Jour 8 : Les liens sociaux

Niveau 1 : Réviser les bases

 

Exercices : Covid-19

Facile

Cet exercice te permet de travailler l’analyse de document et de savoir repérer des éléments afin d’illustrer une idée (dans l’optique de s’entraîner à la méthode AEI).

Voir La synthèse

Commençons par le texte…

1) A partir du document, donnez des exemples permettant d’illustrer la diversité des liens qui relient les individus entre eux, en particulier pendant la crise sanitaire.

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2) Un processus d’individualisation est à l’oeuvre dans la société : c’est la tendance à vouloir être autonome dans ses choix, en-dehors de son groupe d’appartenance. Trouvez la phrase dans le texte permettant d’affirmer que l’individualisation ne doit pas être confondue avec l’individualisme (agir en faveur de son intérêt particulier).

3) Emile Durkheim a fait la distinction entre deux types de solidarité. Sélectionnez les passages du document permettant d’illustrer…

4) Sélectionnez un extrait du document permettant d’illustrer la manière dont les nouvelles sociabilités numériques ont contribué au lien social pendant la crise sanitaire.

5) Quels facteurs, cités dans le document, exposent les individus à l’affaiblissement ou à la rupture de liens sociaux ?

 

sans oublier les graphiques !

 

1) Faites une phrase donnant la signification de la donnée “98” (donnée encadrée sur le graphique de gauche).

2) Complétez la phrase suivante :

D’après le CREDOC, en 2018 en France, les individus de 18 à 24 ans sont ……… fois plus nombreux à avoir un smartphone que les individus de 70 ans et plus.

3) Utilisez les données des graphiques afin d’illustrer la phrase suivante (faites un calcul approprié).

 

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Commençons par le texte…

1) A partir du document, donnez des exemples permettant d’illustrer la diversité des liens qui relient les individus entre eux, en particulier pendant la crise sanitaire.

Le document évoque de nombreux liens sociaux :

- les liens familiaux

- les liens amicaux

- les liens de voisinage

- les liens “associatifs” (à travers l’exemple du sport ou de la musique)

2) Un processus d’individualisation est à l’oeuvre dans la société : c’est la tendance à vouloir être autonome dans ses choix, en-dehors de son groupe d’appartenance. Trouvez la phrase dans le texte permettant d’affirmer que l’individualisation ne doit pas être confondue avec l’individualisme (agir en faveur de son intérêt particulier).

“On peut en citer de nombreux exemples comme les solidarités de voisinage qui s’exercent à l’égard des personnes âgées ou isolées, les aides pour les gardes d’enfants ou la promenade d’animaux domestiques, les actions municipales pour apporter de la nourriture ou d’autres formes de soutien aux administrés, etc.” (2ème paragraphe)

3) Emile Durkheim a fait la distinction entre deux types de solidarité. Sélectionnez les passages du document permettant d’illustrer…

- la solidarité mécanique : “les sphères de « solidarités traditionnelles » que sont la famille, l’environnement immédiat ou encore le village, ont toujours permis l’entraide et le soutien aux plus démunis”

- la solidarité organique : “la mise en place d’une « solidarité institutionnelle » (en France, l’Etat-providence à partir de 1945) qui a permis la prise en charge collective des grands risques de l’existence, à savoir la maladie, le chômage et la vieillesse, et qui s’est peu à peu substituée aux solidarités de proximité”.

4) Sélectionnez un extrait du document permettant d’illustrer la manière dont les nouvelles sociabilités numériques ont contribué au lien social pendant la crise sanitaire.

“les nouvelles technologies démultiplient actuellement les liens sociaux, en inventant d’autres formes de communication comme par exemple les repas pris en commun par l’intermédiaire d’écrans, les jeux de société joués à distance”

5) Quels facteurs, cités dans le document, exposent les individus à l’affaiblissement ou à la rupture de liens sociaux ?

L’âge, l’isolement, la fracture numérique (géographique et générationnelle).

 

 

sans oublier les graphiques !

 

1) Faites une phrase donnant la signification de la donnée “98” (donnée encadrée sur le graphique de gauche).

