LES DETERMINANTS DE LA DEMANDE
Au niveau de la demande, une modification du prix modifie les données du calcul du consommateur. Selon l’élasticité-prix de la demande, la variation du prix entrainera de façon plus ou moins importante un déplacement du niveau de la demande sur la courbe. Le coût d’opportunité change.
Mais, certains évènements autres que le prix ont une influence directe sur la demande. Des changements qualitatifs en matière de goûts, du fait d’évolutions culturelles ou encore d’innovations de produits, peuvent également affecter la demande de certains biens.
Ces transformations peuvent créer un véritable « choc de demande » c’est-à-dire une mutation de la demande qui se traduit par un déplacement de la courbe de demande, l’offre étant supposée rigide à court terme. Ce déplacement entraîne un ajustement des prix, ce qui conduit à un nouvel équilibre.
DU CÔTÉ DE L’OFFRE
Le même type de mécanisme peut affecter l’offre : différents facteurs peuvent modifier fortement les conditions de production. Ainsi, une hausse brutale du prix du pétrole ou d’une matière première importante, une innovation de procédés ou encore une catastrophe climatique peuvent générer une baisse de l’offre et ce, quel que soit le prix de marché.
Une hausse du coût des matières premières se répercute sur les coûts de production des entreprises. A prix de vente inchangé, celles-ci diminuent la quantité produite. On peut alors parler d’un choc d’offre négatif et la courbe d’offre se déplace vers la gauche. Mécaniquement l’équilibre de marché est modifié : l’offre diminue et le prix augmente.
Prix
EFFET D’UNE TAXE FORFAITAIRE SUR L’EQUILIBRE DE MARCHE
A côté de ces différents facteurs, l’équilibre du marché peut également être modifié par la mise en œuvre d’une taxe forfaitaire par les pouvoirs publics. Une taxe sur un type de produit spécifique vise, le plus souvent, à orienter la demande des consommateurs à la hausse ou à la baisse. Ainsi, une taxe sur le tabac a pour objectif d’amener les consommateurs à réduire leur consommation.
L’effet réel de la taxation forfaitaire dépendra de la « sensibilité » des consommateurs à la hausse du prix, donc de ce que les économistes nomment « l’élasticité-prix » du bien.
L’introduction d’une taxe modifie peut aussi avoir un impact sur l’offre. Ce peut être, par exemple, le cas d’une taxe sur le gasoil supportée par les entreprises. Ce type de taxe entrainera une hausse des coûts de production, donc une réduction de l’offre. Graphiquement, la courbe de d’offre se déplace donc vers la gauche.
ELASTICITE-PRIX DE LA DEMANDE : réactivité de la demande par rapport à la variation du prix.
ELASTICITE-PRIX DE L’OFFRE : réactivité de l’offre par rapport à la variation du prix.
TAXE FORFAITAIRE : montant que le producteur doit verser sur chaque unité produite et vendue
PRIX D’EQUILIBRE : prix correspondant au point d’équilibre entre l’offre et la demande sur un marché.
Document 1. La courbe de la demande
La demande est dans la grande majorité des cas une fonction décroissante du prix. La théorie de l’utilité permet de le comprendre : le consommateur rationnel consomme tant que son utilité marginale est supérieure à la désutilité que représente le prix. Lorsque le prix augmente, la demande diminue donc.
Mais la réaction de la demande face à une modification de prix n’est pas équivalente pour tous les produits. Ainsi, par exemple, la demande de sel de table ou d’allumettes ne change quasiment pas quand le prix varie, alors que la demande d’automobiles varie fortement par rapport au prix. […] Les biens de première nécessité sont des produits indispensables qui ont une demande relativement inélastique, alors que les biens de luxe sont des produits non indispensables qui ont une demande relativement élastique.
Source : Dictionnaire Bréal, 2019
Questions :
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Que signifie, pour les économistes, les termes « utilité » et « désutilité » ?
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Représenter le modèle traditionnel de la courbe de demande.
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Représenter la courbe de demande du sel.
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Représenter la courbe de demande d’automobiles.
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Questions :
- Que signifie, pour les économistes, les termes « utilité » et « désutilité » ?
