Document 3. Institutions et innovations

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La croissance reposera de plus en plus sur l’innovation et les gains de productivité ; dès lors, il sera essentiel de soutenir l’essor des entreprises performantes et florissantes en veillant à ce que la concurrence empêche l’accumulation de rentes et à ce que les travailleurs et les investissements soient dirigés vers leurs usages les plus productifs. Il sera donc encore plus urgent que par le passé de mettre en œuvre des mesures qui facilitent l’entrée de nouvelles entreprises (en réduisant les coûts de démarrage, par exemple), encouragent la création d’emploi et la mobilité inter-entreprises (en améliorant les mécanismes de mise en correspondance des offres et des demandes d’emploi et en assouplissant le cadre de protection de l’emploi, par exemple) et permettent la sortie des entreprises en difficulté (en réformant les lois sur la faillite, par exemple).

Des politiques générales bien pensées pourraient également aider les économies à tirer profit des échanges pour alimenter leur croissance. Une réglementation de meilleure qualité et un accès plus aisé au crédit peuvent réduire les coûts des transactions et de transport et faciliter l’intégration des activités d’un pays dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Il en résulterait une affectation plus efficiente des ressources et un accès accru à des marchés internationaux plus vastes, générant des économies d’échelle et une diffusion des technologies et des savoirs dans d’autres pays.

Un certain nombre de mesures de croissance affectant le fonctionnement des entreprises mériteront également davantage d’attention.

Dans une économie à forte intensité de savoir, il sera vital d’aider les entreprises à renforcer leur capacité à absorber et déployer les nouvelles technologies, par exemple en termes de R&D. Dans ce contexte, les politiques appliquées en matière de droits de propriété intellectuelle (DPI) devront être révisées afin d’accroître les incitations et de favoriser la mise au point d’innovations. Les DPI sont cruciaux pour les investissements réalisés dans certains types d’actifs intellectuels, mais peuvent freiner l’innovation dans d’autres domaines (les TIC par exemple), surtout s’ils favorisent excessivement des opérateurs déjà en place.

Source : OCDE, Un nouveau virage à prendre : les grands enjeux des 50 prochaines années, Département des Affaires Économiques, Note de Politique Économique n° 24, Juillet 2014

 

Questions :

1) Comment une innovation se traduit-elle en économie ?

2) Quelle relation peut-on faire entre innovation et gain de productivité.

3) Qu’appelle-t-on coût de transaction ?

4) Montrer en quoi un système juridique est une institution favorable à la baisse des coûts de transaction.

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Corrigé :

1) Comment une innovation se traduit-elle en économie ?

Le terme innovation désigne un nouveau produit ou un nouveau procédé de production.

2) Quelle relation peut-on faire entre innovation et gain de productivité.

Par définition, l’innovation de procédé qui consiste à améliorer les méthodes favorise les gains de productivité.

3) Qu’appelle-t-on coût de transaction ?

On désigne ainsi les coûts inhérents à l’échange : il s’agit des coûts supportés par l’entreprise notamment lorsqu’elle externalise une activité (sous-traitance) : coûts de recherche de partenaires, coûts de négociation de contrats, pertes éventuelles, coûts de renégociation, etc.

4) Montrer en quoi un système juridique est une institution favorable à la baisse des coûts de transaction.

Un système juridique solide crée un climat de confiance et rassure les agents économiques. Cela les incite à l’échange sans multiplier les coûts supplémentaires liés à une consolidation des contrats (recours à des avocats spécialisés ou multiplication des procédures.

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