Travail, emploi et activité : des notions à distinguer
Lorsque l’on s’intéresse au travail et à ses mutations, il est d’abord nécessaire de distinguer le travail de l’emploi. Le travail désigne au sens large toutes les activités de production de biens et de services. La notion d’emploi désigne la situation dans laquelle ce travail est déclaré et rémunéré. Tous les emplois n’ont pas le même statut. Certains sont salariés, c'est-à-dire qu’un contrat de travail unit le salarié à son employeur. D’autres ne sont pas salariés : il s’agit des travailleurs indépendants.
La population totale se divise en deux catégories : celles des actifs et des inactifs. Selon le BIT, la population active regroupe l’ensemble des personnes âgées de 15 ans ou plus qui occupent un emploi ou qui en recherchent un. Les chômeurs, c'est-à-dire les personnes disponibles pour travailler et en recherche active d’emploi, sont donc des actifs. Parmi les inactifs on retrouve les individus âgés de moins de 15 ans et ceux qui n’exercent pas d’activité professionnelle et qui ne cherchent pas un emploi. Les élèves, les retraités et les personnes au foyer sont donc classés parmi les inactifs.
Des frontières de plus en plus incertaines entre l’emploi, le chômage et l’inactivité
Les évolutions récentes des formes d’emploi rendent les frontières entre l’emploi, le chômage et l’inactivité beaucoup plus incertaines. Le développement des formes particulières d’emploi telles que les contrats à durée déterminée (CDD) ou les intérims augmente la précarité de l’emploi. Le halo du chômage désigne ainsi la situation des individus considérés comme inactifs qui cherchent un emploi mais ne sont pas disponibles pour l’occuper, qui sont disponibles mais ne cherchent pas d’emploi et ceux qui disent vouloir travailler mais qui ne sont ni disponibles, ni en recherche active. On retrouve parmi eux les chômeurs découragés.
Le développement des contrats atypiques conduit également à l’apparition de formes de sous-emploi. Il s’agit de la situation des actifs occupés qui subissent une réduction involontaire de leur temps de travail. C’est notamment le cas du temps partiel subi qui représente environ 1/3 des contrats à temps partiel.
Evaluer la qualité des emplois
Tous les emplois n’ont pas les mêmes caractéristiques et ne se valent pas. Pour évaluer la qualité des emplois, il faut tenir compte de plusieurs dimensions. Les indicateurs tels que le niveau de salaire, les revenus exceptionnels, les avantages en nature ou la sécurité économique renseignent sur la qualité économique de l’emploi. Il faut également tenir compte de dimensions non économiques telles que les conditions de travail, la pénibilité ou la variété des tâches à accomplir, la qualité des relations professionnelles ou encore l’exposition au stress. Les perspectives de carrière et le potentiel de formation offerts constituent également des critères importants pour évaluer la qualité de l’emploi.
Le développement des formes particulières d’emploi remet en question la stabilité de la société salariale et accroit le phénomène de polarisation de l’emploi qui sépare d’un côté des emplois stables, qualifiés, de qualité et de l’autre des emplois atypiques, précaires, de qualification et de qualité moindres.
Document 1 : Distinguer travail et emploi
Qu’est-ce que l’emploi ? […] La notion d’emploi est l’autre face de la notion de travail au sens économique du terme, activité humaine créatrice d’utilités transférables à autrui. La notion d’emploi inscrit le travail dans un système de division sociale des tâches et, dans son acceptation usuelle, désigne le travail dont le résultat fait l’objet d’un échange rémunéré.
Vincens Jean. Maruani Margaret, Reynaud Emmanuele, Sociologie de l'emploi. In: Revue française de sociologie, 1994, 35-2. Aspects de la vie professionnelle. pp. 331-335.
Questions
1. Peut-on dire que le maraîcher professionnel travaille ? Et le jardinier amateur ?
2. A l’aide du texte, proposez une définition de l’emploi.
3. Ici, lequel du maraîcher professionnel ou du jardinier amateur occupe un emploi ?
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Questions
1. Peut-on dire que le maraîcher professionnel travaille ? Et le jardinier amateur ?
Tous deux travaillent au sens où ils réalisent une activité de production. Le travail correspond à toutes les activités humaines de production de richesses.
2. A l’aide du texte, proposez une définition de l’emploi.
L’emploi correspond à une activité de production déclarée et rémunérée.
3. Ici, lequel du maraîcher professionnel ou du jardinier amateur occupe un emploi ?
Si tous deux produisent des légumes, le maraîcher professionnel est le seul à occuper un emploi à ce titre au sens où son activité est déclarée et rémunérée.
