DOCUMENT : Relation entre le niveau de régulation du marché des biens et services (PMR) et le chômage structurel (note : graphique 2 à droite, page 4)
Note : le chômage structurel désigne le chômage qui s’explique non par des fluctuations conjoncturelles de l’économie (chômage conjoncturel), mais de la structure de l’économie (composition de la population active, spécialisation du pays, etc.) ainsi que de facteurs institutionnels (rigidité de la réglementation par exemple).
1) Formulez une phrase indiquant le sens de la donnée entourée
2) Quelle relation peut-on globalement établir entre le niveau de régulation du marché des biens et services et le niveau du chômage structurel ?
3) À partir de la réponse à la question 2, quel effet peut-on attendre d’un nouvel assouplissement réglementaire ?
4) La relation mise en évidence entre régulation du marché des biens et services et chômage structurel (cf. les questions précédentes et les réponses apportées) se réduit-elle à une relation de corrélation ou révèle-t-elle une relation de causalité ?
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1) Formulez une phrase indiquant le sens de la donnée entourée
En 2013, la France avait un indice PMR environ égal à 1,45 et avait un taux de chômage structurel égal à environ 9 % de la population active.
2) Quelle relation peut-on globalement établir entre le niveau de régulation du marché des biens et services et le niveau du chômage structurel ?
Nous pouvons constater une corrélation positive entre l’indice de régulation du marché des biens et services et le taux de chômage structurel. Plus le marché des biens et services est régulé (régle- menté) et plus le niveau du chômage structurel a tendance à être élevé. Pour un indice de régula- tion faible (indice PMR égal à 1; les réglementations sont relativement souples), le taux de chômage structurel serait de 6 %, alors que pour un indice de régulation élevé (indice PMR égal à 3,2 ; les réglementations sont relativement rigides), le taux de chômage structurel serait d’environ 8,7 %, soit 2,7 points de pourcentage de plus que dans le cas d’un indice PMR de 1.
3) À partir de la réponse à la question 2, quel effet peut-on attendre d’un nouvel assouplissement réglementaire ?
Nous pouvons nous attendre à ce que ce nouvel assouplissement réglementaire entraîne une baisse du taux de chômage structurel (même si nous ne pouvons pas l’affirmer dès maintenant avec certitude).
4) La relation mise en évidence entre régulation du marché des biens et services et chômage structurel (cf. les questions précédentes et les réponses apportées) se réduit-elle à une relation de corrélation ou révèle-t-elle une relation de causalité ?
La relation mise en évidence dans les questions précédentes est une relation de corrélation. Si l’on peut expliquer qu’un assouplissement réglementaire, dans un certain nombre de cas, peut induire une réduction du chômage structurel (relation de cause à effet), le seul document ne permet pas de le prouver (il met uniquement en évidence une relation de corrélation). Par ailleurs la corréla- tion est relative. Ainsi en ce qui concerne la France, si l’indice de régulation des marchés a diminué entre 2003 et 2013, ce n’est pas le cas du taux de chômage structurel. D’une façon générale, c’est un ensemble de facteurs qui déterminent le taux de chômage structurel. La réglementation sur le marché du travail en est un, mais d’autres sont à prendre en compte.