Le rôle de la Banque centrale européenne et la « dominance fiscale »

Facile

Patrick Artus rappelle que la Banque centrale européenne, qui dirige la politique monétaire unique de la zone euro, intervient désormais davantage : elle permet aux États des déficits publics très élevés en les « monétisant ». C’est ce que l’on nomme la « dominance fiscale » : la politique monétaire est subordonnée à la politique budgétaire puisqu’elle doit assurer la solvabilité budgétaire des États. L’État met en place un déficit public en augmentant les dépenses publiques, et il le finance en émettant des obligations publiques initialement achetées par des investisseurs. La Banque centrale intervient alors en rachetant ces obligations : le vendeur de ces obligations est payé par le crédit de son compte de dépôt dans une banque, et la banque est compensée par le crédit de son compte de réserve à la banque centrale. Le déficit public est ainsi financé par de la création monétaire, avec à la fois une hausse de la quantité de monnaie banque centrale, mais aussi à une forte hausse de la monnaie détenue par les agents économiques. La Banque centrale achète des dettes publiques détenues par les agents économiques, et ceux-ci sont payés par le crédit de leurs comptes de dépôts.

Question 14. Quels peuvent être les risques de ce type de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) qui entraîne un accroissement de la quantité de monnaie en circulation ?

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Réponse : Question 14

Ce type de politique monétaire expansionniste peut entraîner un accroissement de la quantité de monnaie en circulation plus rapide que la croissance du PIB, avec le risque d’une accélération de l’inflation sur le marché des biens et services, et la formation de bulles spéculatives sur certains marchés (matières premières, immobilier, titres financiers), déstabilisantes pour les économies des pays membres de la zone euro.

 

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