Synthèse
Déroulé du chapitre :
Question 2. Connaître les critères de classement des PCS
Question 4. Comprendre comment les nouvelles sociabilités numériques contribuent au lien social.
Conforme au programme officiel (BO)
Les groupes sociaux sont fortement marqués par une identité professionnelle. Le lien professionnel est un puissant critère d’identité pour un groupe social.
L’INSEE a construit un outil de classement des individus en fonction de leurs catégories socioprofessionnelles : les Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS). Il considère ainsi qu’un individu appartient à une catégorie homogène socialement avec laquelle il a des affinités.
Les critères du classement font appel au statut professionnel, à la profession exercée, à la position dans la hiérarchie, au niveau de qualification ou encore au secteur d’activité. Ceci permet de « ranger » les individus dans 6 PCS d’actifs. La nomenclature permet ainsi d’étudier la société et de réfléchir à la formation de groupes fondés sur les professions.
Par exemple, les indépendants sont classés au même endroit de la nomenclature (PCS1 et 2 pour l’essentiel quelques-uns dans les PCS 3 et 4 parmi les professions libérales). Pour autant, forment-ils un groupe social ? On peut en douter car leurs liens et leur capacité à se reconnaitre en tant que membre du même groupe sont limités. Leur hétérogénéité est parfois trop grande pour qu’ils puissent identifier leurs intérêts communs (agriculteurs sur petite exploitation ou sur grande exploitation, artisans, chefs d’entreprise). Leur unité en tant que groupe est ainsi remise en cause par la faiblesse des liens sociaux qu’ils entretiennent entre eux.
Cette réflexion peut être menée pour chaque PCS et les éléments constitutifs d’un groupe sont très variables d’une PCS à l’autre. Comme elles sont un outil statistique elles n’ont pas été réalisées pour repérer des groupes conscients de leur existence, elles sont des catégories sociales.
Néanmoins, les PCS constituent un outil puissant d’analyse de la société. Elles permettent de suivre l’évolution au cours du temps des effectifs de chaque catégorie sociale et montrent les tendances de long terme de la société (baisse de la part des ouvriers caractéristique d’une désindustrialisation, augmentation de la part des cadres et professions intermédiaires lié à l’augmentation des besoins en postes qualifiés, salarisation de la population qui répond au déclin des indépendants…). Elles permettent également de repérer des pratiques communes aux membres d’une même PCS (en matière de vote ou de pratiques culturelles par exemple).