Document 2 : De la population totale à l’emploi
En 2018, selon l’enquête Emploi, la population active au sens du Bureau international du travail (BIT) est estimée à 29,8 millions de personnes de 15 ans ou plus en France (hors Mayotte). Elle regroupe 27,1 millions d’actifs ayant un emploi et 2,7 millions de personnes au chômage. Le reste de la population âgée de 15 ans ou plus constitue la population dite « inactive », c’estàdire les personnes ne travaillant pas et ne recherchant pas activement un emploi ou n’étant pas disponibles rapidement pour en occuper un.
Questions
1. Distinguez population active et population inactive.
2. Les chômeurs sont-ils des actifs ?
3. Calculez la part de chômeurs dans la population active. A quoi sert ce calcul ?
4. Compléter le schéma ci-dessous :
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Questions
1. Distinguez population active et population inactive.
La population active désigne l’ensemble des individus en âge de travailler (15 ans ou plus) exerçant ou cherchant à exercer un emploi. La population inactive regroupe les personnes qui n’exercent pas et ne cherchent pas à exercer une activité rémunérée (retraités, personnes au foyer, élèves et étudiants).
2. Les chômeurs sont-ils des actifs ?
Les chômeurs font partie de la population active. Le chômage désigne la situation des personnes de 15 ans et plus, privées d'emploi et en recherchant activement un.
3. Calculez la part de chômeurs dans la population active. A quoi sert ce calcul ?
(2702/29 824) x 100 = 9,05. En 2018 en France selon l’Insee, sur 100 actifs, 9 sont au chômage. Le rapport entre le nombre d’individus au chômage et le nombre total d’actifs permet de mesurer le taux de chômage. Ainsi, le taux de chômage en France en 2018 est d’environ 9%.
4. Compléter le schéma ci-dessous :
Document 3 : Le statut d’emploi
Questions
1. Distinguez emploi salarié et non salarié. Illustrez.
2. Calculer la part de l’emploi salarié dans l’emploi total en 2018. Que constatez-vous ?
3. Comment a évolué la part de l’emploi salarié en France entre 1993 et 2018 ?
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Questions
1. Distinguez emploi salarié et non salarié. Illustrez.
Un emploi est salarié lorsque le travailleur est lié à un employeur par un contrat de travail. Ce contrat juridique définit les règles de la relation salariale en termes d’horaires ou de rémunération par exemple. Lorsque l’emploi ne fait pas l’objet d’un contrat entre un employeur et un salarié, on dit qu’il est indépendant ou non salarié. C’est par exemple le cas des professions libérales de santé.
2. Calculer la part de l’emploi salarié dans l’emploi total en 2018. Que constatez-vous ?
(25 169,3/28 115,5) x 100 = 89,5. On constate que la grande majorité des emplois en France sont des emplois salariés puisqu’ils représentent en 2018 près de 90% de l’emploi total.
3. Comment a évolué la part de l’emploi salarié en France entre 1993 et 2018 ?
La part de l’emploi salarié dans l’emploi total reste relativement stable depuis 1993 puisqu’elle fluctue autour de 90%.
Document 4 : Emploi, chômage et inactivité : des frontières floues
Questions
1. Qu’est-ce que le halo du chômage ?
2. Distinguez réduction d’activité volontaire et involontaire.
3. Qui sont les chômeurs « découragés » ? Quels phénomènes peuvent être à l’origine de cette situation ?
4. Illustrez chaque situation avec un exemple concret en remplissant le tableau suivant :
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Questions
1. Qu’est-ce que le halo du chômage ?
Le halo du chômage désigne la situation des personnes qui souhaitent travailler mais sont « classées » comme inactives, soit parce qu'elles ne sont pas disponibles rapidement pour travailler (deux semaines), soit parce qu'elles ne recherchent pas activement un emploi alors qu’elles souhaiteraient travailler. On retrouve alors trois situations caractéristiques du halo du chômage : les personnes qui cherchent un emploi mais ne sont pas disponibles ; celles qui sont disponibles mais ne cherchent pas d’emploi et celles qui disent vouloir travailler mais ne sont ni disponibles, ni en recherche active.
2. Distinguez réduction d’activité volontaire et involontaire.
Dans le cas ou la réduction d’activité est involontaire, le temps partiel est subi contrairement à la réduction d’activité volontaire. Il s’agit des situations de sous-emploi dans lesquelles les actifs sont contraints de travailler moins que la durée normale de travail ou que la durée souhaitée.
