Document 13 : Solde du commerce extérieur (balance commerciale) rapporté au PIB pour la France et l’Allemagne

Facile

Questions

18) Comment expliquer au lendemain de l’éclatement de la bulle internet, l’écart de situation entre la France et l’Allemagne ?

19) Le document 2 donne-t-il des informations supplémentaires pour comprendre l’écart noté dans le document 11 ?

 

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18 ) de nombreuses études comparent la France et l’Allemagne, sans doute car il s’agit de notre premier partenaire commercial. La France a eu très souvent une balance commerciale déficitaire durant les Trente Glorieuses, alors que c’était le cas inverse pour l’Allemagne. La seule période où la France eu des excédents significatifs depuis la guerre est la période 1990-2000, en raison de la baisse des cours du pétrole, des excédents dans certains secteurs économiques comme l’aéronautique et l’agroalimentaire et la rigueur salariale liée à la montée du taux de chômage. La crise financière a mis l’accent sur les failles de l’appareil productif de la France. Si l’industrie ne fait plus que 10 % des emplois en France, elle fait encore plus de 20 % en Allemagne. L’Allemagne a su se spécialiser dans des activités à plus forte valeur ajoutée, mécanique de précision, robotique, chimie. La France est connue à l’étranger essentiellement pour les biens de luxe. La France est spécialisée trop souvent dans des produits moyenne gamme qui la privent de compétitivité prix et qualité (hors prix). Le phénomène n’est pas récent car C. Stoffaes, dans La grande menace industrielle en 1976, notait déjà les doublons qui privaient la France d’efficacité. Il montrait la trop grande importance des conglomérats financiers comme le groupe PUK à la différence des groupes allemands mieux spécialisés.

19 ) Le document 2 fait référence aux PME allemandes (celles de 250 à 500 salariés) plus nombreuses que les PME françaises et surtout plus indépendantes des grands groupes. En France, les PME sont essentiellement des entreprises de petite taille et moins dotées en fonds propres. Si les PME allemandes jouent un rôle non négligeable dans la recherche appliquée et développement, ce n’est pas le cas des PME françaises. En raison du caractère familial de l’entreprise et des réticences des établissements financiers à leur prêter de l’argent, les PME ont souvent des difficultés à trouver des capitaux tant pour leur démarrage que pour leur croissance. Faible niveau de fonds propres, risques élevés et absence de garantie dissidente, les banquiers hésitent à financer ce genre d’entreprises, d’autant plus qu’il n’y a pas de prime de risque et le taux débiteur est plafonné. En autre, l’absence d’un marché financière dynamique fait que les ressources à long terme des banques sont en majorité drainées par les grandes unités. D’autant plus que les formules de financement adaptées aux PME ne sont pas à la hauteur. Les grands groupes représentent peu en termes d’emplois mais beaucoup en part d’exportations. En Allemagne, les PME exportent en volume presque trois fois plus que les PME françaises (CEPII rapport 2016).

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