L’utilité d’un bien, pour l’économiste, mesure la satisfaction obtenue par la consommation de ce bien. Elle est donc largement liée à la notion de besoin.
Littéralement, la désutilité traduit la perte d’utilité
- Représenter le modèle traditionnel de la courbe de demande.
3. Représenter la courbe de demande du sel.
4. Représenter la courbe de demande d’automobiles.
Document 2. Les déterminants de la demande
Premier marché européen du quinoa avec une consommation estimée de 10.000 tonnes par an, la France réduit progressivement sa dépendance aux importations en provenance de la Bolivie et du Pérou qui dominent le marché mondial. « Compte tenu d'une demande en nette hausse, 250 producteurs vont cultiver du quinoa rouge ou blond en 2020 avec un objectif de récolte de 3.000 tonnes », indique Jason Abbott qui constate que d'autres régions françaises s'y mettent. Mais l'Anjou a pris une longueur d'avance et fait tout pour la conserver, notamment par la garantie des prix. Malgré les fortes fluctuations des cours de son cousin sud-américain, Quinoa d'Anjou maintient la rémunération à la tonne des agriculteurs, ce qui contribue à fidéliser les producteurs locaux.
Source : lesechos.fr, 21 février 2020
Questions :
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Quels sont les pays producteurs de quinoa ?
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Quelle est la caractéristique de la demande de quinoa en France ?
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En quoi le marché du quinoa évolue-t-il ?
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Quelle devrait être l’effet de cette évolution de l’offre
Les variables qui influencent de la demande
Questions :
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Représenter graphiquement une situation de hausse de la demande quel que soit le prix :
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Dans le cas ces situations présentées, indiquer son effet sur la courbe de demande du bien cité :
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Questions :
- Quels sont les pays producteurs de quinoa ?
Les gros producteurs de quinoa sont la Bolivie et le Pérou.
- Quelle est la caractéristique de la demande de quinoa en France ?
Elle a augmenté rapidement ces dernières années pour atteindre 10 000 tonnes en 2020 alors que ce produit était quasiment inconnu des français il y a quelques années.
- En quoi le marché du quinoa évolue-t-il ?
L’évolution de la demande de quinoa a conduit des agriculteurs français à développer une production locale, notamment en Anjou. L’offre, étrangère jusque-là, se diversifient donc.
- Quelle devrait être l’effet de cette évolution de l’offre ?
Logiquement, si la demande se stabilise, l’arrivée de nouveaux offreurs devrait permettre une baisse des prix.
- Les variables qui influencent la demande
Questions :
- Représenter graphiquement une situation de hausse de la demande quel que soit le prix :
2. Dans le cas ces situations présentées, indiquer son effet sur la courbe de demande du bien cité :
Document 3. Le prix un signal ?
Selon la théorie économique, le prix des produits innovants, élevé au départ puisqu'il s'agit pour leur fabricant de récupérer au plus vite ses frais de développement, baisse au fur et à mesure de leur diffusion. Robert Solow (Prix Nobel d'économie en 1987) a ainsi démontré que la capacité des ordinateurs croissait chaque année en restant à prix constant, ce qui permettait une diffusion rapide dans l'économie des gains de productivité qu'ils apportent. (…)
Tout d'abord, les firmes innovantes font tout pour conserver leurs marges en conquérant des positions de monopole (Microsoft, Google), ou en multipliant les fonctionnalités - plus ou moins utiles - qui leur permettent de justifier le maintien de prix élevés. (…) La diffusion des innovations et leurs effet bénéfiques s'en trouvent repoussés d'autant, car leurs prix restent élevés. (…)
C'est pour corriger ces distorsions de marché que la puissance publique intervient, de deux façons. D'une part, elle s'efforce d'abaisser le prix des innovations en soutenant financièrement la recherche et en limitant les situations monopolistiques par une aide aux "PME innovantes" ; d'autre part, elle essaie de renchérir le prix des technologies obsolètes pour peser sur l'arbitrage coût-bénéfice des agents économiques. (…) C'est ce que l'on appelle le "signal prix".
Source, lemonde.fr, Antoine Reverchon, Quel modèle de croissance ? Le "signal prix", 7 décembre 2009
Questions :
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Quel est, dans un premier temps, l’impact d’une innovation sur le prix d’un bien ?
