La BCE impose à toutes les banques commerciales de « déposer » sur leur compte auprès de leur banque centrale nationale un pourcentage des crédits qu’elles accordent. Si le taux des réserves obligatoires est de 1 %, cela signifie que si une banque accorde un crédit de 1000 €, elle doit déposer 10 € à la banque centrale nationale.
Plus le taux des réserves obligatoires est faible, plus les banques pourront accorder des crédits. Si la BCE décidait de baisser ce taux à 0,5 %, lorsqu’une banque prête 1 000 €, elle ne devrait plus déposer que 5 € à la banque centrale nationale au lieu des 10 € précédemment.
Inversement, si la BCE augmente ce taux à 2 %, les banques pourront accorder moins de prêts car pour 1 000 € prêtés, 20 € au lieu de 10 € précédemment devront être déposés à la banque centrale nationale et seront donc « gelés ». Cet instrument est aujourd’hui peu utilisé par la BCE. La seule modification du taux des réserves obligatoires remonte au 18 janvier 2012, où il est passé de 2 % à 1 %, niveau qui était en vigueur lors de la création de la BCE en 1999.