Une banque est une entreprise dont la principale activité est de financer l'économie au travers de ses entreprises publiques et privées ; comme toute entreprise, elle cherche à minimiser sa prise de risque et à optimiser sa rentabilité.
Parallèlement à leurs propres exigences commerciales, les accords dits "Bâle III" obligent les établissements financiers à respecter un certain ratio de fonds propres par rapport aux crédits accordés pour consolider les structures en cas de nouvelle crise financière.
Pour ces raisons, les banques sont extrêmement prudentes dans leur analyse des risques. Elles ne souhaitent pas, d'une manière générale, risquer plus d'argent dans le projet que le ou les créateurs eux-mêmes. De la même manière, elles préfèrent partager les risques avec le plus de partenaires possibles pour en limiter les effets négatifs.
Cela explique en partie pourquoi certains projets de création d'entreprise rencontrent des difficultés pour obtenir un financement bancaire. Il s'agit généralement de projets :
jugés "trop audacieux",
ou présentant un plan de financement déséquilibré,
ou portés par un ou plusieurs créateurs n'ayant pas l'expérience souhaitée par la banque,
ou ne réunissant pas un niveau de fonds propres suffisant,
ou encore dont le produit/service ne semble pas répondre aux besoins du marché,
etc.
Précisons enfin que chaque établissement bancaire possède ses propres critères pour accorder ou non son concours financier à une nouvelle entreprise.
En règle générale, il est conseillé d'équilibrer les fonds propres et les emprunts au mieux (50/50). Toutefois, la banque peut réduire son exigence de fonds propres à un ratio de 30 % en moyenne (70 % d'endettement pour 30 % de fonds propres) ou inférieur lorsque le prêt finance une création d'entreprise "à risque limité" d'après les normes du secteur concerné.
Quoi qu'il en soit, une absence de fonds propres sera jugée rédhibitoire par le banquier chargé d'étudier le plan d'affaires de l'entreprise.
Comme les banques souhaitent de plus en plus partager le risque du financement d'un projet de création d'entreprise, il est souvent nécessaire de trouver des ressources complémentaires pour financer son projet. Cela peut être :
l'obtention d'un prêt d'honneur, pour compléter ses fonds propres, la création d'un "pool bancaire" : plusieurs banques financent le même projet.
https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/financements/lemprunt/recourir-a-pret-bancaire-financer-son-projet-creation
Questions :
1/ Pourquoi les banques peuvent elles refuser d’accorder certains crédits à des entreprises ?
2/ Quelles sont les autres sources de financement pour les entreprises ?
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1/ Pourquoi les banques peuvent elles refuser d’accorder certains crédits à des entreprises ?
Les banques cherchent à faire du profit et donc cherchent à minimiser les risques et à maximiser leur rentabilité. Par ailleurs, depuis les accords de Bâle III, mis en place en décembre 2010, les banques sont contraintes de respecter un certain ratio de fonds propres par rapport aux crédits accordés. Pour minimiser les risques encourus, la banque va donc chercher à évaluer la faisabilité du projet en prenant en compte le plan de financement et en particulier la part des fonds propres, l’étude du marché, l’expérience des entrepreneurs…).
Si certains projets semblent trop risqués, les banques peuvent refuser de les financer.
2/ Quelles sont les autres sources de financement pour les entreprises ?
Les entreprises peuvent mobiliser davantage de fonds propres, solliciter d’autres banques à travers des pools bancaires ou recourir à un prêt d’honneur octroyé à des entrepreneurs (c’est un prêt sans intérêt ni garantie que l’entrepreneur s’engage à rembourser sur honneur). Si l’entreprise a la taille suffisante elle peut émettre des actions ou des obligations.