L’économie en questions, un cycle de conférences pour apprendre l'économie autrement
Titre 9 -Richesses et inégalités : un capital, des capitaux
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Le lexique du chapitre :
Capital humain
Le capital humain désigne l'ensemble des connaissances, qualifications, compétences et caractéristiques individuelles qui contribuent à la création de richesses et donc au bien-être économique
RRN (revenu national net)
Le revenu national net (RNN) est défini comme le revenu national brut moins la dépréciation du capital fixe (habitations, bâtiments, équipement, matériel de transport et infrastructure physique) par usure et obsolescence.
Taux d’épargne
Le taux d’épargne est le rapport entre l’épargne des ménages (part du revenu qui n’est pas utilisée dans la consommation finale) et le revenu disponible brut.
L’éclairage : Les biens communs
Depuis la typologie de Samuelson, on définit les biens communs comme des biens non exclusifs et rivaux, ce qui signifie qu’on ne peut exclure personne de leur consommation et que leur consommation par un agent économique réduit potentiellement leur consommation par un autre agent (à plus ou moins long terme).
En 1968, dans The Tragedy of the Commons, le biologiste Garrett Hardin applique le dilemme du prisonnier, mis en évidence par la théorie des jeux, aux biens communs. Dans ce dilemme, il est montré que des acteurs sociaux auront tendance à ne pas coopérer et à se comporter en passagers clandestins. La « tragédie des biens communs » relève fatalement selon Hardin de cette logique. En effet, lorsqu’une ressource est en libre accès, chaque agent a tendance à l’utiliser sans limite, ce qui conduit à l’épuisement de la ressource.
Selon Hardin, sortir de cette impasse suppose soit la limitation de la population qui consomme la ressource, dans la logique énoncée par Malthus dans l’Essai sur le principe de population en 1798, soit la réglementation de l’accès à la ressource par des quotas par exemple, soit la privatisation de son accès c’est-à-dire la distribution de droits de propriété. Ce modèle est remis en cause par Elenor Ostrom dans Gouvernance des biens communs. Dans une perspective néo-institutionnaliste, elle récuse la problématique de l’étatisation comme la problématique de la main invisible du marché. Ce sont les institutions, c’est-à-dire les organisations locales, qui permettent d’améliorer la gouvernance des biens communs.