Biodiversité contre économie

En partenariat avec Brief.eco

En 1992, 150 dirigeants politiques ont adopté la Convention sur la diversité biologique (CDB), un traité international reconnaissant pour la première fois la préservation de la biodiversité comme une « préoccupation commune à l’humanité » et une composante clé du développement durable.

Ce texte juridiquement contraignant est aujourd’hui ratifié par 195 pays ainsi que par l’UE. Les États-Unis sont le seul grand pays à ne pas l’avoir signé. À l’origine, la CDB prévoyait d’enrayer la perte de biodiversité d’ici 2010. Cet objectif n’a pas été atteint. Après avoir étudié l’ensemble des données scientifiques disponibles, l’IPBES ( plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les systèmes écosystémiques) analysant les causes à l’origine du déclin de la biodiversité à l’échelle mondiale, a distingué cinq facteurs principaux et, pour la première fois, les a classés en fonction de leur impact. Il en résulte que le facteur affectant le plus la nature est le changement d’usage des terres, en grande partie à des fins agricoles, et de la mer.

Les autres facteurs sont, par ordre d’importance décroissante : 

  • la surexploitation des espèces (surpêche, abattage excessif de bois de chauffage, épuisement des terrains agricoles, etc.), 
  • le dérèglement climatique
  • la pollution (plastiques, solvants, pesticides, etc.)
  • les espèces invasives disséminées par les êtres humains.

Ces cinq facteurs sont tous liés à des activités humaines et le plus souvent à des activités économiques.  Dans son rapport publié en 2019, l’OCDE note que la majorité des médicaments sont issus de la biodiversité (plantes, animaux ou micro-organismes). C’est par exemple le cas de plus de 80 % des médicaments anticancéreux approuvés entre 1981 et 2014. L’OCDE s’inquiète du fait que la mise au point de nouveaux traitements s’amenuise à mesure que la biodiversité décline. Par ailleurs le fait de raisonner à partir des services écosystémiques permet aux économistes de donner une valeur monétaire à la biodiversité. Par exemple, comme la pollinisation par les animaux (abeilles, oiseaux, chauves-souris, etc.) contribue directement à la production végétale mondiale à hauteur de 5 % à 8 %, la disparition de ces pollinisateurs coûterait entre 235 milliards et 577 milliards de dollars par an, selon l’IPBES.

BREF ! De quoi alimenter la réflexion à l'occasion de nombreux chapitres de nos programmes :

en seconde on pourra par exemple attirer l’attention des élèves dès le thème introductif :

en spécialité de première :

et en terminale  :

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Cette actualité vous a été proposée dans le cadre d'un partenariat avec Brief.éco qui explique et met en perspective l’actualité de la semaine.

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