A partir de 1950, l’accroissement du volume des exportations mondiales est supérieur à celui de la production de marchandises (respectivement une multiplication par 32.4 et 8.4 entre 1950 et 2007). La part des biens et de services dans le PIB mondial (données des comptes nationaux de la Banque Mondiale pour l’OCDE) était de 13.6 en 1970 et de 30.5 en 2019. Le taux d’ouverture de l’économie française (moyenne des exportations et des importations/PIB) est passé de 13 % à 31.5 % de 1965 à 2017.
Questions :(doc 4, schéma et texte) :
5) Le commerce international est considéré comme un facteur de la croissance économique : justifiez cette affirmation.
6) Les chocs pétroliers et les crises boursières de 1987 et de 2000 n’ont pas affecté les échanges internationaux : quelles peuvent-en être les raisons ?
7)Sur la période 2008-2018, quelle a été le taux de croissance des échanges mondiaux ?
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5) le commerce international a été et reste un facteur de croissance économique. Tout d’abord les faits : à partir de 1950, l’accroissement du volume des exportations mondiales est supérieur à celui de la production de marchandises (respectivement une multiplication par 32.4 et 8.4 entre 1950 et 2007). La part des biens et de services dans le PIB mondial (données des comptes nationaux de la Banque Mondiale pour l’OCDE) était de 13.6 en 1970 et de 30.5 en 2019. Le taux d’ouverture de l’économie française (moyenne des exportations et des importations/PIB) est passé de 13 % à 31.5 % de 1965 à 2017. L’ouverture des pays concerne également les flux de capitaux étrangers. Les flux bruts de capitaux mondiaux (demi-somme des entrées et des sorties de capitaux, celles-ci comprenant les investissements directs, de portefeuille et les autres investissements) rapportés au PIB mondial sont passés de 1.7 en 1970 à 14.1 en 2005 (statistiques du FMI, rapport Chelem). Les exportations augmentent les débouchés des entreprises et contribuent à une réduction du coût moyen. Elles favorisent les économies d’échelle et incitent à la spécialisation. De même, les importations réduisent les coûts de production et favorisent la compétitivité prix et hors prix des entreprises nationales.
6) les chocs pétroliers et les crises financières depuis le krach de 1987, n’ont guère affecté le commerce mondial qui continue de croître plus rapidement que les productions nationales. Un décrochement s’est produit en 2007 en raison de la crise des subprimes mais qui s’est très vite résorbé. Plusieurs raisons peuvent-être évoquées mais la première est certainement l’importance du commerce intra-firme avec la multinationalisation du capital qui représente plus de 40 % des échanges mondiaux en 2018. Une autre est la division internationale du travail mise en place dès l’après-guerre, essentiellement au sein des pays de l’OCDE. On a pu évoquer la marginalisation des pays en développement dans le commerce mondial entre l’après-guerre et les chocs pétroliers, ces pays étant spécialisés dans les matières premières dont les prix ont baissé relativement par rapport aux biens manufacturés, toutefois, la nouvelles DIT entre les pays avancés et les pays émergents depuis 30 ans a contribué à l’augmentation des échanges mondiaux.
7) entre 2008 et 2018, le commerce s’est accru de plus de 25 %.