014 ?

5) A quoi est essentiellement due la réduction des inégalités de salaire entre hommes et femmes entre 1995 et 2014 ?

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1) A combien s’élève l’écart de salaire entre hommes et femmes dans le secteur privé en 2014 ?

En 2014, cet écart de salaire est de 14.4%, c’est-à-dire qu’un homme salarié du secteur privé gagne en moyenne 14.4% de plus qu’une femme salariée du secteur privé.

2) Comment a-t-il évolué entre 1995 et 2014 ?

Cet écart de salaire entre hommes et femmes a diminué entre 1995 et 2014.

3) Distinguez « écart expliqué » de salaires entre hommes et femmes et « écart inexpliqué ».

  • Ecart expliqué de salaire entre hommes et femmes : écart qui s’explique par des raisons objectives et mesurables. Ainsi, le salaire moyen des femmes est plus faible que celui des hommes car, en moyenne, elles occupent des postes moins qualifiés, travaillent dans des secteurs d’activité où la rémunération est plus basse, sont plus souvent à temps partiel… Cet écart est de 5.9% en 2014. On l’appelle aussi, écart de structure.

  • Ecart inexpliqué : écart qui ne s’explique par aucune caractéristique citée ci-dessus. Ainsi, en 2014, à mêmes caractéristiques, le salaire d’une femme est en moyenne 8.4% inférieur à celui d’un homme.

4.)A quoi est essentiellement dû l’écart de salaire entre hommes et femmes en 2014 ?

5.9 (écart expliqué) + 8.4 (écart inexpliqué) = environ 14.4 % (écart total). L’écart est donc essentiellement « inexpliqué ». L’expérience et les compétences professionnelles des femmes sont donc moins valorisées que celles des hommes.

5) A quoi est essentiellement due la réduction des inégalités de salaire entre hommes et femmes entre 1995 et 2014 ?

La baisse des inégalités de salaire entre hommes et femmes est surtout due à la baisse de l’écart inexpliqué.

Document 7 : Quelques dates sur les dispositifs en faveur de l’égalité femmes-hommes

Facile

1946 : Le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines est désormais inscrit dans le préambule de la Constitution.

1972 : Le principe de l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes est inscrit dans la loi.

1983 : Loi Roudy sur l’égalité professionnelle (1).

2001 : Loi Génisson sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes qui vise à  développer le dialogue social sur ce sujet dans la branche et l’entreprise.

2006 : Loi sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

2008 : Modification de l’article 1er de la Constitution qui dispose désormais que « la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales ».

2014 : Loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, qui vise à combattre les inégalités entre hommes et femmes dans les sphères privée, professionnelle et publique.

(1) Cette loi lutte contre la discrimination envers les femmes sur l'accès à l'emploi et le salaire d'un travail identique.

Source : Viepublique.fr

Questions : 

1) Parmi ces dispositifs, lesquels agissent directement sur l’égalité salariale ?

2) Comment les autres dispositifs peuvent-ils permettre, de façon indirecte, d’agir sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ?

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1) Parmi ces dispositifs, lesquels agissent directement sur l’égalité salariale ?

Dispositifs qui agissent directement sur l’égalité salariale : lois de 1972, 1983, 2006.

2) Comment les autres dispositifs peuvent-ils permettre, de façon indirecte, d’agir sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ?

Les autres dispositifs peuvent permettre, de façon indirecte, d’agir sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes en introduisant l’égalité hommes-femmes dans la Constitution et en favorisant l’accès des femmes à des postes à responsabilité, donc mieux rémunérés.

Exercices

Exercice 1 : Déterminants du niveau de salaire

Facile

Vrai ou Faux ? Corrigez lorsque la proposition est fausse

1) Le niveau de qualification dépend uniquement du niveau de formation initiale de l’individu.

2) Plus le niveau de formation d’un salarié est élevé, plus son salaire est élevé.

3) Le niveau de salaire dépend uniquement du niveau de formation.

4) Le salaire moyen est plus élevé dans les petites entreprises que dans les grandes entreprises.

5) Le secteur de la restauration offre des salaires supérieurs à la moyenne.

6) Le secteur de la recherche et développement offre des salaires supérieurs à la moyenne.

