QUESTION 2 : comprendre que la déviance et/ou la désignation d'un acte comme déviant se définissent comme une transgression des normes et qu'elles revêtent des formes variées selon les sociétés et, en leur sein, selon les groupes sociaux.

Synthèse

Déroulé du chapitre :

QUESTION 1 : comprendre la distinction entre normes sociales et normes juridiques, et connaître la diversité des formes de contrôle social.

QUESTION 2 : comprendre que la déviance et/ou la désignation d'un acte comme déviant se définissent comme une transgression des normes et qu'elles revêtent des formes variées selon les sociétés et, en leur sein, selon les groupes sociaux.

QUESTION 3 : comprendre que la déviance peut s'analyser comme le produit de différents processus sociaux (étiquetage, stigmatisation, carrières déviantes).

QUESTION 4: comprendre et illustrer la distinction entre déviance et délinquance.

QUESTION 5: comprendre et illustrer les difficultés de mesure de la délinquance.

 

Conforme au programme officiel (BO)

1) la déviance se définit par rapport aux normes, elle est donc aussi relative à la période

Nous avons donc compris que la déviance se détermine comme le comportement transgressif d'une norme. Or nous avons montré dans la question 1 que les normes sont elles-même variables puisque socialement , historiquement et géographiquement situées. C'est ainsi que la déviance ne peut-être définie et délimitée de façon figée et qu'elle n'existe pas en tant que telle. La déviance est donc relative et ne se réduit pas à une simple catégorie statistique révélée par un écart à la moyenne; pour qu'il y ait déviance il faut une norme de groupe et pas seulement une opinion majoritaire.

Certains comportements jugés autrefois déviants peuvent être considérés comme «normaux» aujourd'hui: par exemple, l'homosexualité ou encore élever un enfant dans le cadre d'une famille monoparentale. De même que des comportements autrefois caractérisés comme normaux sont aujourd'hui identifiés comme déviants, par exemple fumer dans les lieux publics ou encore donner une fessée à un enfant.

 

2)Comme les normes, la déviance est également relative selon les groupes sociaux

La déviance est également relative selon les groupes sociaux étudiés; on peut illustrer cet aspect à partir de nombreux exemples; la minceur extrême de certains mannequins est considérée comme normale dans le milieu de la mode et déviante hors de ce contexte, ou encore le refus de manger des aliments issus de l 'exploitation animale est une pratique normale dans les groupes vegan et déviante pour d'autres consommateurs.

 

3) la déviance est relative selon l'espace

La déviance est également géographiquement située: selon les Etats, la consommation légale de cannabis ou les pratiques d'avortements ou encore de détention légale d'armes à feu sont identifiées comme des pratiques déviantes ou pas.

La déviance est donc définie par rapport aux normes qui sont à leur tour variables ce qui en fait tout autant un état qu'un processus comme l'établiront les théories interactionnistes.

Par ailleurs, cela se traduit également par une variabilité des sanctions selon les époques, les groupes et les sociétés. C'est aussi ce qui amène les sociologues contemporains à s'interroger les mécanismes par lesquels les groupes sociaux produisent de la déviance et donc les normes en vigueur.

Notions

Non-respect des normes, qu’elles soient juridiques ou sociales, et qui provoque une sanction sociale, variable selon que la norme transgressée relève de la loi ou de la coutume.
Théorie sociologique qui postule que la société est le produit des interactions ou actions réciproques des individus, dont Erving Goffman est le plus connu des représentants.
Punition (sanction négative) ou récompense (sanction positive) mises en œuvre par l’entourage d’un individu ou par une institution en réaction à un comportement non conforme ou au contraire exemplaire au regard de l’état des normes sociales.

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