1. Le halo autour du chômage augmente de nouveau au premier trimestre
Parmi les personnes inactives au sens du BIT, 1,7 million souhaitent un emploi sans être considérées au chômage : elles constituent le halo1 autour du chômage. Après déjà une forte hausse le trimestre précédent (+65 000), leur nombre augmente de 43 000 par rapport à fin 2019. L'augmentation du halo concerne principalement les personnes inactives en recherche active d'emploi mais non disponibles (+70 000). La part du halo dans la population des 15-64 ans augmente ainsi de 0,1 point sur le trimestre (+0,5 point sur un an), à 4,1 %, son plus haut niveau depuis que l'Insee le mesure (2003).
En contrepartie principale de la baisse du chômage, le confinement de la population conduit à une forte augmentation du halo en fin de trimestre. Son effet en moyenne sur les trois mois est estimé à +0,2 point de la population des 15-64 ans. Autrement dit, en l'absence de confinement, la part de la population dans le halo aurait baissé de 0,1 point au premier trimestre, à 3,9 %.
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Note 1 : Dans le document, le mot « halo du chômage » est pris au sens strict. Il comprend ici les personnes inactives ayant des situations assez proches du chômage sans en faire partie.
2. Le sous-emploi bondit à un niveau inédit
Questions :
1. Expliciter l’effet du confinement sur le « halo du chômage ».
2. Même question sur le « sous emploi ».
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Questions :
1. Expliciter l’effet du confinement sur le « halo du chômage ».
Le « halo du chômage » au sens strict comprend des personnes qui se trouvent à la frontière entre chômage et inactivité. Il correspond aux personnes sans emploi et souhaitant travailler qui ne sont pas considérées comme chômeurs, mais comme inactives au sens du BIT, car ne satisfaisant pas à au moins un des deux critères (recherche active et disponibilité dans les deux semaines suivant l’enquête). La période de confinement empêche les chômeurs de rechercher activement un emploi et d’être disponible dans les deux semaines.
2. Même question sur le « sous emploi ».
Les personnes en sous-emploi sont des personnes qui se trouvent à la frontière entre emploi et chômage. Il comprend toutes les personnes pourvues d’un emploi salarié ou non, qu’elles soient au travail ou absentes du travail, et qui travaillent involontairement moins que la durée normale du travail dans leur activité, et qui sont à la recherche d’un travail supplémentaire ou disponibles pour un tel travail durant la période de référence. Par conséquent, la période de confinement a nécessité la mise au chômage partiel de près d’un salarié du privé sur 2, ce qui induit une hausse importante des personnes en sous-emploi.