3. Qui sont les chômeurs « découragés » ? Quels phénomènes peuvent être à l’origine de cette situation ?
D’après l’Insee, les chômeurs découragés sont les personnes qui souhaitent travailler, qui sont disponibles pour le faire mais qui déclarent ne plus rechercher d'emploi parce que la perspective d'y parvenir leur paraît trop faible. Ce découragement peut s’expliquer notamment par la précarité, le sous-emploi ou encore le chômage de longue durée qui dégrade l’employabilité des chômeurs et donc les perspectives de retour à l’emploi.
4. Illustrez chaque situation avec un exemple concret en remplissant le tableau suivant :
Document 5 : Des contrats « atypiques » à la précarisation structurelle de l’emploi
Rappelons brièvement en quoi consistent les transformations qui traversent le monde du travail depuis une trentaine d’années. En premier lieu, le mouvement de fond le plus visible et le plus massif est celui qui voit se développer une précarité de l’emploi, à travers un ensemble de phénomènes liés entre eux et que l’on peut décrire à trois niveaux :
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au niveau des contrats de travail, on assiste à une forte croissance des emplois à durée déterminée (cdd, intérim, contrats aidés…), c’est-à-dire à la normalisation d’une insécurité structurelle de l’emploi
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au niveau des temps de travail, on observe la fréquence accrue du travail à temps partiel (en particulier du temps partiel contraint) et des temps de travail flexibles, discontinus, décalés
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enfin, les restructurations fréquentes et la recherche d’un allègement du coût du travail […] entraînent une « déstabilisation des stables (R. Castel) » qui généralise l’insécurité de l’emploi même pour les salariés exerçant en contrat à durée indéterminée.
Ces processus contribuent à fragiliser le modèle salarial construit sur la norme de l’emploi stable et à plein temps : aujourd’hui, l’emploi n’est plus garant d’un ensemble d’assurances et de protections dans l’avenir à moyen et à long terme. La précarisation fait renaître des incertitudes et des vulnérabilités là où la société salariale avait apporté stabilité et sécurité.
Valentine Hélardot, « Précarisation du travail et de l'emploi : quelles résonances dans la construction des expériences sociales ? », Empan, vol. no60, no. 4, 2005.
Questions
1. Quelle transformation majeure du marché du travail est-elle ici mise en évidence ?
2. Pourquoi ces emplois précaires sont-ils désignés comme « atypiques » ?
3. Quelles sont les grandes caractéristiques de la précarisation de l’emploi ?
4. Quels sont les risques du phénomène de précarisation de l’emploi ?
5. A votre avis, quelles sont les conséquences sur le halo du chômage ?
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Questions
1. Quelle transformation majeure du marché du travail est-elle ici mise en évidence ?
Il s’agit du phénomène de précarisation de l’emploi, c'est-à-dire du développement des emplois précaires.
2. Pourquoi ces emplois précaires sont-ils désignés comme « atypiques » ?
Ces emplois précaires - ou formes particulières d’emploi - regroupent les statuts d'emploi qui ne sont pas des contrats à durée indéterminée. Ce sont l'intérim, les contrats à durée déterminée (CDD), l'apprentissage et les contrats aidés. En ce sens, ils dérogent à la norme typique du contrat à durée indéterminée (CDI).
3. Quelles sont les grandes caractéristiques de la précarisation de l’emploi ?
L’auteur souligne trois caractéristiques de la précarisation de l’emploi : d’abord l’augmentation de la part d’emplois à durée déterminée ; ensuite le développement du temps partiel subi ou sous-emploi ; enfin, les restructurations du travail qui menacent également la stabilité des emplois en CDI eux-mêmes.
4. Quels sont les risques du phénomène de précarisation de l’emploi ?
On peut craindre une remise en question de la stabilité de l’emploi et un développement de l’insécurité. C’est le phénomène « d’effritement de la société salariale » mis en évidence par le sociologue Robert Castel dans son ouvrage intitulé Les métamorphoses de la question sociale (1995). Le développement des formes particulières d’emploi menace la stabilité et la sécurité de la société salariale fondées sur la norme de l’emploi stable qui donne accès à la sécurité, à l’intégration et à la protection sociale.
5. A votre avis, quelles sont les conséquences sur le halo du chômage ?
L’augmentation de la précarité de l’emploi accroit le halo du chômage puisque les formes particulières d’emploi rendent les frontières entre emploi, chômage et inactivité plus poreuses.
Document 6 : La qualité des emplois : quels indicateurs ?
