Niveau 1 : REVISER LES BASES
Exercice 1 : croissance et environnement
Pourquoi n’arrête-t-on pas de produire si c’est mauvais pour la planète ?
[...] De plus en plus le lien est établi par les sciences sociales (des économistes, des historiens…) entre la croissance économique et l’impact de cette croissance sur l’environnement. Les chercheurs qui mettent en avant ce lien insistent sur les dégâts causés par le modèle productiviste à la fois sur le climat, sur les pollutions de l’air et de l’eau, sur la perte de la biodiversité etc. Mais même parmi celles et ceux qui sont les plus critiques vis-à-vis du système productif, personne ne réclame d’arrêter de produire ! Il ne faut en effet pas confondre produire des richesses (c’est le niveau du PIB qui l’évalue) et augmenter dans le temps la production des richesses (c’est l’évolution du PIB en volume, c’est-à-dire la croissance, qui l’évalue). Celles et ceux qui critiquent la croissance pointent du doigt la suraccumulation de biens mais aussi de services (par exemple numériques dont on sait que l’empreinte écologique est très néfaste), et les inégalités de cette suraccumulation.
Des auteurs suggèrent que pour maîtriser la dégradation de l’environnement, il faut à la fois drastiquement réorienter les productions vers des productions « douces », ayant en tout cas moins d’impact sur la nature (en développant des filières plus bio par exemple, en isolant mieux l’habitat, ou en se séparant des énergies fossiles), et réorganiser la production au niveau mondial, par exemple en relocalisant une partie significative de l’activité économique. Mais ils insistent aussi sur le fait que dans les pays riches en tout cas, il est urgent de produire et consommer plus sobrement (en réduisant nettement la consommation de produits d’emballage, en accroissant la durabilité des biens produits et consommés, en réduisant les transports aériens etc. ).
[...] D’autre part, la croissance (l’évolution du PIB en volume), telle qu’elle est utilisée, c’est-à-dire un indicateur devenu une finalité pour les sociétés, n’est pas appropriée pour répondre aux grands enjeux du XXIème siècle que sont la dramatique dégradation du patrimoine naturel (au premier rang duquel le changement climatique), l’aggravation des inégalités économiques, la perte de cohésion sociale et certainement aussi les menaces que ces crises font peser sur la démocratie. Certains experts renversent aujourd’hui l’argument en attribuant au fait que la croissance soit cherchée « à tout prix », la raison principale de ces dégradations des patrimoines social et naturel.
Source : « 3 questions à » Florence Jany-Catrice : La création de richesses
Questions :
1) Reliez chaque notion à sa définition.
2) Donnez un exemple concret de l’impact d’une activité économique sur l’environnement.
3) Expliquez la phrase en caractère gras.
4) A partir du texte et de vos connaissances personnelles, donnez des exemples de mesures permettant de préserver l’environnement.
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Corrigé :
1) Reliez chaque notion à sa définition.
Produit intérieur brut (PIB) = indicateur qui permet de mesurer la production de richesses créées sur le territoire national au cours d’une période donnée.
Croissance économique = augmentation du PIB sur une longue période. Elle est calculée à partir du taux de variation du PIB entre deux années (ou trimestres).
Empreinte écologique = estimation de la surface terrestre requise pour la production des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins d’une population.
Inégalités = différences entre individus qui se traduisent en termes d’avantages ou de désavantages et qui fondent une hiérarchie entre ces individus.
2) Donnez un exemple concret de l’impact d’une activité économique sur l’environnement.
Les écosystèmes marins sont fragilisés à cause de la surexploitation du sable, qui est une matière première essentielle dans de nombreuses productions comme dans le secteur du bâtiment par exemple.
3) Expliquez la phrase soulignée.
La croissance économique a tendance à être vue comme une fin en soi, comme un impératif économique.
Or elle se traduit par de nombreux impacts environnementaux : une hausse de la pollution de l’air et de l’eau, une perte de biodiversité, une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, etc.
Elle présente aussi des limites pour la société dans son ensemble, dans la mesure où elle accentue les inégalités entre les individus, ce qui fragilise la cohésion sociale.
4) A partir du texte et de vos connaissances personnelles, donnez des exemples de mesures permettant de préserver l’environnement.
Développer la filière bio, taxer davantage les émissions polluantes, subventionner l’achat des vélos…
Exercice 2 : L'évolution de l'utilisation des pesticides
Source : Actu.éco : Utilisation des produits phytopharmaceutiques en France
Questions :
1) Faites une phrase donnant la signification de la donnée encadrée (85 900).
Selon ………………………. , 85 900 …………………………………………………… , en ………… , en ………. .
2) A l’aide d’un calcul, déterminez le pourcentage d’évolution de ces ventes entre 2009 et 2018.
3) Dans quel secteur d’activité ces produits sont-ils particulièrement utilisés ?