Corrigé : calcul du coefficient multiplicateur = 98 / 35 = 2,8

D’après le CREDOC, en 2018 en France, sur 100 individus de 18 à 24 ans, environ 98 en moyenne ont un smartphone.

2) Complétez la phrase suivante :

D’après le CREDOC, en 2018 en France, les individus de 18 à 24 ans sont 2,8 fois plus nombreux à avoir un smartphone que les individus de 70 ans et plus.

3) Utilisez les données des graphiques afin d’illustrer la phrase suivante (faites un calcul approprié).

Cette fracture numérique se constate comme le montre le graphique ci-dessous [...] au niveau des territoires (fracture numérique géographique)”

En effet, on peut identifier une différence territoriale en ce qui concerne le taux d’équipement en smartphone : selon le CREDOC, en France en 2018, les individus vivant dans l’agglomération parisienne sont 1,26 fois plus nombreux à avoir un smartphone que ceux qui vivent dans des communes de moins de 2000 habitants.

Détail du calcul : coefficient multiplicateur = 86 / 68 = 1,26

Niveau 2 : Aller plus loin pour briller en Terminale

Le travail est source d’intégration sociale (= processus par lequel un individu est relié aux membres de la société à travers de multiples liens sociaux) mais certaines évolutions de l’emploi peuvent affaiblir ce pouvoir intégrateur. En l’occurrence, quels sont les impacts du télétravail, qui s’est beaucoup développé au cours des derniers mois, compte tenu du contexte sanitaire ?

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Exercice 1 : Le travail source d'intégration sociale

Facile

1) Qu’est-ce que le télétravail ?

2) En effectuant un calcul approprié, comparez la fréquence du télétravail entre les cadres et les ouvriers.

3) Complétez le tableau suivant.

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1) Qu’est-ce que le télétravail ?

Le télétravail est un mode d’organisation du travail, caractérisé par “l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC)” et par le fait que c’est un “travail effectué hors des locaux de l’employeur de façon régulière alors que les tâches auraient pu être accomplies sur le poste de travail habituel”.

2) En effectuant un calcul approprié, comparez la fréquence du télétravail entre les cadres et les ouvriers.

D’après la DARES, en 2017, en France, les cadres sont environ 56 fois plus nombreux à pratiquer le télétravail de façon régulière que les ouvriers.

Détail du calcul : coefficient multiplicateur = 11,1 / 0,2 = 55,5

3) Complétez le tableau suivant.

Exercice 2 : Aborder les évolutions de l’emploi

Facile

Cet exercice permet aussi de faire quelques rappels sur le chapitre “Comment l'assurance et la protection sociale contribuent-elles à la gestion des risques dans les sociétés développées ?”

 

Document 5 : Des contrats « atypiques » à la précarisation structurelle de l’emploi

Facile

Rappelons brièvement en quoi consistent les transformations qui traversent le monde du travail depuis une trentaine d’années. En premier lieu, le mouvement de fond le plus visible et le plus massif est celui qui voit se développer une précarité de l’emploi, à travers un ensemble de phénomènes liés entre eux et que l’on peut décrire à trois niveaux :

  • au niveau des contrats de travail, on assiste à une forte croissance des emplois à durée déterminée (cdd, intérim, contrats aidés…), c’est-à-dire à la normalisation d’une insécurité structurelle de l’emploi

  • au niveau des temps de travail, on observe la fréquence accrue du travail à temps partiel (en particulier du temps partiel contraint) et des temps de travail flexibles, discontinus, décalés 

  • enfin, les restructurations fréquentes et la recherche d’un allègement du coût du travail […] entraînent une « déstabilisation des stables (R. Castel) » qui généralise l’insécurité de l’emploi même pour les salariés exerçant en contrat à durée indéterminée.

Ces processus contribuent à fragiliser le modèle salarial construit sur la norme de l’emploi stable et à plein temps : aujourd’hui, l’emploi n’est plus garant d’un ensemble d’assurances et de protections dans l’avenir à moyen et à long terme. La précarisation fait renaître des incertitudes et des vulnérabilités là où la société salariale avait apporté stabilité et sécurité.