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Par quel processus le prix des innovations finit-il par baisser ?
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Comment les pouvoirs publics peuvent-ils favoriser la diffusion des innovations et ainsi la modernisation de la société ?
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Pourquoi peut-on parler d’un « signal-prix » ?
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Questions :
Quel est, dans un premier temps, l’impact d’une innovation sur le prix d’un bien ?
L’innovation amène une hausse du prix du bien transformé. D’une part, le producteur innovateur est en position de monopole sur le nouveau produit et peut imposer son prix car il n’existe pas de bien substituable. Par ailleurs, l’entreprise qui a mené les recherches aboutissant à l’innovation essaie de récupérer les coûts de la recherche et du développement du nouveau bien. Quant aux consommateurs, ils sont prêts à payer plus cher pour accéder au produit novateur.
Par quel processus le prix des innovations finit-il par baisser ?
Les biens nouveaux sont chers dans un premier temps car ils sont produits à une échelle réduite, l’entreprise innovatrice détenant un brevet lui réservant le droit de produire. Mais, une fois ce brevet tombé, les producteurs « imitateurs » se multiplient et le bien est produit à une plus grande échelle ; c’est ainsi que sa consommation se généralise. Ce processus s’est vérifié pour les biens d’équipement des ménages (réfrigérateur, lave-linge, ordinateur, téléphone etc.).
Comment les pouvoirs publics peuvent-ils favoriser la diffusion des innovations et ainsi la modernisation de la société ?
D’une part, les pouvoirs publics peuvent contribuer au financement de la recherche, notamment des PME, de façon à favoriser la concurrence entre entreprises innovatrices et limiter les situations de monopole technologique.
Par ailleurs, ils peuvent taxer les technologies anciennes, nécessairement plus polluantes par exemple, ce qui favorise l’orientation du choix du consommateur vers des produits innovants.
Pourquoi peut-on parler d’un « signal-prix » ?
L’expression renvoie à l’idée que le prix est un élément d’orientation des comportements futurs des offreurs mais aussi des consommateurs. Au-delà du calcul qu’il génère, il donne de l’information. Ainsi, la tendance à la baisse du prix de certaines technologies incite les offreurs à y recourir davantage.
Document 4. L’offre et ses déterminants
Questions :
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Indiquer dans le tableau si les facteurs présentés amènent un déplacement de la courbe d’offre vers la gauche ou vers la droite
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Questions :
- Indiquer dans le tableau si les facteurs présentés amènent un déplacement de la courbe d’offre vers la gauche ou vers la droite
Document 5. Impact d’une taxe sur un marché : le cas du marché immobilier
Acheter un logement pourrait bientôt coûter plus cher. (…) Le gouvernement envisage de donner la possibilité aux départements de relever de 4,5 % à 4,7 % la part des droits de mutation1 qu’ils perçoivent. La décision serait prise avant l’été par le biais de la loi de finances rectificative pour 2018 et serait mise en œuvre à partir de 2019. A priori, cette hausse peut paraître modeste au regard des sommes engagées lors d’un investissement. (…) Avant le 1er mars 2014, pour un achat de 200 000 euros, l’acheteur devait débourser 14 213 euros soit 7,1 % du prix du bien. En 2019, il devra sans doute débourser 16 013 euros soient 8 % du prix du bien. (…). La modulation de ce taux n’est pas neutre sur le comportement immobilier des Français. La hausse de l’impôt entraîne la baisse de la production de logements et donc la baisse de création d’emplois et de recettes pour les entreprises et l’Etat. La somme, même modeste, représente un effort plus important pour l’acheteur au détriment des ménages les plus défavorisés.
Source : lemonde.fr, Vers une hausse des frais de notaires ?, 29 mai 2018
Note :
1 : impôt payé à l'occasion d'un changement de propriétaire d'un immeuble suite à une vente, un héritage ou une donation.
Questions :
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Quel est l’effet direct de cette loi sur les droits de mutation ?
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Quelles répercutions peut avoir ce type de décision sur le marché immobilier ?
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Questions :
Quel est l’effet direct de cette loi sur les droits de mutation ?
