Le gouvernement a présenté jeudi dernier le plan de relance visant à réagir aux conséquences économiques de la crise sanitaire. Baptisé « France Relance » et prévu pour 2 ans, , il est doté de 100 milliards d’euros, ce qui représente un tiers du budget annuel de l’État. Le plan s’organise autour de trois axes : la transition écologique, avec un budget de 30 milliards d’euros, la compétitivité des entreprises, avec 34 milliards d’euros, et la cohésion sociale et territoriale, avec 36 milliards d’euros. Ce plan est présenté comme devant permettre de créer 160 000 emplois en 2021, de retrouver d’ici 2022 le niveau que l’activité avait en 2019 et de « bâtir la France de 2030 ».
Pour rappel,un plan de relance peut mobiliser trois types de politique : monétaire, réglementaire ou budgétaire. Alors que la première est menée par une banque centrale, les deux autres sont conduites par un gouvernement. La politique réglementaire permet de faire évoluer certaines règles pour influer sur le comportement des entreprises et des ménages ou modifier leurs revenus. L’exécutif français recourt à cet outil lorsqu’il met par exemple en place un dispositif de chômage partiel de longue durée. Lorsqu’elle vise la relance, la politique budgétaire consiste à accroître les dépenses publiques, le plus souvent en creusant le déficit public et peut porter sur la consommation, sur l’investissement ou combiner les deux. Dans le premier cas, elle consiste à accroître le pouvoir d’achat des consommateurs, par exemple à travers une réduction des impôts. L’Allemagne a fait ce choix puisque son plan de relance, présenté début juin, inclut une baisse de la TVA jusqu’à la fin de l’année. Le plan de relance français comprend peu de mesures de soutien à la consommation.
Celles qui ont été adoptées visent les plus modestes, comme l’instauration des repas à 1 euro au lieu de 3,30 euros dans les restaurants universitaires pour les étudiants boursiers. Le gouvernement justifie ce choix par le fait que le dispositif de chômage partiel a préservé les revenus des ménages. Il pointe aussi l’épargne accumulée depuis le confinement à l ‘été et s’élève à 85,6 milliards d’euros, selon la Banque de France. En ce qui concerne l ‘action sur l ‘investissement et notamment public, le gouvernement français agit , par exemple, en prévoyant une rénovation thermique des bâtiments publics (4 milliards d’euros) et des aides à l’innovation pour les entreprises (1,95 milliard). La baisse des impôts de production 10 milliards par an) est présentée comme devant permettre aux entreprises de maintenir voire de relocaliser leurs activités sur le territoire.
Bref ! De quoi mobiliser les élèves dans le cadre de plusieurs de nos chapitres :
- « Quelles relations entre le diplôme l’emploi et le salaire ? » en classe de seconde
- « Quelles sont les principales défaillances du marché ? » en spécialité de première et notamment en travaillant sur l‘intervention des pouvoirs publics
- en spécialité de terminale : « Comment lutter contre le chômage ? » ou « Quelles politiques dans le cadre européen ? » (en particulier ici la question des policy mix).
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