Sujet : A partir de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que différents critères contribuent à classer les individus en PCS.
Document. 1
Élaborée au tournant des années 1980 et 1990, la nomenclature PCS est-elle encore pertinente ? Certains en doutent au vu de l'ampleur des évolutions qu'a connues la société française depuis 20 ans. De fait, la structure des emplois s'est modifiée, de nouveaux métiers, de nouveaux champs professionnels sont apparus (cf. l'informatique, la communication), certaines professions ont été reclassées (instituteurs). L'explosion des emplois dans les services fragilise la nomenclature du groupe « employés » (discordances grandissantes entre emplois « qualifiés » et « non qualifiés » alors que la nomenclature est muette sur ce point). Surtout les transformations majeures du marché du travail ont généré des clivages transversaux au sein des groupes sociaux : les emplois précaires et le chômage à répétition concernent des effectifs toujours plus importants, surtout parmi les jeunes. Le chômage de longue durée affecte durablement certains segments de la population. D'où des oppositions entre « stables » et « vulnérables », intégrés et marginalisés dont la nomenclature ne rend pas compte.
Source : Serge Bosc, Stratification et classes sociales, Armand Colin, 2008.
Document.2
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CORRIGE : éléments de réponse :
La nomenclature de l’INSEE s’appuie sur différents critères pour construire des catégories statistiques socialement homogènes.
La profession exercée par l’individu est le premier critère. Elle indique précisément la mission qu’il ou elle a à accomplir. Elle est difficilement détachable d’un deuxième critère qui est le statut professionnel. L’INSEE choisi en effet de couper en deux sa nomenclature entre les indépendants et les salariés. Les premiers possèdent leur outil de production, leur commerce, entreprise et peuvent même être les employeurs des seconds. Le salarié est en lien de subordination avec son employeur par le contrat de travail qui le lien à lui. Il est donc nécessaire de faire une place essentielle à ce critère qui décrivent deux « mondes » différents.
Les salariés sont classés selon le niveau de qualification que leur emploi requiert. Les PCS 5 et 6 regroupent ainsi les salariés les moins qualifié et le niveau de qualification augmente en passant de la PCS 4 à la PCS3.
Le secteur d’activité a été utilisé principalement pour séparer les activités de services de celles de l’industrie. Elle se manifeste avec le plus de visibilité dans le clivage ouvrier/ employés (PCS 5).
La place dans la hiérarchie est aussi un critère qui permet de ne pas classer dans la même PCS ceux qui reçoivent les ordres et sont des salariés exécutants de ceux qui les donnent et font partie du personnel d’encadrement.
L’ensemble ainsi présenté fonde une nomenclature d’actifs réunis sur des critères communs dans des catégories présentant une certaine homogénéité sociale.
Pour les inactifs du classement, ils sont répertoriés selon leur ancienne profession. Les inactifs n’ayant jamais travaillé sont classés à part, il peut s’agir d’étudiants ou de personnes au foyer.