POINT D' ACTUALITE : Le marché français des communications électroniques est-il concurrentiel ?

Publié en juillet 2023, cette note permet d’actualiser le thème Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ? inclus dans les programmes de spécialité SES en terminale et La dynamique de la mondialisation économique en CPGE.

 

Le titre et la référence de l'article : 

 Comment l’internationalisation des chaînes de valeur évolue-t-elle ?

Melchior vous propose ce décryptage pédagogique de la note de Trésor éco, Quels facteurs de reconfiguration des chaînes de valeur mondiales ?, afin que vous l’exploitiez en classe avec vos élèves.

 

Les + de l'article :

  • Une bonne illustration d’un marché oligopolistique
  • Un repérage des enjeux, pour les ménages, de la mise en concurrence dans ce secteur 
  • Une présentation du retard de la libéralisation de ce marché à destination des entreprises

Résumé :

Longtemps produits dans le cadre de monopoles publics ou privés, les réseaux de communications électroniques ont été progressivement ouverts à la concurrence en Europe à partir des années 1990. Le caractère optimal du monopole naturel a été peu à peu remis en cause à partir des années 80 à partir de deux critiques principales : la mise en place d’une rente de monopole et la faible incitation à innover 

Ces réseaux de télécommunications constituent un exemple typique des monopoles naturels libéralisés ces dernières années. Leurs activités génèrent des économies d'échelle importantes ayant pu justifier qu'un seul acteur soit chargé de la production. Pourtant un nouveau cadre d’analyse a conduit à la mise en place de la concurrence dans ces branches. En France, la libéralisation du secteur des communications a conduit à un partage entre quatre grands opérateurs pour le fixe et le mobile. Cette situation de concurrence est particulièrement intense au niveau du marché des ménages et se traduit par des niveaux de prix parmi les plus bas d'Europe mais aussi par un niveau d’investissement très dynamique. 

Sur le marché des entreprises, la concurrence n'est pas aussi intense et les barrières à l’entrée plus importantes conduisent à des coûts intermédiaires pouvant pénaliser la compétitivité des entreprises localisées en France. En 2022, un seul opérateur détenait une grande majorité des parts de marché, ce qui explique que l’un des axes futurs est la libéralisation de ce marché à destination des entreprises. Dans ce même esprit, l'Autorité de la concurrence sanctionne les comportements abusifs, tels que les pratiques discriminatoires, qui constituent autant de freins à une concurrence non faussée. L’un des enjeux concerne les petites entreprises dont la numérisation est essentielle pour la modernisation de l’économie globale.

Retrouvez l'article complet :

Les termes clés :

CONCURRENCE : la concurrence renvoie à une structure de marché où vendeurs et acheteurs sont en nombre suffisant afin qu'aucun n'ait un pouvoir de marché c’est-à-dire la capacité d'exercer une influence sur le prix. En situation de concurrence, l'offre et la demande déterminent le prix d'équilibre du marché qui s'impose à tous.

MONOPOLE : le monopole est une situation de marché dans laquelle un seul vendeur fait face à une multitude d'acheteurs. 

MONOPSONE : le monopsone est une situation de marché dans laquelle un acheteur unique trouve en face de lui une multitude de vendeurs.

OLIGOPOLE : l’oligopole est un marché dans lequel il n'y a qu'un petit nombre de vendeurs, en principe de grande dimension, en face d'une multitude d'acheteurs. 

OLIGOPSONE : l’oligopsone est un marché sur lequel il y a un petit nombre de demandeurs pour un grand nombre d'offreurs. Cette situation est symétrique à celle de l'oligopole dans laquelle un faible nombre d'offreurs fait face à de nombreux demandeurs. On retient souvent le terme pour qualifier un marché dominé par quelques acheteurs importants face à un grand nombre d'acheteurs qui, ensemble, ne représentent qu'un petit pourcentage du marché.

Le point de vue théorique : Le monopole naturel

La situation de monopole naturel est considérée comme une défaillance de marché. Celle-ci est liée à des conditions techniques telles que les coûts des facteurs de production utilisés sont minimaux lorsque la production est réalisée par une seule entreprise. En effet, le monopole est « naturel » quand la production est réalisée à moindre coût par une seule entreprise. Lorsque les coûts fixes sont très élevés, on réalise des économies d’échelle en produisant des quantités très élevées elles-aussi. Il est donc plus efficace qu’une seule entreprise réponde à toute la demande des consommateurs. En effet, quand les coûts fixes sont très importants, produire un volume de production très élevé permet la diminution des coûts fixes moyens, le coût moyen total devenant ainsi décroissant en longue période et ce, malgré la hausse progressive des coûts variables moyens. Ces rendements d’échelle croissants sont donc la clé explicative du monopole naturel.  

Ces deux graphiques comparent deux situations. Dans le premier graphique, le coût marginal de l’entreprise augmentant rapidement, sa compétitivité se dégrade lorsqu’elle augmente son niveau de production. Dans le second, le coût marginal est décroissant pour un volume de production très important. Dans une telle situation, les grandes entreprises ont des coûts de production très inférieurs à ceux des petites firmes. La taille optimale de l'entreprise est alors souvent celle d'un monopole.

Un lien vers le site Melchior :

L'extrait pour la classe de Terminale :

Un exemple de structure de marché oligopolistique

 

Les sujets qui font débat :

  • Quels avantages y a-t-il à rendre les marchés plus concurrentiels ?
  • Comment favoriser la concurrence ?

Pour aller plus loin :

Des liens vers le site Melchior

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