A la crise financière de 2008 a succédé un ralentissement de l’économie s’accompagnant selon les estimations, d’une chute de 2,1% du PIB mondial en 2009, la première contraction de l’économie mondiale depuis 1945. Mais il est encore plus frappant qu’elle ait touché tant d’économies. Si l’ampleur du ralentissement a varié selon les économies, la plupart ont essuyé des revers d’un ordre ou d’un autre. Cette crise est réellement une crise mondiale, et c’est sans doute la première du genre. Dès 2007, l’économie mondiale donnait des signes d’essoufflement. Tout ralentissement est un sujet de préoccupation, sans nécessairement être alarmant. Les récessions n’ont rien de nouveau, même si leurs causes sont très diverses. Examinons comment cette récession s’est propagée dans l’économie mondiale, dans les pays développés, tout d’abord, puis dans les économies émergentes et en développement. La chute des prix de l’immobilier : dans un premier temps, la baisse du prix de l’immobilier a contribué au déclenchement de la crise financière. A mesure que la crise raffermissait son emprise, le marché des prêts immobiliers s’est resserré : ces prêts devenant plus chers et plusdifficiles à obtenir, la baisse initiale des prix s’est accentuée. Le prix de l’immobilier a continué de chuter dans de nombreux pays de l’OCDE, entraînant un recul de l’investissement dans les nouveaux projets immobiliers et donc une baisse de l’activité économique en général. La nervosité des banques : les banques ont cessé de s’accorder des prêts et ont par conséquence eu de plus en plus de mal à faire face aux problèmes de trésorerie à court terme ; cela a constitué un des éléments-clés aux premiers stades de la crise (…) S’il était difficile d’emprunter pour les banques, cela l’était également pour les entreprises et les consommateurs ; eux aussi ont été frappés par un « resserrement du crédit » qui a raréfié et renchéri les prêts. Mais l’impact sur les consommateurs ne se résume pas à la chute du prix de l’immobilier. Lorsque l’économie se détériore, les gens s’inquiètent davantage de leurs finances et réduisent leurs achats, notamment en produits coûteux comme les automobiles et les téléviseurs. Le ralentissement des entreprises : les entreprises ont durement ressenti le resserrement du crédit, en particulier les plus petites entreprises et les moyennes, ce qui en a amené un grand nombre à faire preuve d’une prudence accrue et à retarder ou annuler leurs investissements. Elles ont également coupé dans leurs dépenses de fonctionnement ; certaines ont réduit les salaires (parfois en échange d’une garantie d’emploi), d’où une diminution du pouvoir d’achat des travailleurs, et, chaque fois qu’elles le pouvaient, elles ont reporté leurs remboursements, forçant ainsi leurs fournisseurs à se retourner vers les banques pour obtenir des prêts à court terme coûteux. L’augmentation du chômage : bien sûr, les effets de la récession touchent non seulement l’économie mais aussi la société. Le chômage traduit sans conteste le ralentissement de l’activité économique, mais il en constitue aussi une cause : il réduit le pouvoir d’achat et oblige les gouvernements à accroître leurs dépenses sociales.
Brian Keeley, Patrick Love, De la Crise à la reprise, Publications de l’OCDE, 2011.
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En vous appuyant sur le texte, réaliser un schéma d’implication afin d’expliquer les enchaînements ayant conduit à la récession en 2009.
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En vous appuyant sur le texte, réaliser un schéma d’implication afin d’expliquer les enchaînements ayant conduit à la récession en 2009.