Document 8 : Catégorie socioprofessionnelle

Facile

Questions :

1) Que signifie la donnée entourée ? Quelle difficulté soulève ce résultat ?

2) Quel est le pourcentage d’hommes et de femmes n’ayant jamais travaillé parmi les 30-59 ans en 2014-2015

3) Comparez la structure des emplois des hommes et des femmes à celle de la génération de leurs parents et mettez en évidence les conséquences que cela implique sur la mobilité des femmes

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1) Que signifie la donnée entourée ? Quelle difficulté soulève ce résultat ?

Cela signifie que 26,1% des mères des individus âgés de 30 à 59 ans en France en 2014-2015 n’ont jamais travaillé, dès lors la construction de table de mobilité mères/filles est compliquée puisqu’un quart des enquêtées ne peut être pris en compte.

Jusqu’à présent, compte tenu du faible taux d’activité des mères il était impossible d’établir des tables mères/filles. L’Insee en 2014-2015 propose des tables de mobilité mères/filles, mais les résultats doivent être analysés avec prudence compte tenu du fait que plus d’un quart des enquêtées ne peuvent « entrer » dans les cases.

Jusqu’à présent la mobilité sociale des femmes était appréhendée par le choix du conjoint, on pouvait ainsi comparer ensuite la catégorie socioprofessionnelle du conjoint avec celle du père de la mariée.

2) Quel est le pourcentage d’hommes et de femmes n’ayant jamais travaillé parmi les 30-59 ans en 2014-2015

Seules 2,5% de femmes âgées de 30 à 59 ans en moyenne n’ont jamais travaillé et cela concerne 0,9% des hommes âgés de 30 à 59 ans en moyenne.

La mise en œuvre de table de mobilité pour les générations à venir sera de plus en plus possible. On pourra donc voir des tables pères/fils ou mères/filles, l’établissement de tables pères/filles ou mères/fils pourra aussi être constitué, mais tant que les structures socioprofessionnelles des hommes et des femmes diffèrent, ces comparaisons s’avèrent peu pertinentes.

3) Comparez la structure des emplois des hommes et des femmes à celle de la génération de leurs parents et mettez en évidence les conséquences que cela implique sur la mobilité des femmes

La structure des emplois des femmes et celle des hommes était différente à la génération des parents. Les mères occupaient plus souvent des postes d’exécution que les pères : 65% des mères sont employées et ouvrières, contre 49% des pères qui sont employés et ouvriers. À l’inverse, les mères occupent moins souvent que les pères des emplois supérieurs : parmi elles, moins de 4% sont cadres et professions intellectuelles supérieures contre 14,4% chez les pères. La structure des emplois des mères traduit les conditions dans lesquelles s’est opérée l’augmentation du taux d’activité des femmes depuis les années 1960 : les femmes ont massivement occupé des postes d’exécution ou faiblement qualifiés, notamment créés par la tertiarisation de l’économie. Il en résulte que les filles sont plus souvent en promotion sociale par rapport à leur mère que par rapport à leur père, et qu’elles sont plus souvent en démotion sociale par rapport à leur père que par rapport à leur mère.

Néanmoins, les inégalités entre hommes et femmes sur le marché du travail ne concernent pas que les anciennes générations, même si elles se sont en partie résorbées depuis la génération des mères. On lit dans le document que 13,5% des femmes de 30 à 59 ans sont cadres et professions intellectuelles supérieures contre 19,7% des hommes du même âge. 54,7% des femmes de 30 à 59 ans sont employées ou ouvrières alors que 44,9% des hommes du même âge ont le même profil. La structure de l’emploi des filles et des fils se voit dans la ligne « ensemble » des tables de destinée des hommes et des femmes.

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