Exercice 1. Les stéréotypes de genre contribuent à maintenir des différences dans le choix des disciplines sportives

Facile

La persistance de stéréotypes de genre pourrait expliquer l’absence de mixité dans certaines disciplines dès le plus jeune âge : en 2014, près d’une personne sur deux adhère à l’idée selon laquelle « certains sports conviennent mieux aux filles qu’aux garçons ». De fait, l’activité sportive choisie par les enfants (ou leurs parents) est souvent fonction des valeurs qu’elle véhicule : grâce, souplesse, agilité pour les filles ; endurance, rapport de force et esprit de compétition pour les garçons. Enfin, pratiquer un sport « masculin » est d’autant plus difficile pour les jeunes filles qu’elles peuvent renvoyer physiquement une image non conforme à la norme corporelle féminine, musculature et force physique étant plutôt associées à la masculinité. Des stéréotypes analogues, mais inversés, jouent probablement pour éloigner les garçons des sports jugés « féminins ».

François Gleizes, Émilie Pénicaud (2017) Pratiques physiques ou sportives des femmes et des hommes : des rapprochements mais aussi des différences qui persistent, Insee Première, no 1675

 

Questions 

1. Qu’est-ce qu’un stéréotype ?

2. Qu’est-ce qu’un stéréotype de genre ? Donnez une explication (liée à la socialisation) de la permanence de certains stéréotypes de genre dans le domaine sportif

3. Expliquez la phrase soulignée

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1. Qu’est-ce qu’un stéréotype ?

Un stéréotype est une idée, une opinion toute faite, acceptée sans réflexion et répétée, qui détermine les manières de penser, de sentir et d'agir.

2. Qu’est-ce qu’un stéréotype de genre ? Donnez une explication de la permanence de certains stéréotypes de genre dans le domaine sportif

Le concept de genre permet de souligner les multiples processus qui participent à la construction sociale de la différence des sexes. Un stéréotype de genre est une idée, une opinion toute faite, acceptée sans réflexion et répétée qui détermine les manières de penser et construire la différence sexuelle, d’attribuer des aptitudes aux individus en fonction de leur sexe.

La socialisation primaire, soit la socialisation se déroulant pendant l’enfance, est souvent différenciée sexuellement. A travers les interactions qu’ils nouent au cours de leur vie, les garçons et les filles ne s’approprient pas les mêmes normes, valeurs et rôles. Par exemple, le couple parental ne diffuse pas toujours les mêmes normes et valeurs à ses enfants de sexes différents : l’enfant est entouré de personnes qui représentent des principes de socialisation qui peuvent être divers, voire opposés (cf. les « garçons sont forts »/les « filles sont souples »).

3. Expliquez la phrase soulignée

Pratiquer un sport dit « féminin » sera plus difficile pour les jeunes garçons que la pratique renvoie physiquement une image non conforme à la norme corporelle masculine.

Ces « pressions normatives » sur les individus ou injonctions faites de se conformer à un modèle explique en partie que les hommes soient sous-représentés en danse (32 % d’hommes parmi les danseurs de 16 à 24 ans) et en gymnastique (21% d’hommes).

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