Document 5 : Politique macroéconomique de soutien à la demande globale et instrument monétaire

Facile

C’est (…) à l’Etat, en l’occurrence à la banque centrale, d’intervenir pour «réguler » la création monétaire [en agissant sur le niveau des taux d’intérêt]. Naturellement, l’Etat doit d’abord se fixer un objectif : le plein emploi cela va sans dire, mais avec un niveau d’inflation acceptable (…)

Lorsqu’une économie est en sous-emploi de ses moyens de production (chômage et sous- utilisation des capacités de production), c’est que la demande est insuffisante pour engendrer une production qui sature les capacités existantes. Une augmentation de l’activité de crédit des banques, qu’il s’agisse de crédits à la consommation octroyés à des particuliers ou de crédits consentis à des entreprises pour réaliser des projets d’augmentation de leur production, crée une demande supplémentaire. Si l’économie est en sous-emploi, cette demande peut être immédiatement satisfaite par une augmentation de la production, égale à la demande supplémentaire. En créant ex nihilo de la monnaie par une augmentation de leurs crédits, les banques créent des droits supplémentaires sur la production. Les bénéficiaires des crédits disposent en effet de quantités supplémentaires de monnaie immédiatement échangeables en biens et services réels. Mais lorsque l’économie est en sous-emploi, cela a pour effet d’augmenter d’autant la production et les revenus (…)

Il n’en serait pas de même si l’économie, très proche de la saturation des capacités de production, [c’est-à-dire en situation de quasi-plein emploi], n’était pas capable de répondre par une augmentation de la production à une augmentation de la demande engendrée par la création monétaire. Dans ce cas, les entreprises à qui s’adresse la demande supplémentaire, ne pouvant augmenter leur production, augmentent leur prix. Par propagation, l’ensemble des prix est modifié à des degrés divers. Le niveau général des prix augmente, donc la monnaie se déprécie, tandis que les prix relatifs se modifient. C’est l’inflation.

Source : Pierre Noël Giraud, Le commerce des promesses, Seuil, 2009.

Questions :

C’est (…) à l’Etat, en l’occurrence à la banque centrale, d’intervenir pour «réguler » la création monétaire [en agissant sur le niveau des taux d’intérêt]. Naturellement, l’Etat doit d’abord se fixer un objectif : le plein emploi cela va sans dire, mais avec un niveau d’inflation acceptable (…)

Lorsqu’une économie est en sous-emploi de ses moyens de production (chômage et sous- utilisation des capacités de production), c’est que la demande est insuffisante pour engendrer une production qui sature les capacités existantes. Une augmentation de l’activité de crédit des banques, qu’il s’agisse de crédits à la consommation octroyés à des particuliers ou de crédits consentis à des entreprises pour réaliser des projets d’augmentation de leur production, crée une demande supplémentaire. Si l’économie est en sous-emploi, cette demande peut être immédiatement satisfaite par une augmentation de la production, égale à la demande supplémentaire. En créant ex nihilo de la monnaie par une augmentation de leurs crédits, les banques créent des droits supplémentaires sur la production. Les bénéficiaires des crédits disposent en effet de quantités supplémentaires de monnaie immédiatement échangeables en biens et services réels. Mais lorsque l’économie est en sous-emploi, cela a pour effet d’augmenter d’autant la production et les revenus (…)

Il n’en serait pas de même si l’économie, très proche de la saturation des capacités de production, [c’est-à-dire en situation de quasi-plein emploi], n’était pas capable de répondre par une augmentation de la production à une augmentation de la demande engendrée par la création monétaire. Dans ce cas, les entreprises à qui s’adresse la demande supplémentaire, ne pouvant augmenter leur production, augmentent leur prix. Par propagation, l’ensemble des prix est modifié à des degrés divers. Le niveau général des prix augmente, donc la monnaie se déprécie, tandis que les prix relatifs se modifient. C’est l’inflation.

Source : Pierre Noël Giraud, Le commerce des promesses, Seuil, 2009.

Questions :

1. En période de récession, comment la banque centrale peut-elle relancer l’activité économique ? Comment doit-elle faire varier le taux d’intérêt directeur ?

2. Si la création monétaire se poursuit alors que l’économie est très proche de la saturation des capacités de production, quel sera l’effet sur l’évolution des prix ? Comment la banque centrale doit-elle réagir ? Comment doit varier son taux d’intérêt directeur ?

3. Quelle type de politique monétaire permet de lutter contre le chômage conjoncturel ?

 

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Questions :

1. En période de récession, comment la banque centrale peut-elle relancer l’activité économique ? Comment doit-elle faire varier le taux d’intérêt directeur ?

Réponse : Pour relancer l’activité économique, la banque centrale doit mener une politique de relance en baissant son taux d’intérêt directeur.

Baisse du taux d’intérêt => baisse du coût de l’emprunt => hausse des dépenses (investissement, consommation, dépenses publiques)=> hausse de la demande globale => hausse du niveau de production => croissance

2. Si la création monétaire se poursuit alors que l’économie est très proche de la saturation des capacités de production, quel sera l’effet sur l’évolution des prix ? Comment la banque centrale doit-elle réagir ? Comment doit varier son taux d’intérêt directeur ?

Quand les capacités de production sont saturées, bien souvent à l’approche du plein emploi des facteurs de production, donc en période prospère, une création monétaire excessive peut alimenter l’inflation.

Création monétaire excessive => hausse de la demande de crédit => hausse de la demande globale supérieure à la hausse de l’offre globale de biens et de services (saturation des capacités de production) => hausse du niveau général des prix => tensions inflationnistes.

3. Quelle type de politique monétaire permet de lutter contre le chômage conjoncturel ?

Pour lutter contre le chômage conjoncturel qui apparaît en période de récession, une politique monétaire de relance peut être utile.

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