Définition :
Ensemble des indicateurs mesurant l’évolution de la population d’un pays.
Mesurer et analyser l’évolution de la population est l’objet de la démographie, science sociale qui nécessite le recours à des outils spécifiques.
L'essentiel :
La vision globale de l’évolution démographique passe par le solde naturel, appelé aussi excédent naturel. Il mesure la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une année. Le taux d’accroissement naturel pendant cette période est le rapport de l’excédent naturel à la population de cette période (il est généralement exprimé en pour mille). Il est aussi égal à la différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité. Le deuxième indicateur nécessaire est le solde migratoire. C’est la différence entre le nombre d’immigrants et le nombre d’émigrants pendant l’année. Le solde démographique est la somme des soldes naturel et migratoire. Il mesure la variation d’une population durant une période considérée.
La démographie développe un certain nombre d’indicateurs plus fins tant au niveau des naissances que des décès.
Au niveau des naissances, le taux de natalité (pour mille) correspond au nombre de naissances rapporté à la population totale pendant une année Cet indicateur reste grossier puisqu’il ne tient pas compte de la structure par âge et par sexe de la population. C’est pourquoi, on calcule un indicateur plus ciblé, le taux de fécondité, qui est le rapport du nombre de naissances vivantes au cours d’une année à la population de femmes en âge d’être fécondes (de 15 à 49 ans). Afin d’affiner encore, on calcule le taux de fécondité par âge, qui correspond au nombre de naissances par femme d’un âge donné, rapporté à l’effectif des femmes de cet âge.
Par ailleurs, les enjeux liés aux naissances sont suffisamment importants pour qu’il soit nécessaire d’évaluer la fécondité d’une génération de femme avant même qu’elles aient atteint l’âge de 49 ans. C’est l’indicateur synthétique de fécondité (indicateur conjoncturel de fécondité ou somme des naissances réduites) qui donne cette projection. Il indique le nombre moyen d’enfants que mettrait au monde chaque femme d’une génération donnée (celles nées en 2020, par exemple) qui aurait, fictivement, à chaque âge, un nombre d’enfants égal à celui observé durant l’année considérée. Cette projection est très utile pour anticiper les dépenses scolaires à venir, l’évolution de la population active, les questions de financement des retraites et, plus globalement, le vieillissement démographique. etc. Lorsque cette génération de femmes a atteint l’âge de 49 ans, on peut mesurer sa descendance finale c’est-à-dire le nombre d’enfants effectivement mis au monde par cette génération de femmes. La descendance finale comptabilise donc la somme des taux de fécondité par âge d’une génération. Cet indicateur (contrairement à l’indicateur conjoncturel de fécondité) ne peut se calculer qu’une fois que la vie féconde de la génération étudiée est achevée. On connait aujourd’hui la descendance finale des femmes nées en 1971.
La démographie a également besoin de connaître la structure de la population par âge et par sexe. Ainsi, la pyramide des âges représente la répartition par sexe et âge de la population à un instant donné. Elle est constituée de deux histogrammes, un pour chaque sexe (par convention, les hommes à gauche et les femmes à droite), où les effectifs sont portés horizontalement et les âges placés verticalement au centre entre les deux graphiques. La pyramide des âges affecte le niveau de la natalité mais aussi de la mortalité.
Le taux de mortalité est le nombre de décès annuels rapporté à la population totale (pour mille). C’est donc un indicateur brut qui ne tient pas compte de la structure par âge de la population. Il est donc nécessaire d’affiner la mesure en calculant des quotients de mortalité par âge : le nombre de décès à un âge donné est rapporté à la population de cet âge au début de l’année. Le quotient de mortalité par âge suit une courbe en U : la mortalité par âge diminue de la naissance jusque vers l’âge de 10-12 ans, puis augmente de nouveau. A partir de ces quotients de mortalité, on peut calculer l’espérance de vie, à la naissance ou à un autre âge, c’est-à-dire la probable durée de vie moyenne d’une génération. On la calcule en appliquant à une génération (née en 2010) les quotients de mortalité par âge de l’année 2010..
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