7) Les salariés d’Île-de-France sont en moyenne mieux rémunérés que dans les autres régions.

8) Les femmes sont moins bien payées que les hommes car elles sont victimes de discrimination.

9) L’écart de salaire entre homme et femme qui ne s’explique pas par des caractéristiques différentes des emplois féminins et masculins s’appelle « l’écart injuste ».

 

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Connaître des déterminants du niveau de salaire : 

1) Faux : il dépend aussi de la formation continue et de l’expérience professionnelle.

2) Vrai et faux : un salarié ayant un niveau de formation élevé peut occuper un emploi qui ne correspond pas à ses qualifications et percevoir un faible salaire (ex : un titulaire d’un Master en littérature qui est hôte de caisse).

3) Faux, il dépend aussi de l’expérience, de la taille de l’entreprise, du secteur d’activité, de la région ou du genre.

4) Faux, c’est l’inverse.

5) Faux, c’est l’inverse.

6) Vrai car les emplois y sont en moyenne plus qualifiés.

7) Vrai

8) Vrai mais pas seulement : il y a aussi un écart expliqué par les caractéristiques différentes des emplois féminins (moins qualifiés, temps partiel…)

9) Faux, c’est l’écart inexpliqué.

Exercice 2 : Comparer des données et expliquer les écarts

Facile

Revenu salarial annuel moyen en 2014, selon l’âge

Questions : 

1) Faites une phrase donnant la signification de la donnée soulignée.

2) A l’aide d’un calcul de votre choix, comparez le salaire annuel moyen des moins de 25 ans à celui des 55 ans et plus.

3) A votre avis, comment peut-on expliquer les écarts de salaire selon l’âge ?

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1) Faites une phrase donnant la signification de la donnée soulignée.

En 2014, en France, selon l’Insee, les salariés de moins de 25 ans ont perçu en moyenne un salaire annuel de 7 360 euros.

2) A l’aide d’un calcul de votre choix, comparez le salaire annuel moyen des moins de 25 ans à celui des 55 ans et plus.

CM = 24 600 / 7 360 = 3.3. Les salariés de 55 ans et plus percevaient en moyenne un salaire 3.3 fois plus élevé que les salariés de moins de 25 ans.

3) A votre avis, comment peut-on expliquer les écarts de salaire selon l’âge ?

Les écarts de salaires selon l’âge peuvent s’expliquer par une moindre expérience des salariés plus jeunes, mais aussi par le fait qu’ils sont plus souvent touchés par le précarité de l’emploi.

Exercice 3 : Illustrer une affirmation et lire des % de variation

Facile

Salaires mensuels nets moyens en EQTP selon la taille de l’entreprise

Questions : 

1) Illustrez avec des données chiffrées l’affirmation suivante : Plus l’entreprise est grande, plus la rémunération moyenne des salariés est élevée.

2) Faites une phrase donnant la signification de la donnée soulignée.

3) Les écarts de salaire moyen selon la taille de l’entreprise ont-ils eu tendance à augmenter ou à diminuer entre 2013 et 2014 ? Justifiez votre réponse.

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1) Illustrez avec des données chiffrées l’affirmation suivante : Plus l’entreprise est grande, plus la rémunération moyenne des salariés est élevée.

En 2014, un salarié d’une entreprise de moins de 10 salariés percevait en moyenne 1830 € par mois, tandis qu’un salarié d’une entreprise de 5000 salariés et plus percevait en moyenne un salaire de 2230 € par mois.

2) Faites une phrase donnant la signification de la donnée soulignée.

Entre 2013 et 2014, le salaire mensuel moyen dans les entreprises de 50 à 249 salariés a augmenté de 0.7%.

3)Les écarts de salaire moyen selon la taille de l’entreprise ont-ils eu tendance à augmenter ou à diminuer entre 2013 et 2014 ? Justifiez votre réponse.

Ils ont eu tendance à augmenter car le salaire moyen a peu ou n’a pas augmenté dans les entreprises de moins de 50 salariés, tandis qu’il a augmenté plus nettement dans les entreprises de 50 à 249 salariés ou dans celles de 1000 à 4999 salariés.