4) En quoi l’utilisation de ces produits est-elle nocive ?
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Corrigé :
1) Selon le ministère de la Transition écologique, 85 900 tonnes de substances actives contenues dans les pesticides ont été vendues, en France, en 2018.
2) Selon le ministère de la Transition écologique, une hausse de 33% des ventes de substances actives contenues dans les pesticides a été constatée entre 2009 et 2018 en France.
Détail du calcul (taux de variation) :
= (valeur d’arrivée - valeur de départ) / valeur de départ
= (85 900 - 64 500) / 64 500 = 0,33 = 33%
3) Dans le secteur de l’agriculture.
4) Ces produits ont des impacts sur la biodiversité, polluent l’air et les sols, et constituent un risque pour la santé humaine.
Niveau 2 : ALLER PLUS LOIN POUR BRILLER EN PREMIERE
Niveau 1 : REVISER LES BASES
Exercice 1 : Reliez chaque notion à sa définition
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Corrigé :
Pouvoir exécutif = faculté de faire appliquer les lois
Pouvoir législatif = faculté de faire les lois
Pouvoir judiciaire = faculté de sanctionner les infractions aux lois
Scrutin majoritaire = le candidat ou la liste qui obtient le plus de voix dans une circonscription donnée emporte l’ensemble des sièges de la circonscription.
Scrutin proportionnel = le nombre d’élus de chaque liste est calculé en fonction des suffrages obtenus par celle-ci
Parti politique = organisation qui rassemble des individus autour d’objectifs politiques communs dans le but de conquérir et d’exercer le pouvoir politique.
Société civile organisée = ensemble de groupes d’intérêt divers et variés (syndicats, associations, etc.) agit en faisant pression sur les institutions disposant du pouvoir politique.
Exercice 2 : Connaissez-vous bien les effets des modes de scrutin sur la vie politique ?
Niveau 2 : ALLER PLUS LOIN POUR BRILLER EN PREMIERE
Exercice 2 : Les différents comportements électoraux
Source : L’élection présidentielle de 2017 en France – Les étapes du décompte électoral (Melchior)
Questions :
1) Rappeler le mode de scrutin de l’élection présidentielle en France.
2) A partir de ce document, combien de catégories de citoyens peut-on logiquement dissocier, à propos de l’élection présidentielle en France ?
3) Comment est calculé le taux d’abstention ?
4) Comment sont obtenus les suffrages exprimés ?
5) Tous les comportements électoraux des français sont-ils pris en compte de manière équitable ?
6) Pour finir : associez chaque notion à sa formule ou à sa définition.
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Corrigés :
1) Rappeler le mode de scrutin de l’élection présidentielle en France.
C’est le mode de scrutin majoritaire à deux tours.
2) A partir de ce document, combien de catégories de citoyens peut-on logiquement dissocier, à propos de l’élection présidentielle en France ?
On peut logiquement, dans le cadre du système électoral français, dissocier sept catégories de citoyens concernés par l’élection présidentielle :
1. les votants potentiels (qui remplissent les conditions de voter, qui n’apparaissent pas dans le tableau.
2. Les inscrits sur les listes électorales, soit les votants potentiels qui ont effectué avec succès cette démarche.
3. Les abstentionnistes.
4. L’ensemble des votants.
5. Les votants ayant rendus un bulletin blanc.
6. Les votants ayant rendus un bulletin nul.
7. Les votants ayant accompli un vote valide (selon l’état actuel du code électoral)
3) Comment est calculé le taux d’abstention ?
Le taux d’abstention constitue la part des inscrits qui n’a pas voté.
Il se calcule donc ainsi : nombre d’abstentionnistes / nombre d’inscrits sur les listes électorales
4) Comment sont obtenus les suffrages exprimés ?
Les suffrages exprimés (31 381 603 lors du second tour de l’élection présidentielle de 2017) représentent le nombre de votants auxquels on a retranché le nombre de bulletins blancs et nuls (3 021 499 + 1 064 225).
5) Tous les comportements électoraux des français sont-ils pris en compte de manière équitable ?
Les résultats électoraux étant proclamés sur la base des suffrages exprimés, les opinions des votants ayant remis un bulletin blanc ou nul ne sont pas prises en compte, ce qui peut s’interpréter comme un « déficit démocratique ».
6) Pour finir : associez chaque notion à sa formule ou à sa définition.
Participation électorale = acte de voter ; elle comprend les suffrages exprimés, les votes blancs et nuls.
Abstention = fait qu’un électeur inscrit sur les listes électorales n’aille pas voter.
Taux d’inscription = nombre d’inscrits sur les listes électorales / nombre d’électeurs potentiels
Taux de participation = nombre de votants / nombre d’inscrits sur les listes électorales
Taux d’abstention = nombre d’abstentionnistes / nombre d’inscrits sur les listes électorales