Document 9 : Le taux d’intermédiation

Facile

Le taux d’intermédiation mesure la part prise par les institutions financières résidentes – IF – (banque centrale, établissements de crédit et assimilés, organismes de titrisation, OPCVM, sociétés d’assurance et autres intermédiaires financiers, à l’exclusion des auxiliaires financiers) dans les encours de financement dont bénéficient les agents non financiers résidents – ANF1 –. Le taux d’intermédiation au sens strict correspond à la part des seuls crédits octroyés par ces IF dans le total des financements des ANF. Le taux d’intermédiation au sens large prend en compte, outre ces crédits, les titres émis par les ANF et détenus par les IF.

source : banque de France

Question  :

En quoi ce document illustre-t-il la désintermédiation ?

On constate en effet que la part des crédits dans le financement de l’économie (ce que l’on nomme le taux d’intermédiation étroit) diminue nettement, il a perdu 10 points entre 1996 et 2011.

Néanmoins cette désintermédiation est à nuancer :

En effet les banques financent désormais également l’économie par l’achat de titres financiers, c’est ce que l’on constate à travers le phénomène mobiliérisation des bilans bancaires. Le déclin des fonctions traditionnelles des banques via le crédit les a incitées à chercher de nouvelles sources de croissance et de profits par les activités de marché.

Ensuite, il  existe désormais d’autres intermédiaires que les seules banques : il faut tenir compte des OPCVM, mais aussi des compagnies d’assurance qui achètent des titres financiers. Ainsi, les données concernant l’intermédiation au sens large (c’est à dire  en tenant compte à la fois des crédits mais aussi des titres émis par les agents non financiers qui sont détenus par les institutions financières), montrent  que l’intermédiation financière diminue (elle a perdu 20 points entre 1996 et 2011) mais reste majoritaire (plus de 55% des financements sont intermédiés).

Les banques facilitent, grâce à leur expertise, l’accès au marché financier aux ménages mais aussi aux entreprises (les banques accompagnent ainsi les entreprises lors d’une introduction en bourse, lors d’émissions de nouvelles actions,…). L’accès direct au marché demeure compliqué et coûteux pour les agents non spécialisés que sont les entreprises et les ménages.

 

La désintermédiation est donc à nuancer: les marchés ont toujours besoin d’intermédiaires financiers ; il y a une forme de complémentarité entre finance de marché et finance intermédiée.

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En quoi ce document illustre-t-il la désintermédiation ?

On constate en effet que la part des crédits dans le financement de l’économie (ce que l’on nomme le taux d’intermédiation étroit) diminue nettement, il a perdu 10 points entre 1996 et 2011.

Néanmoins cette désintermédiation est à nuancer :

En effet les banques financent désormais également l’économie par l’achat de titres financiers, c’est ce que l’on constate à travers le phénomène mobiliérisation des bilans bancaires. Le déclin des fonctions traditionnelles des banques via le crédit les a incitées à chercher de nouvelles sources de croissance et de profits par les activités de marché.

Ensuite, il  existe désormais d’autres intermédiaires que les seules banques : il faut tenir compte des OPCVM, mais aussi des compagnies d’assurance qui achètent des titres financiers. Ainsi, les données concernant l’intermédiation au sens large (c’est à dire  en tenant compte à la fois des crédits mais aussi des titres émis par les agents non financiers qui sont détenus par les institutions financières), montrent  que l’intermédiation financière diminue (elle a perdu 20 points entre 1996 et 2011) mais reste majoritaire (plus de 55% des financements sont intermédiés).

Les banques facilitent, grâce à leur expertise, l’accès au marché financier aux ménages mais aussi aux entreprises (les banques accompagnent ainsi les entreprises lors d’une introduction en bourse, lors d’émissions de nouvelles actions,…). L’accès direct au marché demeure compliqué et coûteux pour les agents non spécialisés que sont les entreprises et les ménages.

 

La désintermédiation est donc à nuancer: les marchés ont toujours besoin d’intermédiaires financiers ; il y a une forme de complémentarité entre finance de marché et finance intermédiée.

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