Synthèse
Déroulé du chapitre :
Question 1. La poursuite d'études est un investissement en capital humain
Question 2 : Les déterminants du niveau de salaire sont multiples
Question 3 : L'accès aux formations diplômantes est socialement différencié
Conforme au programme officiel (BO)
On peut classer les individus selon leur situation face à l’emploi.
On distingue ainsi les actifs des inactifs. Les actifs sont les individus qui occupent un emploi ou qui en recherchent un, tandis que les inactifs sont sans emploi et n’en cherchent pas. Les inactifs sont par exemple les étudiants, les chômeurs découragés, les retraités ou les hommes ou femmes au foyer. Parmi les actifs, ceux occupant un emploi sont appelés actifs occupés et ceux sans emploi mais qui en cherchent un sont les actifs inoccupés ou chômeurs.
Les actifs occupés peuvent être salariés, c’est-à-dire travailler pour un employeur en échange d’un salaire, ou travailler pour leur propre compte en étant travailleurs indépendants. Dans les deux cas, ils perçoivent une rémunération (Document 1).
La poursuite d’étude joue un rôle déterminant dans la future rémunération et dans l’accès à l’emploi.
Les statistiques montrent que plus le niveau de diplôme est élevé, plus le salaire est élevé (Document 2). Toutefois, les gains liés à la poursuite d’étude ne se mesurent pas seulement en gains monétaires, mais aussi en facilités d’accès à l’emploi.
Même si le diplôme ne garantit pas complètement d’échapper au chômage, l’obtention d’un diplôme limite néanmoins le risque d’être au chômage (Document 3).
Par ailleurs, être titulaire d’un diplôme du supérieur limite la précarité de l’emploi et le temps partiel subi (Document 4). Un emploi précaire est un emploi dont la durée est limitée dans le temps. Il peut s’agir par exemple de contrats à durée déterminée (CDD), de contrats d’intérim, d’apprentissage ou de stages. Ces emplois offrent des rémunérations incertaines, rendent plus difficile l’obtention d’un logement ou d’un prêt bancaire et ne donnent pas forcément accès aux assurances sociales comme l’assurance chômage. Le temps partiel subi est un emploi, qui peut être en CDI (contrat à durée indéterminée) ou en contrat à durée limitée, mais avec un temps de travail hebdomadaire inférieur à 35 heures. On dit qu’il est subi lorsque la personne qui l’occupe souhaiterait travailler à temps plein. Ce type d’emploi offre des salaires réduits et peut être occupé par des travailleurs appelés travailleurs pauvres car leur activité professionnelle ne leur permet pas d’échapper à la pauvreté.
Ainsi, l’obtention d’un diplôme limite les risques d’être au chômage et augmente les chances d’occuper un emploi stable et à temps plein.
La poursuite d’étude peut donc être considérée comme un investissement en capital humain.
Gary Becker est un économiste américain qui développe dans les années 1960 la théorie du capital humain (Document 6). Le capital humain est l’ensemble des connaissances et compétences accumulées par un individu et qui déterminent sa capacité à produire. Plus le capital humain d’un individu est élevé, plus il produit de valeur en un temps donné, autrement dit, plus sa productivité est importante. Cette productivité élevée est récompensée par un niveau de salaire élevé. Faire des études est donc un investissement en capital humain car cela augmente le niveau de connaissances et compétences et permet d’obtenir des rémunérations plus importantes. Le terme d’investissement implique qu’au départ, les études entraînent des coûts - coûts liés aux différents frais à supporter mais aussi coûts liés à l’entrée plus tardive dans la vie active (coût d’opportunité) (Document 5) - mais qu’en retour, elles offrent des avantages sur le marché du travail. Il s’agit de rémunérations plus élevées liées à la productivité plus forte, mais aussi, plus largement, de moindres risques d’être au chômage et d’occuper un emploi précaire ou à temps partiel subi.
Enfin, la poursuite d'études permet de réaliser ses capabilités.
La capabilité est un concept que l’on doit à l’économiste et philosophe indien Amartya Sen (Document 7). Elle correspond à la liberté pour un individu de choisir un mode de vie auquel il attribue de la valeur. Cela peut correspondre à un mode de vie qui satisfait des besoins primaires mais aussi qui permet de se déplacer librement, de pouvoir donner son opinion, de s’épanouir professionnellement… Le diplôme est un moyen de réaliser ses capabilités car il facilite l’accès à des ressources valorisées : emploi et rémunération stables qui permettent de choisir un logement (en location ou à l’achat), des loisirs, de faire des projets… De plus, un diplôme donne accès à des emplois qualifiés, ce qui peut laisser le choix entre différents employeurs ou différentes carrières. Plus largement, l’éducation renforce l’autonomie des individus, leur pouvoir d’émancipation, leur esprit critique.
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