Exercice 4 : Lire les inégalités de salaire

Facile

Salaire net horaire moyen en euros en 2015

Source : Insee

Questions : 

1) A l’aide du document, montrez que le niveau de salaire est influencé par la catégorie socioprofessionnelle.

2) A l’aide du document, montrez que le niveau de salaire est influencé par le sexe.

3) Dans quel groupe socioprofessionnel l’écart de salaire entre hommes et femmes est-il le plus élevé ?

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1) A l’aide du document, montrez que le niveau de salaire est influencé par la catégorie socioprofessionnelle.

Quel que soit le sexe, on remarque que le salaire net horaire moyen des cadres est supérieur à celui des professions intermédiaires, qui est lui-même supérieur à celui des employés et ouvriers.

2) A l’aide du document, montrez que le niveau de salaire est influencé par le sexe.

Quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle, le salaire moyen des hommes est supérieur à celui des femmes. Par exemple, un homme cadre perçoit en moyenne 5€20 nets de plus par heure qu’une femme cadre, un homme ouvrier perçoit en moyenne 2€ nets de plus par heure qu’une femme ouvrière.

3) Dans quel groupe socioprofessionnel l’écart de salaire entre hommes et femmes est-il le plus élevé ?

L’écart de salaire entre hommes et femmes est le plus élevés chez les cadres, c’est-à-dire dans la catégorie socioprofessionnelle la plus qualifiée.

Exercice 5 : Analyse de texte sur les inégalités professionnelles

Facile

Le décret relatif aux modalités d’application et de calcul de l’Index de l’égalité femmes-hommes est paru au Journal Officiel le 09 janvier 2019.

L’obligation de publication de la note de l’Index de l’égalité femmes-hommes concernera les entreprises d’au moins 1000 salariés dès le 1er mars 2019, celles d’au moins 250 salariés à compter du 1er septembre ; celles d’au moins 50 salariés au 1er mars 2020.
A terme, chaque année avant le 1er mars les entreprises devront ainsi publier sur leur site internet la note globale de l’Index de l’égalité femmes-hommes. Elles devront également la communiquer, avec le détail des différents indicateurs, à leur Comité social et économique (CSE) ainsi qu’à l’inspection du travail (Direccte).

L’Index, sur 100 points, se calculera à partir de 4 à 5 indicateurs selon que l’entreprise fait moins ou plus de 250 salariés : l’écart de rémunération femmes hommes, l’écart de répartition des augmentations individuelles, l’écart de répartition des promotions (uniquement dans les entreprises de plus de 250 salariés), le pourcentage de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité, le nombre de personnes du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations.

Si l’entreprise obtient moins de 75 points, elle devra mettre en œuvre des mesures de correction pour atteindre au moins 75 points, dans un délai de 3 ans. Les entreprises qui ne publieront pas leur Index ou ne mettront pas en œuvre de plan de correction s’exposeront d’une pénalité financière, jusqu’à 1% de la masse salariale. Les entreprises devront réduire les écarts salariaux dans un délai de 3 ans, faute de quoi elles s’exposeront à la même pénalité. Un délai pourra toutefois être accordé en cas de difficultés économiques.

Source : Ministère du travail

Questions : 

1) Qu’est-ce que l’index de l’égalité hommes-femmes ?

2) Quelles entreprises sont concernées par cet index ?

3) De quelles façons cet index peut-il favoriser l’égalité professionnelle effective entre hommes et femmes ?

Voir la correction

1) Qu’est-ce que l’index de l’égalité hommes-femmes ?

Un indicateur sur 100 points qui rend compte des inégalités entre hommes et femmes dans l’entreprise.

2) Quelles entreprises sont concernées par cet index ?

Les entreprises de plus de 1000 salariés à partir du 1er mars 2019, celles d’au moins 250 salariés à compter du 1er septembre ; celles d’au moins 50 salariés au 1er mars 2020.

3) De quelles façons cet index peut-il favoriser l’égalité professionnelle effective entre hommes et femmes ?

Cet index peut favoriser l’égalité professionnelle effective entre hommes et femmes de plusieurs façons :

1) Les entreprises devront chaque année calculer cet index et le rendre public : un mauvais index pourrait nuire à leur image, ce qui peut les inciter à l’améliorer.

