Document 7. Le processus historique d’augmentation de l’électorat

Facile

La lente extension du droit de suffrage vers un suffrage universel sans restriction correspond globalement à la deuxième étape du développement historique d’une citoyenneté moderne dans les pays démocratiques, décrit par Terence Marshall en trois étapes : 1) l’institution d’une égalité juridique. 2) L’Extension du droit de suffrage. 3) L’institutionnalisation d’un État-providence et d’une démocratie sociale. Longtemps limité à l’idée d’un électeur actif (suffrage censitaire et masculin), le droit de suffrage s’est élargi à d’autres fractions de la population (suffrage féminin, abaissement de la majorité électorale, vote des ressortissants de l’Union européennes aux élection locales et européennes), sans jamais atteindre l’exhaustivité de la population résidente.

Source : S. d’Ornano, Melchior

Questions

1.Quelle différence peut-on faire entre le droit de suffrage et le droit de vote ?

2.Quel impact l’augmentation de l’électorat peut-elle avoir sur le taux de participation électorale ?

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1. Quelle différence peut-on faire entre le droit de suffrage et le droit de vote?

Le droit de suffrage est une notion plus scientifique et plus large que le droit de vote, qui a longtemps été connoté comme étant associé à un « électorat actif ».

2. Quel impact l’augmentation de l’électorat peut-elle avoir sur le taux de participation électorale?

L’Élargissement du droit de suffrage a priori entraîne, au moins dans un premier temps, une baisse du taux de participation, dû à une période d’apprentissage politique nécessaire pour les nouvelles catégories de citoyens incluses dans l’électorat. Ce processus a été décrit dans des enquêtes menées en sociologie politique sur l’évolution du vote féminin et sur le fort taux d’abstention de l’électorat jeune (18-25 ans).

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