Valentine Hélardot, « Précarisation du travail et de l'emploi : quelles résonances dans la construction des expériences sociales ? », Empan, vol. no60, no. 4, 2005.

Questions

1. Quelle transformation majeure du marché du travail est-elle ici mise en évidence ?

2. Pourquoi ces emplois précaires sont-ils désignés comme « atypiques » ?

3. Quelles sont les grandes caractéristiques de la précarisation de l’emploi ?

4. Quels sont les risques du phénomène de précarisation de l’emploi ?

5. A votre avis, quelles sont les conséquences sur le halo du chômage ?

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Questions

1. Quelle transformation majeure du marché du travail est-elle ici mise en évidence ?

Il s’agit du phénomène de précarisation de l’emploi, c'est-à-dire du développement des emplois précaires.

2. Pourquoi ces emplois précaires sont-ils désignés comme « atypiques » ?

Ces emplois précaires - ou formes particulières d’emploi - regroupent les statuts d'emploi qui ne sont pas des contrats à durée indéterminée. Ce sont l'intérim, les contrats à durée déterminée (CDD), l'apprentissage et les contrats aidés. En ce sens, ils dérogent à la norme typique du contrat à durée indéterminée (CDI).

3. Quelles sont les grandes caractéristiques de la précarisation de l’emploi ?

L’auteur souligne trois caractéristiques de la précarisation de l’emploi : d’abord l’augmentation de la part d’emplois à durée déterminée ; ensuite le développement du temps partiel subi ou sous-emploi ; enfin, les restructurations du travail qui menacent également la stabilité des emplois en CDI eux-mêmes.

4. Quels sont les risques du phénomène de précarisation de l’emploi ?

On peut craindre une remise en question de la stabilité de l’emploi et un développement de l’insécurité. C’est le phénomène « d’effritement de la société salariale » mis en évidence par le sociologue Robert Castel dans son ouvrage intitulé Les métamorphoses de la question sociale (1995). Le développement des formes particulières d’emploi menace la stabilité et la sécurité de la société salariale fondées sur la norme de l’emploi stable qui donne accès à la sécurité, à l’intégration et à la protection sociale.

5. A votre avis, quelles sont les conséquences sur le halo du chômage ?

L’augmentation de la précarité de l’emploi accroit le halo du chômage puisque les formes particulières d’emploi rendent les frontières entre emploi, chômage et inactivité plus poreuses.

 

Rappelons brièvement en quoi consistent les transformations qui traversent le monde du travail depuis une trentaine d’années. En premier lieu, le mouvement de fond le plus visible et le plus massif est celui qui voit se développer une précarité de l’emploi, à travers un ensemble de phénomènes liés entre eux et que l’on peut décrire à trois niveaux :

  • au niveau des contrats de travail, on assiste à une forte croissance des emplois à durée déterminée (cdd, intérim, contrats aidés…), c’est-à-dire à la normalisation d’une insécurité structurelle de l’emploi

  • au niveau des temps de travail, on observe la fréquence accrue du travail à temps partiel (en particulier du temps partiel contraint) et des temps de travail flexibles, discontinus, décalés 

  • enfin, les restructurations fréquentes et la recherche d’un allègement du coût du travail […] entraînent une « déstabilisation des stables (R. Castel) » qui généralise l’insécurité de l’emploi même pour les salariés exerçant en contrat à durée indéterminée.

Ces processus contribuent à fragiliser le modèle salarial construit sur la norme de l’emploi stable et à plein temps : aujourd’hui, l’emploi n’est plus garant d’un ensemble d’assurances et de protections dans l’avenir à moyen et à long terme. La précarisation fait renaître des incertitudes et des vulnérabilités là où la société salariale avait apporté stabilité et sécurité.

Source : Valentine Hélardot, « Précarisation du travail et de l'emploi : quelles résonances dans la construction des expériences sociales ? », Empan, vol. n°60, 2005.

Exercice : Le salariat

Facile

Questions :

1) Rappelez ce qu’est le salariat.

2) Rappelez en quoi l’emploi salarié est-il le garant d’un ensemble d’assurances et de protections.

3) Quelle transformation majeure du marché du travail est mise en évidence ici ?

