Document 9 : L’importance des échanges intra-groupes

Facile

Les échanges transfrontaliers entre filiales d’entreprises multinationales sont désignés sous le nom d’échange « intra-groupe ». Près d’un tiers des exportations américaines de biens résulte d’échanges intra-groupe et près d’un quart des exportations japonaises de bien. Au total, de 20% à 30% des échanges des principaux PDEM s’effectuent au sein des firmes multinationales. Ce type d’échanges est particulièrement développé dans les secteurs de haute technologie et les secteurs manufacturés (automobile, électronique). La fabrication de ces produits s’effectue par une DIPP. Chaque sous-ensemble de composants étant fabriqués par une filiale ou un sous-traitant dans un pays donné, leur assemblage ayant lieu pour donner le produit final. La multiplication des IDE a eu pour conséquence d’entraîner les exportations. Selon Fontagné et Pajot (1997), il existe une forte relation de complémentarité entre les IDE et les exportations. Une augmentation de 10% des IDE en direction d’un pays étranger est associée à une croissance de 15% du flux des exportations vers ce pays. Une relation à peine plus faible est aussi observée entre les IDE entrants dans un pays et les exportations de cette économie vers le pays d’origine de l’investissement. Dès lors, la seconde phase de la deuxième mondialisation se caractérise par une régionalisation et une montée de l’Asie dans le commerce mondial, mais aussi par « l’élargissement et l’approfondissement des activités des entreprises visant à produire et à vendre des biens et des services sur un plus grand nombre de marchés » (OCDE).

Source : Mathilde Lemoine, Philippe et Thierry Madiès, Les grandes questions d’économie et finance internationales, De Boeck, 2007, p. 38

Question :

18 ) Identifiez  les caractéristiques du commerce international dans la seconde phase de la mondialisation à partir des années 1990.

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18 ) Identifiez  les caractéristiques du commerce international dans la seconde phase de la mondialisation à partir des années 1990.

Entre pays riches, les échanges intragroupes représentent une faible part de la valeur ajoutée du produit fini et concerne la commercialisation et la distribution des produits.

Entre pays riches et pays à revenu intermédiaire, les échanges intragroupes concernent la production, une partie du produit qui représente une part plus importante de sa valeur ajoutée.

On en déduit que les échanges intragroupes des PDEM s’expliquent par les stratégies de marché des firmes qui veulent implanter leur filiale relais dans les marchés à revenus élevés. En revanche, les pays à revenu intermédiaire offrent des coûts de production plus faibles, notamment une main d’œuvre moins coûteuse. Les stratégies d’implantation dans ces territoires sont dites de rationalisation, il s’agit d’y implanter des filiales ateliers pour fabriquer les produits qui seront exportés.

 

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