La cotation des titres, dans le cas français, se fait sur différents marchés : le marché à règlements différés (appelé le premier), et le second marché (créé en 1983, pour les PME) et ne nouveau marché (créé en 1996, pour les plus petites entreprises). Cette distinction ne doit pas être confondue avec la typologie usuelle (mais depuis 2005, la séparation n’est plus faite et la fusion des deux s’appelle Eurolist) qui oppose le marché primaire (du neuf), ou marché de l’émission, au marché secondaire (marché de l’occasion). Sur le premier, les entreprises émettent des titres ; l’Etat émet des emprunts. Sur le second, les opérateurs procèdent à des échanges de titres déjà émis. C’est sur ce marché que les gains et les pertes d’argent peuvent être les plus importantes, particulièrement sur le marché dit SRD. Si la Bourse donne les moyens aux entreprises et à l’Etat d’émettre des obligations, les transactions sont beaucoup plus élevées sur le marché secondaire. Paradoxalement peut-être, la Bourse permet la vente de titres nouveaux mais les volumes d’échanges qui se portent sur ce segment dit primaire sont de très loin moins importants que ceux qui concernent le stock de titres déjà en circulation.
Dictionnaire de finance Vuibert 2ème édition 2015
Question
19 ) en Bourse, on parle du marché à règlement mensuel ou encore de Service à Règlement Différé (SRD) sur le marché secondaire. A partir d’un exemple personnel (chiffré), pouvez-vous expliquer une opération de spéculation à la hausse sur ce marché ?
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19 ) sur le marché SRD, le règlement se fait le 5ème jour avant le fin de chaque mois. Soit le 5 avril, un acheteur décide d’acheter 100 actions côtées à 100 € (10 000 €). Il verse la couverture de 20 % soit 2000 €. Le 15 avril, le cours est de 110 €, il décide de revendre les titres qu’il ne possède pas encore au prix de 110 €. Le 25 avril (jour de la liquidation), il paie les 8000 € restant et encaisse la somme de 11 000 €. Le gain est donc ce 1000 € en 1 mois. Si ce spéculateur avait choisi de placer les 2000 € qu’il possède, même avec un taux d’intérêt particulièrement élevé (de 10 % qui correspond à la hausse des cours de ce titre), il n’aurait eu que 10 % de 2000 € soit 200 € et non 1000 € obtenu !