4) Pourquoi ces emplois précaires sont-ils désignés comme « atypiques » ?

5) Quelles sont les grandes caractéristiques de la précarisation de l’emploi ?

6) Quels sont les risques du phénomène de précarisation de l’emploi ?

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Corrigé :

1) Rappelez ce qu’est le salariat.

Le salariat correspond à une forme d’emploi caractérisée par un lien de subordination entre un employeur et un salarié, matérialisé par un contrat de travail entre ces deux parties. Le statut des salariés s’oppose donc à celui des indépendants (qui travaillent à leur compte).

2) Rappelez en quoi l’emploi salarié est-il le garant d’un ensemble d’assurances et de protections.

En étant salariés, les travailleurs obtiennent des droits sociaux, qui leur permettent de faire face aux risques sociaux (exemple : chômage, maladie, vieillesse, etc). Cela s’effectue grâce aux prélèvements des cotisations sociales sur les salaires. Il faut en effet cotiser un certain temps pour bénéficier d’une assurance chômage par exemple, en cas de perte d’emploi.

Dans la société salariale, les individus ne travaillent pas seulement pour obtenir un salaire, mais aussi pour obtenir un droit à la sécurité.

3) Quelle transformation majeure du marché du travail est mise en évidence ici ?

Il s’agit du phénomène de précarisation de l’emploi, c'est-à-dire du développement des emplois précaires.

4) Pourquoi ces emplois précaires sont-ils désignés comme « atypiques » ?

Ces emplois précaires - ou formes particulières d’emploi - regroupent les statuts d'emploi qui ne sont pas des contrats à durée indéterminée. Ce sont l'intérim, les contrats à durée déterminée (CDD), l'apprentissage et les contrats aidés. En ce sens, ils dérogent à la norme typique du contrat à durée indéterminée (CDI).

5) Quelles sont les grandes caractéristiques de la précarisation de l’emploi ?

L’auteur souligne trois caractéristiques de la précarisation de l’emploi : d’abord l’augmentation de la part d’emplois à durée déterminée ; ensuite le développement du temps partiel subi ou sous-emploi ; enfin, les restructurations du travail qui menacent également la stabilité des emplois en CDI eux-mêmes.

6) Quels sont les risques du phénomène de précarisation de l’emploi ?

On peut craindre une remise en question de la stabilité de l’emploi et un développement de l’insécurité. C’est le phénomène « d’effritement de la société salariale » mis en évidence par le sociologue Robert Castel dans son ouvrage intitulé Les métamorphoses de la question sociale (1995). Le développement des formes particulières d’emploi menace la stabilité et la sécurité de la société salariale fondées sur la norme de l’emploi stable qui donne accès à la sécurité, à l’intégration sociale et à la protection sociale. C’est un facteur de fragilisation voire de rupture des liens sociaux.

L’un des objectifs d’apprentissage en Terminale est de comprendre comment le numérique accroît les risques de polarisation des emplois. Qu’entend-t-on par “polarisation des emplois” ?

Lire la note de lecture :

Exercice 3 : Le numérique

Facile

Questions :

1) Qu’est-ce que la polarisation des emplois ?

2) Quels sont les salariés les plus touchés par ce phénomène ?

3) A quoi ce phénomène est-il dû ?

4) Quelles sont les conséquences de cette polarisation des emplois ?

Voir la correction

Correction :

1) Qu’est-ce que la polarisation des emplois ?

La polarisation des emplois désigne une augmentation de la proportion des emplois à bas ou haut salaire au détriment des emplois à salaire intermédiaire (donc à niveau de qualification intermédiaire).

2) Quels sont les salariés les plus touchés par ce phénomène ?

Les employés de bureau ainsi que les ouvriers qualifiés et non qualifiés.

3) A quoi ce phénomène est-il dû ?

Les nouvelles technologies (le numérique, la robotisation qui remplace les tâches répétitives) et la mondialisation.

Sans oublier que la crise de 2008 a aggravé la polarisation des emplois.

4) Quelles sont les conséquences de cette polarisation des emplois ?

- augmentation des inégalités de revenu

- davantage de conflits sociaux, affaiblissement de la cohésion sociale

- risques pour la démocratie

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