2) Si l’entreprise obtient un index inférieur à 75, en raison de trop fortes inégalités entre hommes et femmes, elles devront mettre en place des mesures pour réduire ces inégalités, sous peine de pénalités financières.

Exercice 6 : Analyser un texte

Facile

Si la famille compte un enfant d’âge préscolaire, plus de huit enquêtés sur dix se prononcent pour une division des tâches qui implique une limitation de l’activité rémunérée des femmes : une mise à l’écart totale du marché du travail dans un cas sur quatre et une sortie partielle dans six cas sur dix. Il ne s’agit que fort rarement d’une réorganisation symétrique de l’emploi du temps des deux membres du couple : seulement 14 % des enquêtés envisagent un double temps partiel (et 16 % un double temps plein). Dans l’éventualité d’enfants plus âgés (scolarisés), le choix s’effectue encore très souvent en faveur d’un retrait du marché du travail de la femme (46 %) même si, dans la quasi-totalité des cas, c’est d’un retrait partiel dont il est alors question.

Plus généralement, une personne sur cinq considère que, « dans l’idéal », les femmes devraient rester à la maison et une personne sur quatre se déclare soit « d’accord », soit « ni d’accord ni pas d’accord » avec l’idée qu’au fond, « c’est aux hommes de gagner l’argent et aux femmes de s’occuper du foyer ». Une fraction non négligeable de la population estime donc que les femmes devraient spécifiquement se consacrer aux tâches et à l’univers domestique, les positions différentes des femmes et des hommes dans les sphères professionnelle et privée s’expliquant, pour un tiers des personnes interrogées, autant par des raisons biologiques que par l’éducation reçue.

Source : Femmes et Hommes, l’égalité en question, édition 2017 – Insee Références

Questions : 

1)Vrai ou faux ? Justifiez votre réponse lorsque la proposition est vraie et corrigez lorsqu’elle est fausse.

  1. Une majorité des personnes interrogées lors de cette enquête réalisée par l’Insee pense que lorsque l’enfant n’est pas encore scolarisé, il est préférable que la mère limite son activité professionnelle pour pouvoir s’en occuper.

  2. Une majorité des enquêtés pense que lorsque l’enfant n’est pas encore scolarisé, il est préférable que le père et la mère limitent leur activité professionnelle pour pouvoir s’en occuper.

  3. Une majorité des personnes interrogées pense que lorsque l’enfant est scolarisé, la mère peut reprendre une activité professionnelle à temps plein.

  4. 25% des enquêtés acceptent l’idée qu’un homme doit rapporter l’argent et une femme doit s’occuper du foyer.

2) Quelle conséquence ces opinions peuvent-elles avoir sur les inégalités salariales entre hommes et femmes.

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1) Vrai ou faux ? 

  1. Vrai : 8 enquêtés sur 10, soit 80% des enquêtés pensent que lorsque l’enfant n’est pas encore scolarisé, il est préférable que la mère limite son activité professionnelle pour pouvoir s’en occuper.

  2. Faux : 14% des enquêtés pensent que lorsque l’enfant n’est pas encore scolarisé, il est préférable que le père et la mère limitent leur activité professionnelle pour pouvoir s’en occuper.

  3. Vrai : 54% des personnes interrogées pense que lorsque l’enfant est scolarisé, la mère peut reprendre une activité professionnelle à temps plein.

  4. Vrai : 1 enquêté sur 4, soit 25% des enquêtés, se déclare soit « d’accord », soit « ni d’accord ni pas d’accord » avec l’idée qu’au fond, « c’est aux hommes de gagner l’argent et aux femmes de s’occuper du foyer ».

2) Quelle conséquence ces opinions peuvent-elles avoir sur les inégalités salariales entre hommes et femmes?

Ces opinions, peuvent favoriser les inégalités salariales entre hommes et femmes car elles créent une pression sociale qui peuvt décourager certaines femmes à poursuivre leur activité professionnelle après la naissance de leur(s) enfants ou les « contraindre » à travailler à temps partiel. Cela peut représenter des handicaps dans une carrière professionnelle et limiter les chances de promotions.

 

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