Document 3 : Les discriminations au travail

Facile

Questions :

1) Quand peut-on parler de discrimination sur le marché du travail ?

2) Comment l’économie comportementale aborde-t-elle les logiques de ces discriminations ?

3) Quelles sont les conséquences de ces pratiques discriminatoires dans l’entreprise ?

4) Quelles sont les conséquences économiques et sociales des discriminations à l’emploi ? 

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1) Quand peut-on parler de discrimination sur le marché du travail ?

Il existe des discriminations sur le marché du travail à partir du moment où des salariés ayant une productivité équivalente sont traités différemment en raison de caractéristiques non productives telles que le genre, l’apparence physique, l’orientation sexuelle, etc.

2) Comment l’économie comportementale aborde-t-elle les logiques de ces discriminations 

L’analyse économique y voit deux fondements :

- la discrimination dite « par goût » qui renvoie à l’adhésion au sens commun, aux préjugés et ce de façon instinctive. Cette posture consiste donc à juger positivement ceux qui nous ressemblent et négativement les autres. C’est donc un goût pour l’entre-soi qui est ici en action et qui se traduit, sur le marché du travail, par une plus grande confiance en ceux qui nous ressemblent.

- la discrimination « statistique » qui correspond à une vision plus construite, plus réfléchie. Cette pratique repose sur une perception du risque par l’employeur face à un aléa moral : il est rarement capable d’anticiper la productivité des salariés. Ila donc tendance à compléter l’information contenue dans le CV par une statistique d’où l’expression « discrimination statistique ». Il s’agit là typiquement d’une illustration de rationalité limitée.

3) Quelles sont les conséquences de ces pratiques discriminatoires dans l’entreprise ?

Ces pratiques débouchent sur des inégalités de taux d’emploi et de salaire significatives et persistantes pour les salariés appartenant à certains groupes tels que les minorités ethniques, sexuelles, religieuses, mais aussi les femmes et les personnes handicapées.

4) Quelles sont les conséquences économiques et sociales des discriminations à l’emploi ? 

Ces discriminations ont des coûts économiques et sociaux. D’une part, elles réduisent la demande de travail à l’égard des groupes discriminés. Mécaniquement, le salaire de ces groupes est plus faible, ce qui génère des effets pervers du côté de l’offre de travail de ces groupes. Les incitations à travailler et à se former sont freinées.  Le coût en capital humain est donc élevé. In fine, les dépenses liées à l’indemnisation du chômage sont alourdies tandis que les recettes fiscales sont en dessous de leur niveau potentiel (sans discrimination).

Sur le plan social, la discrimination produit des effets de stigmatisation qui génèrent un stress sur les groupes concernés : la « menace du stéréotype » s’installe chez des individus qui connaissent, de façon répétée, l’expérience de la discrimination. La perte d’estime de soi et la défiance altèrent le lien social.

 

 

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