Une augmentation de la taxe sur les acquisitions immobilières a pour effet direct d’en augmenter le coût d’achat (prix + taxe). La taxe prévue est un pourcentage, son impact est donc relatif à la somme investie.
Quelles répercutions peut avoir ce type de décision sur le marché immobilier ?
La hausse du coût d’acquisition d’un bien immobilier, comme pour n’importe quel bien, risque d’entraîner une baisse des quantités échangées sur le marché. La courbe de demande se translatant vers la gauche, la quantité d’équilibre est plus faible qu’avant la taxation. Par voie de conséquences, la baisse de production de logements neufs entraîne la baisse du chiffre d’affaire des entreprises de bâtiment et donc de l’emploi dans cette branche.
Document 6. Le cas d’une taxe forfaitaire
Au 1er janvier 2012, le prix des sodas pourrait s'afficher à la hausse. Les fabricants de ces boissons devront en effet s'acquitter d'une taxe pour toute canette ou bouteille vendue en France. […] Concrètement, la taxe s'élèvera pour les fabricants à 7,16 euros par hectolitre. Soit 11 centimes pour une bouteille de 1,5 litre ou 2,4 centimes pour une canette de 33 centilitres. Elle s'applique aux sodas les plus consommés en France comme le Coca-Cola, l'Orangina ou le Schweppes, en version sucrée ou light, mais aussi aux jus de fruit avec sucre ou édulcorant ajouté ainsi qu'aux laits aromatisés. Quel sera l'impact sur les consommateurs ? Il faudra attendre quelques semaines pour l'évaluer. Car tout dépendra de la façon dont les débits de boisson d'un côté et la distribution de l'autre la répercuteront. Les fabricants de produits sous marque distributeur (MDD), dont les marges sont très limitées, espèrent récupérer entièrement cette taxe. Quant aux grandes marques comme Coca-Cola ou Orangina-Schweppes, elles discutent plus globalement d'une revalorisation du prix de leurs produits en rayon, en intégrant l'augmentation du coût des matières premières. Et donnent une fourchette de hausse envisagée entre 10 % et 40 %. En ne prenant que la taxe, l'estimation serait plutôt proche de 10 %.
Source : lemonde.fr, 29 décembre 2011
Questions :
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Pourquoi appelle-t-on ce type de taxe « forfaitaire » ?
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Quel est l’objectif de cette taxe ?
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Comment cette taxe forfaitaire peut-elle se traduire sur le marché des boissons sucrées ? Représenter graphiquement son impact potentiel.
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Quelles sont les limites de ce type de mesure ?
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Texte à compléter :
Les motivations d’une nouvelle taxe peuvent être très variées : une taxe sur le tabac ou les boissons sucrées a pour objectif d’amener les consommateurs à ………………… leur consommation. L’effet réel de la taxation dépendra de la « sensibilité » des consommateurs à la ……………….. du prix, donc de ce que les économistes nomment …………………………… du bien. La taxe modifie l’équilibre sur le marché : le prix ………………, mais sans engendrer de gains supplémentaires pour les offreurs. Si la demande est élastique par rapport au prix, elle ……………...
Une taxe peut aussi avoir un impact sur l’offre. Ainsi, une taxe sur le gasoil ou une taxe carbone supportée par les entreprises entrainera une ……………… des coûts de production, donc une ……………. de l’offre et une ……………. des prix.
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Questions :
Pourquoi appelle-t-on ce type de taxe « forfaitaire » ?
Les taxes peuvent être proportionnelles ou forfaitaires. Une taxe proportionnelle s’applique via un pourcentage affecté à la valeur du produit. Le montant de la taxe versée dépendra donc de la valeur du bien taxé. En revanche, quand la taxe est forfaitaire, son montant est fixé au départ. Ici, la taxe décrite par l’article est forfaitaire car il s’agit d’une somme fixe pour un litre de soda (un hectolitre ou 1,5 litre etc.)
Comment cette taxe forfaitaire peut-elle se traduire sur le marché des boissons sucrées ? Représenter graphiquement son impact potentiel.
