A l’instar des autres grandes Bourses de la planète, Wall Street a accusé un krach historique sur février-mars. Aux États-Unis, sur la seule séance du 16 mars dernier, le Dow Jones a dégringolé de 12,90%. “Hormis le krach historique du 19 octobre 1987, cette chute dépassait de peu la baisse du 28 octobre 1929 (-12,8%) et celle du 29 octobre 1929 (-11,7%), deux journées noires à Wall Street. Quelques jours plus tard, la Bourse de New York rebondissait de 11,37%, sa plus forte hausse depuis les années 30”, relève à cet égard John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud (…) Afin de frapper les esprits, le ministre de l’Économie français Bruno Le Maire, a même fait un parallèle avec la crise de 1929. Un choc boursier et économique qui a marqué l’Histoire, le Dow Jones s’étant alors engagé dans un marché baissier jusqu’en 1932, avec une chute de… presque 90% à la clé ! Pour autant, la crise qui a débuté et celle de 1929 sont-elles vraiment comparables ? Tour d’horizon. Par bien des côtés, à première vue, la crise actuelle a “des airs de famille” avec celle de 1929 et de la Grande Dépression des années 30. D’abord, les chutes des marchés d’actions enregistrées depuis le pic de février et celle de Wall Street lors du krach de 1929 sont comparables. “2 des 6 plus fortes baisses depuis la création du S&P 500 (baromètre des actions cotées à Wall Street) sont apparues dernièrement”, relève John Plassard. Le S&P500 a en effet chuté de 9,5% le 12 mars 2020 et de 12% le 16 mars, contre des plongeons de 12,9% le 28 octobre 1929, 1,2% le lendemain et de 9,9% le 6 novembre 1929. Le niveau de la volatilité que nous avons connu ces dernières semaines est aussi “comparable avec les niveaux de 2008, 1987 et de 1929”, rapporte l’expert, qui souligne même que “la rapidité de la baisse (-30%) n’a jamais été aussi importante”, depuis la création du S&P500. Sur le front de l’emploi, le marché américain du travail a subi une hémorragie spectaculaire dernièrement et James Bullard, président de la Réserve fédérale de Saint Louis, juge même qu’à “très court terme, 46 millions d’Américains pourraient se trouver au chômage”. Le taux de chômage pourrait ainsi “atteindre 30%, un chiffre plus élevé que lors de la Grande Dépression des années 30 (il avait alors inscrit un pic de 24,9% et il ressortait encore à 20% en 1938) et trois fois supérieur à celui de la récession de 2008-2009”, rapporte John Plassard. Du côté de l’activité économique, alors que le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis avait plongé de 26,7% sur 3 ans et 7 mois entre 1929 et 1933 puis de 18,2% sur 13 mois de 1937 à 1938 (sources NBER), il pourrait chuter de 24% au deuxième trimestre selon Goldman Sachs et même de 30% d’après les prévisions de Morgan Stanley. A titre de comparaison, pendant le dernier trimestre de la crise 2008, la contraction du PIB n’avait été “que” de 8%.
Source : Nicolas Gallant, Capital, avril 2020.
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Synthétiser les points communs et les différences entre la crise de mars 2020 avec celle de 1929 dans le tableau suivant :
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