La crise capitaliste et la misère ouvrière chez Marx
Marx a décomposé le taux de profit de la manière suivante : pl / c+ v où pl est la plus-value, c, le capital constant, c’est-à-dire les moyens de production et v, le capital variable qui produit plus de richesses qu’elle n’en coûte, c’est-à-dire les salaires. Il divise le numérateur et le dénominateur par v et obtient ainsi : pl/v / c/v + 1 où pl/v est le taux d’exploitation et c/v la composition organique du capital. La suraccumulation du capital correspond à une élévation de la composition organique du capital, mais supérieure la hausse possible du taux de plus-value ou taux d’exploitation. Malgré la hausse du chômage, il est impossible d’accroître la plus-value, quelques soient ses formes, et le taux de profit ne peut que baisser. On peut noter que la misère ouvrière n’est aucunement de la responsabilité des ouvriers, comme l’affirmait Malthus. Il n’y pas, chez Marx l’idée d’exubérance démographique, mais uniquement une surpopulation relative qui signifie trop de population ouvrière relativement aux besoins des capitalistes qui, de toute manière, cherchent à s’affranchir des contraintes démographiques afin de faire pression à la baisse sur les salaires.
Marx : vie, œuvres et concepts Elleboode. C Ellipses 1995
Question 10 : pourquoi la baisse tendancielle des taux de profit chez Marx ?
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Question 10 : pour Marx, le capitalisme est incapable d’accroitre le taux d’exploitation aussi vite que l’élévation de la composition organique du capital : aussi le chute des profits est inéluctable et provoque la misère sociale qui, à son tour, renforce la lutte des classes et le succès inévitable du prolétariat.