La taxe forfaitaire augmente le coût de production et donc le prix des boisson sucrées. Pour un prix donné (P1), la quantité offerte diminue donc (elle passe de Q1 à Q2). Si on considère que la courbe de demande reste identique, l’équilibre de marché s’est donc translaté de P1Q1 à P2Q2 : le prix d’équilibre augmente et les quantités échangées diminuent.
Quel est l’objectif de cette taxe ?
Il s’agit de rendre les boissons sucrées plus chères et d’envoyer ainsi un signal-prix visant à désinciter le consommateur de consommer trop de sucres ajoutés. C’est donc une mesure qui est fondée sur un objectif de santé publique.
Comment cette taxe forfaitaire peut-elle se traduire sur le marché des boissons sucrées ? Représenter graphiquement son impact potentiel.
Ce type de taxe se traduit par un déplacement de la courbe d’offre vers la gauche. Le coût de production augmentant, pour tout prix, l’offre est plus faible. La quantité échangée passe donc de Q1 à Q2.
5. Quelles sont les limites de ce type de mesure ?
La principale limite tient au comportement des distributeurs : si ceux-ci parviennent à limiter leur marge bénéficiaire et, ainsi, à atténuer la hausse du prix de vente, l’impact sur la demande sera réduit.
Par ailleurs, n’oublions pas que l’efficacité de ce genre de mesure tient à l’élasticité-prix de la demande.
6.Texte à compléter :
Les motivations d’une nouvelle taxe peuvent être très variées : une taxe sur le tabac ou les boissons sucrées a pour objectif d’amener les consommateurs à diminuer leur consommation. L’effet réel de la taxation dépendra de la « sensibilité » des consommateurs à la hausse du prix, donc de ce que les économistes nomment l’élasticité-prix de la demande du bien. La taxe modifie l’équilibre sur le marché : le prix augmente, mais sans engendrer de gains supplémentaires pour les offreurs. Si la demande est élastique par rapport au prix, elle diminue.
Une taxe peut aussi avoir un impact sur l’offre. Ainsi, une taxe sur le gasoil ou une taxe carbone supportée par les entreprises entrainera une hausse des coûts de production, donc une réduction de l’offre et une hausse des prix.
Document 8. Donner un prix au carbone
L’idée de « donner un prix au carbone » pour limiter les émissions de gaz responsables du changement climatique a été évoquée lors du protocole de Kyoto en 1997. La « taxe carbone » sur les énergies fossiles, comme le gaz, le pétrole et leurs dérivés, qui émettent beaucoup de CO2, faisait partie du pacte écologique que Nicolas Hulot avait fait signer aux candidats à la présidentielle en 2007. Il s’agissait de créer une contribution d’un montant d’abord symbolique, qui augmenterait progressivement et régulièrement pour inciter les particuliers et entreprises le temps de s’adapter (par exemple en changeant de voiture, en isolant les bâtiments, en s’équipant de machines moins consommatrices…)
La composante carbone s’intègre aux taxes sur l’énergie, en fonction de la quantité de gaz à effet de serre émise par un produit. Exprimée en euros par tonne de CO2, elle est payée par les particuliers et les entreprises, et intégrée au prix final de l’essence, du gazole, du fioul ou du gaz naturel. (…) Le niveau de cette composante carbone augmente régulièrement pour donner un signal prix, incitant à réduire l’usage des énergies fossiles. L’ensemble de ces hausses a alimenté la colère des « gilets jaunes ».
Source : lemonde.fr, 7 décembre 2018
Questions :
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Qu’est-ce que la taxe carbone ?
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Quel est son objectif ?
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Quelles sont ses limites ?
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Questions :
Qu’est-ce que la taxe carbone ?
Il s’agissait d’une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre liées aux énergies fossiles. Cetet taxe devait peu à peu augmenter comme le montre le graphique.
Quel est son objectif ?
Son objectif est d’augmenter le prix des énergies fossiles consommées et de déclencher un « signal-prix » incitant à limiter la consommation d’essence, de gaz, de fioul etc.
Quelles sont ses limites ?
La limite de ce type de taxe tient à son acceptabilité sociale. En France, la taxe carbone a été un des déclencheurs du mouvement de protestation des « gilets jaunes » en 2019. Elle est perçue uniquement comme un prélèvement sur le pouvoir d’achat des ménages.