Questions :
1. (Photo n°1) Quels points communs et différences entre cette classe de 1880 et celles d’aujourd’hui ?
2. Bonnet d’âne : norme ou valeur ?
3. (Photo n°2) Montrez que les comportements des deux enfants sont liés à des valeurs
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Questions :
1. (Photo n°1) Quels points communs et différences entre cette classe de 1880 et celles d’aujourd’hui ?
Les points communs sont évidents : une classe, des enfants, des tables et des bancs (ou chaises) et une carte au mur qui aide à prendre conscience de la géographie du pays.
Ajoutons aussi les moqueries de potaches entre eux.
Les différents vont de l’habit de élèves à leurs activités (déjeuner dans la classe). La différence la plus marquante, celle au cœur du tableau, est le port d’un « bonnet d’âne » imposé par le professeur à celui identifié comme mauvais élèves.
2. Bonnet d’âne : norme ou valeur ?
Un bonnet d’âne est d’abord une norme ou règle de conduite. Ce couvre-chef avec deux appendices dressés censés représenter les oreilles d'un âne, animal longtemps considéré comme le symbole de la bêtise (bête et têtu), était imposé par un instituteur à un élève turbulent ou présentant de mauvais résultats.
Il s’agit donc d’une punition… par l’humiliation. Si la punition n’a pas disparue, « les punitions infligées doivent respecter la personne de l'élève et sa dignité : sont proscrites en conséquence toutes les formes de violence physique ou verbale, toute attitude humiliante, vexatoire ou dégradante à l'égard des élèves » (Bulletin officiel du ministère de l'Éducation nationale du 13 juillet 2000).
Cet exemple montre que les normes sont fondées sur des valeurs, des idéaux. Le professeur des écoles du XXIe siècle n’a pas à ridiculiser ses élèves mais à les encourager…
3. (Photo n°2) Montrez que les comportements des deux enfants sont liés à des valeurs
L’organisation de l’espace de la classe des tables (disposées en fonction des groupes de travail, coins-ateliers), l’affichage des réalisations des élèves, etc. apparaissent comme des normes de fonctionnement. Toutefois, ces méthodes pédagogiques doivent être reliées à un nouveau regard sur l’élève, à un idéal, une nouvelle vision de l’enfant et de sa destinée.
Pour Célestin Freinet (1896-1966) le tâtonnement expérimental est à la base de tous les apprentissages. Il préconisera alors la libre découverte par les enfants des grandes lois du langage et de la grammaire, des mathématiques, des sciences, etc. A rebours des apprentissages systématiques, il incite à expérimenter, observer, comparer, imaginer des théories, vérifier.
Les méthodes pédagogiques (coopération scolaire, classes vertes, méthode Freinet, etc.) témoignent que les idéaux auxquelles les membres d'une société adhèrent ont changé.
Les valeurs vont donc se repérer à travers les comportements qu'elles engendrent, en particulier les normes qui encadrent ces comportements.