La nature et l’importance des échanges intra-groupes varient en fonction du niveau de revenu des partenaires commerciaux. Entre pays à revenus élevés, ils portent en général sur des produits quasi-finis destinés à des filiales qui n’y incorporent que peu de valeur ajoutée. Ainsi, près de deux tiers des importations intra-groupe réalisées aux États-Unis par des multinationales dont la société mère est implantée à l’étranger sont destinées à des filiales spécialisées dans la commercialisation et la distribution. Même lorsque les produits reçus sont appelés à subir une transformation, ils sont essentiellement destinés aux marchés locaux.
Cependant, les échanges intra-groupes avec des pays riches représentent une part substantielle des échanges bilatéraux de certaines économies à revenu intermédiaire. Le rôle principal des filiales étrangères situées dans ces pays consiste alors le plus souvent à fabriquer des produits destinés à d’autres marchés, y compris celui du pays de la société mère. En 2000, par exemple, deux tiers des importations américaines d’origine mexicaine étaient des échanges intra-groupes. Cela s’explique par le recours massif aux maquiladoras, ces usines sous contrôle étranger implantées au Mexique dans la région frontalière avec les États-Unis et destinées à l’assemblage de produits en vue de leur réexportation.
Source : OCDE (2002), Perspectives économiques de l’OCDE, N° 71
Question :
19) Caractérisez la nature et l’importance des échanges intra-groupes selon le niveau de développement des pays.
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19) Caractérisez la nature et l’importance des échanges intra-groupes selon le niveau de développement des pays.
Entre pays riches, les échanges intragroupes représentent une faible part de la valeur ajoutée du produit fini et concerne la commercialisation et la distribution des produits.
Entre pays riches et pays à revenu intermédiaire, les échanges intragroupes concernent la production, une partie du produit qui représente une part plus importante de sa valeur ajoutée.
On en déduit que les échanges intragroupes des PDEM s’expliquent par les stratégies de marché des firmes qui veulent implanter leur filiale relais dans les marchés à revenus élevés. En revanche, les pays à revenu intermédiaire offrent des coûts de production plus faibles, notamment une main d’œuvre moins coûteuse. Les stratégies d’implantation dans ces territoires sont dites de rationalisation, il s’agit d’y implanter des filiales ateliers pour fabriquer les produits qui seront exportés.