En moyenne dans les pays de l'OCDE, un salarié passe 37 heures par semaine, et une partie de plus en plus importante de sa vie adulte, à travailler. C’est pourquoi le travail est très étroitement lié à la qualité de vie et au bien-être individuel. Par ailleurs, la qualité des emplois peut contribuer à améliorer les taux d’activité, la productivité et les performances économiques. L’OCDE a élaboré un cadre de mesure et d’évaluation de la qualité de l’emploi qui s’articule autour de trois dimensions objectives et mesurables. Examinées ensembles, elles permettent d’évaluer de manière complète la qualité des emplois.
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La qualité du revenu d’activité indique dans quelle mesure la rémunération contribue au bien-être des travailleurs, tant sur le plan des revenus moyens que de leur répartition au sein de la population active.
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La sécurité sur le marché du travail renvoie aux aspects de la sécurité économique qui sont liés au risque qu’ont les travailleurs de perdre leur emploi et au coût économique que cela représente. Elle se mesure à l’aune du risque de chômage et des allocations perçues en cas de chômage.
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La qualité de l’environnement de travail rend compte des aspects non économiques de la qualité des emplois, comme la nature et le contenu du travail accompli, l’organisation du temps de travail et les relations professionnelles. Pour les mesurer, on s’appuie sur la fréquence du stress au travail, caractérisé par la conjugaison de niveau élevé de demandes professionnelles et de ressources insuffisantes pour y faire face.
[…] La qualité de l’emploi renvoie non seulement aux caractéristiques de l’emploi occupé actuellement, mais aussi, et parfois avant tout, aux perspectives d’évolution professionnelle. C’est pourquoi il est important de mesurer non seulement la qualité des emplois à un moment donné mais aussi sur l’ensemble de la vie active, ce qui dépend, dans une large mesure, des perspectives de progression professionnelle, mais aussi de la fluctuation des revenus d’activité et du risque de chômage.
Source : Perspectives de l’emploi de l’OCDE 2015.
Questions
1. Rappelez ce qu’est l’OCDE.
2. D’après vous, pourquoi s’intéresse-t-on à la qualité des emplois ?
3. Quels aspects économiques sont pris en compte pour évaluer la qualité des emplois ?
4. Le revenu d’activité est-il le seul critère pertinent pour évaluer la qualité d’un emploi ?
5. Pourquoi est-il important de tenir compte des perspectives d’évolution professionnelle également ?
6. Synthétisez en complétant le schéma suivant :
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Questions
1. Rappelez ce qu’est l’OCDE.
L’OCDE est l’Organisation de coopération et de développement économiques. Il s’agit d’une organisation internationale qui réalise des études économiques et propose des conseils en termes de politiques publiques.
2. D’après vous, pourquoi s’intéresse-t-on à la qualité des emplois ?
Lorsque l’on s’intéresse au travail et à l’emploi, il parait pertinent de chercher à évaluer la qualité de ces emplois. Cela permet de compléter l’analyse quantitative et d’appréhender la notion de travail de manière globale en s’interrogeant par exemple sur les conditions de travail, d’étudier l’évolution de la qualité des emplois ou de les comparer entre eux.
3. Quels aspects économiques sont pris en compte pour évaluer la qualité des emplois ?
L’OCDE propose de tenir compte du revenu d’activité et de la sécurité économique (capacité à faire face au risque de chômage) pour évaluer la qualité de l’emploi.
4. Le revenu d’activité est-il le seul critère pertinent pour évaluer la qualité d’un emploi ?
Pour évaluer la qualité de l’emploi, il faut également tenir compte de critères non économiques qui tiennent compte du bien-être au travail tels que la variété des tâches ou le climat et les conditions de travail.
5. Pourquoi est-il important de tenir compte des perspectives d’évolution professionnelle également ?
Tous les emplois ne garantissent pas les mêmes horizons de carrière et ne donnent pas accès au même potentiel de formation. C’est pourquoi il faut également évaluer les perspectives d’évolution professionnelle offertes par un emploi.
6. Synthétisez en complétant le schéma suivant :
Document 7 : Un potentiel de formation inégal
Questions
1. Faites une phrase pour donner la signification de la donnée « cadre ».
2. Quel lien peut-on faire entre CSP et accès à la formation professionnelle ?
3. En quoi ce constat peut-il sembler paradoxal ?
4. Pourquoi les cadres sont-ils davantage formés que les autres catégories socioprofessionnelles ?
5. Que peut-on en déduire à propos de l’horizon de carrière des cadres ?
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Questions
1. Faites une phrase pour donner la signification de la donnée « cadre ».
Selon une enquête du CNEFP-Céreq, en France, sur 100 cadres ayant fini leurs études depuis au moins 5 ans fin 2013, 15 déclarent n’avoir reçu aucune formation professionnelle depuis.
