En 2019, 815 257 sociétés ont vu le jour, une augmentation de 17,9 % par rapport à 2018. Parmi ces affaires nouvelles, un peu moins de la moitié ont le statut de microentreprises (47,4 %), mais on compte aussi 201 287 sociétés et 181 885 entreprises individuelles classiques. Les derniers chiffres de l’INSEE font état d’un total de 4 495 383 entreprises en France en 2019. Ces chiffres ont été rendus possibles grâce aux mesures mises en place par les gouvernements successifs dans le but de dynamiser les initiatives entrepreneuriales. Ainsi, la création d’entreprise s’en est trouvée grandement facilitée et n’est désormais plus seulement réservée aux plus fortunés. L’entrepreneuriat se démocratise avec derrière la volonté de lutter contre les crises économiques, le chômage et la faiblesse des salaires mais aussi le besoin d’indépendance de nombreux français. Aujourd’hui, une entreprise sur trois est créée par un demandeur d’emploi. Toutefois, notons que le créateur d’entreprise est généralement un primo entrepreneur qui dispose de fonds propres limités.
(Usine Nouvelle n° de juin 2019) repris par Melchior en 2019
Question :
4) (doc 3 et doc 4) : Les ménages français sont le plus souvent offreurs de travail sur le marché du travail où ils acquièrent des revenus salariaux leur permettant d’acquérir les biens et services produits vendus par les entreprises. Entreprises et ménages sont ainsi au cœur du fonctionnement de l’économie. Certains se demande parfois si ce schéma correspond encore à la réalité, notamment ceux qui pensent que la France se transforme en nation d’entrepreneurs. La question est donc : qui sont les primo entrepreneurs et que représentent leurs investissements dans l’investissement global des entreprises ?
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4) Aujourd’hui, une entreprise sur trois est créée par un demandeur d’emploi. Toutefois, notons que le créateur d’entreprise est généralement un primo entrepreneur : 72% des entreprises nouvelles ont été créées par des primo-entrepreneurs. De plus, Il investit généralement moins de 8000€ dans son entreprise dans 53% des cas, avec un montant qui tombe à 2000€ dans le cadre d’entreprises individuelles (chiffres de 2019). Les montants investis par les microentreprises sont très faibles en raison notamment du niveau de leur activité. Pour un quart d’entre elles, leur dépense d’investissement est inférieure à 1000 euros alors que le montant investi médian des PME hors entreprises est huit fois supérieur à celui des microentreprises : celui des ETI l’est de 463 fois plus. Pour les GE, le montant médian de l’investissement s’élève à 68 millions d’euros. Ainsi, l’investissement en France est concentré sur un nombre relativement faible d’entreprises : parmi les entreprises ayant investi en 2017, 2 % d’entre elles réalisent chacune un investissement supérieur à 500 000 euros et concentrent à elles seules 87 % du montant total de l’investissement des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers ; à l’opposé, 60 % d’entre elles réalisent un investissement inférieur à 10 000 euros et ne comptabilisent que 1 % du total de l’investissement corporel brut hors apports.