Facile
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Retrouver l’EBE par le calcul :
Une entreprise fournit, pour l’année n, les éléments suivants :
- Chiffre d’affaires en l’année n : 40 millions d’euros (M €)
- Consommations intermédiaires en année n : 14 millions d’euros soit :
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Biens : fournitures diverses pour la fabrication, petit outillage et matériel de bureau (moins d’un an d’utilisation), électricité, eau, produits pétroliers, etc.
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Services : entretien, chauffage, éclairage, transports, télécommunications, etc.
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Elle a versé :
- Aux salariés, 17 M€, dont salaires bruts et cotisations sociales (16 M€), participation aux résultats de l’entreprise (1 M€) ;
- A l’État, 4 M€ dont impôts liés à la production (3M€) et impôt sur le bénéfice (1M€)
- Aux banques, 3 M€ : intérêts des emprunts ;
- A elle-même : excédent brut d’exploitation (à déterminer).
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Calculez la valeur ajoutée de cette entreprise.
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Calculez l’excédent brut d’exploitation.
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A quoi sert l’EBE d’après les données fournies ici par cette entreprise ?
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Graphique : Ventilation de l’EBE par composantes en %
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A l’aide de ce document, indiquez comment les entreprises emploient leur excédent brut d’exploitation en 2014.
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Quelles sont les grandes tendances de l’évolution de la ventilation de l’EBE depuis 1949 ?
Voir la correction
- Question 1 :
- La VA de cette entreprise est égale à la somme de la production vendue (chiffre d’affaires) de laquelle on soustrait le montant des consommations intermédiaires : 26 milliards d’euros.
- L’EBE de cette entreprise correspond au solde, après déduction de la valeur ajoutée de la part des salariés (salaires et cotisations sociales) et de l’impôt sur la production : 26 – 16 – 3 = 7 M€.
- L’on constate que l’EBE permettra d’une part de rembourser les créanciers (banques : 3 M€). Il demeurera une somme, le bénéfice, qui permettra de verser l’impôt sur le bénéfice (1 M€) et d’affecter une prime de participation aux bénéfices aux salariés (1M€). On peut estimer le bénéfice conservé ici à 2 M€.
- En comptabilité nationale, le profit brut (EBE) se répartit en cinq usages : le plus important est l’épargne (59 % en 2014), qui correspond au revenu qui reste disponible pour l’autofinancement des investissements ou l’alimentation de la trésorerie. La rémunération des créanciers et des actionnaires, d’une part, et les impôts et autres éléments, d’autre part, représentent chacun 20 %.
- D’un point de vue historique, il est à noter d’une part les fortes variations des intérêts versés, en lien avec les fluctuations des taux d’intérêt (7 % de l’EBE environ en 2014 contre 35 % au début des années 1980 par exemple). On relève également une montée en puissance des bénéfices nets distribués depuis le début de la décennie 1990 même si leur part a reculé depuis le point haut de 2009 (environ 18 %). Elle doit être perçue comme le reflet de la part croissante prise par les actionnaires parmi les parties prenantes d’une entreprise (cf. chapitre 11 du programme). L’épargne, elle, a régulièrement augmenté depuis les années 1980. L’endettement actuel de ces agents indique qu’elle n’est pas suffisante au regard des investissements entrepris.