Au milieu des années 1970, des scientifiques ont lancé un avertissement selon lequel les produits chimiques fabriqués par l'homme et présents dans des produits quotidiens tels que les aérosols, les mousses, les réfrigérateurs et les climatiseurs nuisaient à la couche d'ozone. À l'époque, ils ne connaissaient pas l'ampleur du problème. Mais en 1985, il a été confirmé qu'un trou s'était formé dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique. Le bouclier solaire naturel de la planète, qui protège les êtres humains, les plantes, les animaux et les écosystèmes d'un rayonnement ultraviolet excessif, avait été rompu.
Soudain, l'avenir a été assombri par des cancers de la peau, des cataractes... La perspective de plantes et de cultures en voie de disparition, d'écosystèmes endommagés s'est profilée. Il n'y avait pas de temps à perdre. Les scientifiques ont tiré la sonnette d'alarme et le monde a écouté.
En 1985, les gouvernements ont adopté la Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone, qui a servi de cadre au protocole de Montréal visant à éliminer progressivement les substances appauvrissant la couche d'ozone, notamment les chlorofluorocarbones (CFC). Le Protocole est entré en vigueur en 1989 et, en 2008, il était le premier et le seul accord environnemental des Nations unies à être ratifié par tous les pays du monde.
Le PNUE a joué un rôle clé dans ce processus réussi. Il a négocié la Convention de Vienne et, depuis 1991, il héberge le Secrétariat de l'ozone à Nairobi, au Kenya.
Les résultats ont été spectaculaires. Environ 99 % des substances appauvrissant la couche d'ozone ont été progressivement éliminées et la couche protectrice au-dessus de la Terre se reconstitue. Le trou dans la couche d'ozone de l'Antarctique devrait se refermer d'ici les années 2060, tandis que d'autres régions retrouveront les valeurs d'avant 1980 encore plus tôt. Chaque année, on estime que deux millions de personnes sont épargnées par le cancer de la peau. Les bénéfices sont également plus larges, car bon nombre des gaz qui appauvrissent la couche d'ozone font également augmenter les températures mondiales.
Une étude récente a montré que sans l'interdiction des CFC par le protocole de Montréal, une quantité moindre de carbone aurait été stockée dans les plantes, la végétation et le sol, ce qui aurait pu entraîner un réchauffement climatique supplémentaire de 0,5 à 1,0 degré Celsius.
Source : PNUE, « Réparer la couche d'ozone : comment le monde s'est uni pour venir à son secours », Septembre 2021
Question :
29 ) Quel mode de gouvernance a permis la lutte contre les substance appauvrissant la couche d’ozone ?
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29 ) Quel mode de gouvernance a permis la lutte contre les substance appauvrissant la couche d’ozone ?
Le protocole de Montréal est le principal exemple de politique climatique réussie au niveau international. Ce protocole a été adopté suite à une convention internationale, signée par les gouvernements. Les négociations et la mise en place de ce protocole se sont faites à l’ONU.