Document 17 : Les marchés financiers sont-ils efficients ?

Facile

E. Fama a ré-examiné l'impact des anomalies des marchés des actions sur l'efficience des marchés en 1998 et en conclut que finalement l'hypothèse d'efficience des marchés résiste aux anomalies des taux à long terme mis en avant par la littérature. Sur un marché efficient, les actifs ne sont jamais sous-évalués ou surévalués. Le prix d'un actif est toujours égal à sa valeur théorique. Ainsi, l'hypothèse d'efficience sert parfois d'argument pour défendre les stratégies passives d'investissement puisqu'il est alors impossible de réaliser des profits anormaux (en tenant compte du risque couru). La stratégie conseillée dans le cadre de l'hypothèse d'efficience consiste à investir une part de son portefeuille dans l'actif sans risque et l'autre part dans l'actif de marché suivant son profil de risque. Toute autre stratégie devient destructive de valeur comparée à la stratégie dite Acheter et conserver (l'investisseur conserve ses titres sur le long terme sans chercher à faire des allers et retours sur le marché). De plus, sur un marché efficient, les stratégies actives ne permettent pas de « battre le marché ». Toute prévision sous forme d'utilisation de données passées ne peut obtenir une performance supérieure à celle d'un portefeuille bien diversifié de même risque.

Eugène Fama et les marchés efficients : Les Echos 15 octobre 2013

Question 

23) Qu’est-ce que l’efficience sur les marché financiers ? Quelles sont les citiques ?

 

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23) pour Fama, un marché est efficient si à chaque instant les prix des actifs reflètent l’ensemble des informations disponibles.   Ainsi, dans un marché efficient, les investisseurs analysent l’ensemble des informations disponibles concernant telle ou telle entreprise (bilan comptable, part de marché, perspectives de croissance…) et la confrontation de l’offre et de la demande issue de cette analyse permet d’obtenir un prix de l’action à sa juste valeur. Cette théorie est écornée par les recherches en finance comportementale qui ont montré que des erreurs cognitives, émotionnelles et d'imitations collectives faussent la formation des prix. Ainsi, la constatation de l'occurrence à certains moments de krachs et de bulles découle de cette analyse par la finance comportementale. En 1981, Robert Shiller a mis en lumière les limites de la « théorie des marchés efficients » par un article dans la Revue d'économie américaine, intitulé « La volatilité du prix des actions peut-elle être justifiée par des changements majeurs au niveau des dividendes ? ». Ainsi, il fait remarquer que les investisseurs, dans un marché d'actions rationnel, estimeraient leur prix à l'aide des futurs dividendes espérés, en appliquant une décote par rapport aux valeurs actuelles. Afin d'éprouver cette hypothèse, il a examiné la performance du marché boursier depuis les années 1920 en corrélant des indicateurs classiques tels que le price-earning ratio et le taux d'intérêt. Il a estimé les dividendes futurs et les pourcentages de décote. Shiller a conclu que la volatilité du marché boursier était trop grande pour s'expliquer de manière plausible par une vision rationnelle du futur.

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