Première : cours et corrigés
Synthèse
Déroulé du chapitre :
Question 1. Qu'est-ce qu'un marché imparfaitement concurrentiel ?
Question 2. Comment les monopoles exercent-ils un pouvoir de marché ?
Question 3. Comment les oligopoles exercent-ils un pouvoir de marché ?
Question 4. Pourquoi et comment rendre les marchés plus concurrentiels ?
Conforme au programme officiel (BO)
La politique de la concurrence correspond à l’action des pouvoirs publics pour favoriser et protéger la concurrence. Par l’action des autorités de la concurrence, les pouvoirs publics surveillent les opérations de fusions-acquisitions et sanctionnent par des amendes les pratiques anticoncurrentielles des entreprises telles que les abus de position dominante et les ententes illégales.
En effet, les comportements des entreprises et leurs stratégies peuvent remettre en cause les vertus de la concurrence et diminuer le surplus du consommateur. La concurrence agit comme un aiguillon à l’efficacité économique générant de bonnes incitations qui favorisent la baisse de prix et une plus grande variété et qualité des produits offerts aux consommateurs. C’est pourquoi, les autorités de la concurrence s’emploient à maintenir le jeu d’une concurrence libre et non faussée.
La politique de la concurrence s’appuie sur :
- des mesures répressives en luttant contre les abus de position dominante et les ententes illicites sanctionnés par des amendes. En effet, le marché peut conduire par le jeu des stratégies et/ ou de conditions particulières de production à des positions dominantes. Cependant, si certaines positions dominantes se justifient notamment parce qu’elles sont le résultat d’un effort d’innovation, il n’en est pas de même de l’abus de position dominante (stratégie de ventes liées par exemple de Google) qui fait l’objet de lourdes condamnations par les autorités de la concurrence. En outre, les marchés oligopolistiques sont susceptibles de générer des ententes qui pénalisent le consommateur. La politique de clémence est un bon moyen de pouvoir condamner les entreprises qui s’essaient à de telles infractions permettant à l’entreprise qui dénonce l’entente de bénéficier de l’immunité partielle ou totale (amende plus faible ou exemption totale).
- sur des actions préventives en régulant les fusion-acquisition. Si certaines opérations de concentration économique nuisent à la concurrence, les pouvoirs publics peuvent interdire les fusions-acquisitions d’entreprises. Les autorités de la concurrence peuvent ainsi poser un veto aux concentrations d’entreprises susceptibles de créer une position dominante sur le marché et de diminuer le jeu efficient de la concurrence.
Synthèse
Déroulé du chapitre :
Question 1. Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?
Question 2. Le fonctionnement d’un marché concurrentiel
Question 3. La dynamique de l'équilibre concurrentiel
Question 4. Coordination par le marché et gains à l’échange
Conforme au programme officiel
Le marché désigne un lieu réel ou fictif où s’échangent des biens ou des services, proposés par des offreurs qui cherchent à maximiser leur profit et des demandeurs qui souhaitent maximiser leur satisfaction.
Cette définition, apparemment simple, renvoie à une très grande diversité de situations concrètes. L’échange sur le marché est encadré par des règles, des normes, des conventions. En ce sens, le marché est une institution.
1 - Le Marché : une institution
Pour que des échanges puissent se réaliser entre agents économiques, des « règles du jeu » et un cadre juridique qui sécurisent l’échange sont indispensables. Ces éléments qui encadrent l’échange sont de différentes natures : certains sont formels (les droits de propriété ou les textes de loi, banques, monnaie), d’autres sont informels (usages, climat de confiance, etc.).
L’économiste Douglass North a qualifié d’institutions ces éléments d’encadrement de l’échange marchand qui ont pour objectif de réduire l’incertitude entre les participants à l’échange.
Cette approche institutionnaliste montre que le marché n’est pas une donnée naturelle, mais bien le résultat d’une construction sociale.
2 - La diversité des types de marché
Il existe de nombreux critères permettant de repérer les différentes catégories de marché.
On peut d’abord s’arrêter au type de bien ou du service échangé. Ainsi, on distinguera des marchés de biens matériels (produits agricoles et agroalimentaires, biens industriels, matières premières, biens immobiliers, …), des marchés de services (loisirs, voyages, assurances, …) mais aussi les marchés financiers, le marché du travail, le marché des changes (échanges de devises) ou encore le marché monétaire.
On peut également identifier la diversité des marchés consiste en s’intéressant à la configuration du marché. Certains marchés sont concurrentiels, d’autres sont des oligopoles voire des monopoles. Dans ces différents cas, c’est le nombre d’offreurs et de demandeurs qui créent la différence des situations en matière de pouvoir des acteurs sur le fonctionnement global du marché.