mathématicien français qui s'est intéressé notamment à la formalisation mathématique des théories microéconomiques. Son ouvrage sur le sujet est Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses.
Il est ainsi un des premiers à avoir formulé un modèle de l'offre et de la demande. Il modélise le duopole et les équilibres entre deux producteurs qu’on nomme depuis « équilibres de Cournot »(appelés plus tard équilibres de Nash ou équilibres de Nash-Cournot).
Il introduit le concept d'élasticité en économie et de coût marginal, notions qui influenceront les réflexions de la révolution marginaliste.
Economiste britannique et l’un des pères fondateurs de l’école néoclassique. Ses principaux ouvrages sont Principes d’économie politique (1890), et Money, Credit and Commerce (1924).
Il est à l’origine de concepts tels que l’équilibre partiel qui introduit les courbes d’offre et de demande et qui constituent aujourd’hui la représentation la plus utilisée du marché. Contrairement à l’approche de Léon Walras, qui dans la théorie de l’équilibre général s’intéresse simultanément à l’ensemble des marchés, Marshall raisonne « toutes choses égales par ailleurs » et ne prend donc pas en compte la complexité des interactions avec les autres marchés. Dans son modèle le prix est déterminé par les seules variations de l’offre et de la demande du bien considéré. Il a également développé des travaux sur la question des coûts et de la valeur. Selon lui, sur le court terme, c’est essentiellement l’utilité (satisfaction procurée par le bien au consommateur) qui détermine le prix d’un bien : les consommateurs sont prêts à payer davantage pour un bien qui leur apporte une utilité plus grande. Mais sur le long terme, les coûts de production deviennent déterminants dans la formation du prix d’un bien. Marshall intègre par ailleurs dans son analyse la question des rendements de la production, et il développe notamment la loi des rendements non proportionnels. Marshall développe ainsi au sein d’une théorie unifiée les concepts d’offre et de demande, de prix, de coût et d’utilité marginale.
Economiste français, prix Nobel d’économie en 2014. Concernant le fonctionnement des marchés, Jean Tirole montre que le marché́ est un moyen efficace de coordination des activités économiques et que la concurrence présente un certain nombre d’avantages. D’une part, elle engendre la baisse des prix pour les consommateurs. Elle est aussi une forte incitation à augmenter la productivité et à innover. Elle limite les risques de collusions entre entreprises privées et pouvoirs publics.
Mais, dans certains cas, la concurrence produit un effet néfaste. Ainsi, en présence de monopoles naturels ou d’effets de réseau, un monopole peut être accepté, à condition de le réguler et d’éviter la hausse des prix souvent inhérente aux situations monopolistique.
Economiste français, est l’un des fondateurs de l’école néoclassique en lui donnant un cadre d’équilibre général fondé sur l’étude de l’interdépendance des marchés, qui est encore au cœur de l’analyse contemporaine. Il publie Éléments d’économie politique pure ou théorie de la richesse sociale, 1874.
En montrant qu’il peut exister un système de prix compatible avec un équilibre de tous les marchés en concurrence pure et parfaite, il a donné un contenu scientifique à la métaphore de la « main invisible » d’Adam Smith.
Pour autant, il n’est pas un défenseur du « laissez faire » et considère que la « libre concurrence » doit être organisée. Il présente notamment les situations nécessaires de monopoles naturels. Ainsi, il défend la nationalisation du rail dans son ouvrage l’État et les chemins de fer de 1875, en montrant que cet exemple illustre à la fois un monopole naturel (du fait de la nature des infrastructures du réseau) mais aussi un monopole moral (rôle dans la mobilité des individus, dans la cohésion des territoires, etc.).
Economiste britannique, théoricien de l’économie du bien-être. Il publie The Economics of welfare, en 1920. Il s’intéresse à la correction des défaillances du marché et les place au centre de son analyse de l’économie du bien-être. Il analyse les effets sociaux de l’affectation des ressources par les agents économiques et montre qu’ils peuvent être différents de leurs effets privés. En distinguant le produit marginal social net et le produit marginal privé net, Pigou montre que le libre fonctionnement des marchés peut ne maximiser que le second. Il faut donc taxer les activités dont le produit social net est inférieur au produit marginal privé net pour que les agents intègrent ces externalités (ou effets externes) à leurs calculs économiques. Dans la même logique, il faut subventionner celles qui se trouvent dans la situation inverse.