Questions :
1) À quel courant de pensée appartient l’auteur de ce schéma ? Par quoi ce courant se caractérise-t-il ?
2) Quel mode de régulation s’était-il installé pendant l’après-guerre et par quoi se caractérisait-il en termes de protection sociale ?
3) D’après le schéma, pourquoi est-il mis à mal à partir des années 1970 ?
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1) A quel courant de pensée appartient l’auteur de ce schéma ? Par quoi ce courant se caractérise-t-il ?
Robert Boyer appartient à « l’école de la régulation ». Les chercheurs de cette école cherchent à montrer que les activités économiques sont régulées par des systèmes cohérents d’institutions variant au cours de l’histoire, davantage que par le marché. Chaque période de l’histoire se caractérise selon eux par un « mode de régulation » permettant au capitalisme de perdurer sans déséquilibre trop important. Lorsqu’un « mode de régulation » perd de son efficacité, il finit par être remplacé par un autre qui sera plus adapté. Les « modes de régulation » se caractérisent entre autres par différents rapports salariaux et par différentes formes de l’intervention de l’Etat dans l’économie.
2) Quel mode de régulation s’était-il installé pendant l’après-guerre et par quoi se caractérisait-il en termes de protection sociale ?
Suite à la crise des années 1930, s’est mis en place le « mode de régulation » fordiste. Il se caractérisait notamment par un rapport salarial favorable à une augmentation sans précédent des salaires, ainsi que par un Etat interventionniste favorisant une protection importante des travailleurs face aux risques sociaux.
3) D’après le schéma, pourquoi est-il mis à mal à partir des années 1970 ?
Suite à la crise des années 1970, un nouveau « mode de régulation » l’a remplacé. Le rapport salarial a changé en raison de la concurrence internationale accrue, du chômage et du changement technologique, devenant moins favorables à des augmentations de salaires et produisant plus d’inégalités entre les salariés. Ces évolutions ont provoqué un individualisme croissant. De son côté, l’Etat en crise de financement et d’efficacité organisationnelle. Tous ces éléments ont conduit à la perception d’une « crise » de l’Etat-Providence par les gouvernants.