2. Quel lien peut-on faire entre CSP et accès à la formation professionnelle ?
On constate que les catégories socioprofessionnelles favorisées ont davantage accès à la formation professionnelle. En effet, en 2013, les ouvriers sont 2,7 fois plus nombreux que les cadres à ne pas avoir reçu de formation professionnelle depuis la fin de leurs études. De même, plus d’un tiers des employés n’a pas eu accès à une formation contre seulement 15% des cadres et 23% des professions intermédiaires.
3. En quoi ce constat peut-il sembler paradoxal ?
Les salariés des catégories socioprofessionnelles favorisées sont en moyenne plus qualifiés que les employés ou les ouvriers puisqu’ils occupent un emploi plus qualifié. Dans la mesure ou les cadres ont effectué de plus longues études, on pourrait s’attendre à ce que leur besoin de formation soit moindre que celui des ouvriers ou des employés.
4. Pourquoi les cadres sont-ils davantage formés que les autres catégories socioprofessionnelles ?
L’accès des cadres à la formation professionnelle peut s’expliquer par plusieurs facteurs : utilisation des outils numériques, multiplicité des tâches et polyvalence, mobilité professionnelle et géographique, investissement en capital humain, etc.
5. Que peut-on en déduire à propos de l’horizon de carrière des cadres ?
Il existe un lien entre formation professionnelle et horizon de carrière : plus les individus sont formés et meilleures sont leurs perspectives professionnelles. Puisque les cadres ont un accès supérieur à la formation, on peut en déduire qu’ils ont de meilleurs horizons de carrière, c'est-à-dire des chances de promotion et de mobilité professionnelle ascendante supérieures aux autres catégories socioprofessionnelles.
Exercice 2 : Le chômage et son halo
Questions
1. Faites une phrase pour exprimer les données du graphique en 2018.
2. Comparez l’évolution du nombre de chômeurs avec celle du nombre de personnes dans le halo du chômage depuis 2016.
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Questions
1. Faites une phrase pour exprimer les données du graphique en 2018.
En France, au 4e trimestre 2018, 1 480 000 personnes sont dans le halo autour du chômage et on dénombre 2 500 000 chômeurs au sens du BIT.
2. Comparez l’évolution du nombre de chômeurs avec celle du nombre de personnes dans le halo du chômage depuis 2016.
On remarque que le halo du chômage s’est quasiment stabilisé depuis 2016 tandis que le nombre de chômeurs a baissé de 12%.
Exercice 3 : Conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle des indépendants en 2016
Questions
1. Faites une phrase avec la donnée entourée.
2. Rappelez ce qu’est un travailleur indépendant.
3. A l’aide d’un calcul, comparez les situations des indépendants et des salariés.
4. Comment expliquez-vous ces constats ?
5. Quelle hypothèse pourrait-on en déduire en ce qui concerne la qualité du travail des indépendants ?
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Questions
1. Faites une phrase avec la donnée entourée.
En 2016, selon l’Insee, sur 100 agriculteurs exploitants, 28 déclarent ne pas être assez disponibles aux yeux de leurs proches.
2. Rappelez ce qu’est un travailleur indépendant.
Un travailleur indépendant est un travailleur non salarié. Les indépendants n’ont pas de contrat de travail, on dit également qu’ils travaillent « à leur compte ».
3. A l’aide d’un calcul, comparez les situations des indépendants et des salariés.
Les indépendants sont 1,5 fois plus nombreux à déclarer avoir des horaires de travail peu compatibles avec leurs engagements hors travail que les salariés en 2016 et ils sont 2 fois plus nombreux à déclarer ne pas être assez disponibles aux yeux de leurs proches.
4. Comment expliquez-vous ces constats ?
Cela peut s’expliquer par une charge de travail plus importante et par l’absence d’horaires définis par un contrat de travail. Les frontières entre vie professionnelle et vie privée semblent alors plus floues chez les indépendants, c’est particulièrement le cas chez les agriculteurs.
5. Quelle hypothèse pourrait-on en déduire en ce qui concerne la qualité du travail des indépendants ?
Ces déclarations amènent à penser que l’organisation du travail des indépendants laisse moins de place à la vie privée et que leur charge mentale liée au travail est plus forte.