Questions :
26) Sur l’ensemble de la période, quelle part de la croissance semble s’expliquer par la productivité globale des facteurs aux États-Unis et dans la zone euro ?
27) Comment a évolué cette PGF aux États-Unis et dans la zone euro ?
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26) Sur l’ensemble de la période, quelle part de la croissance semble s’expliquer par la productivité globale des facteurs aux États-Unis et dans la zone euro ?
Aux États-Unis, le PIB a augmenté en moyenne d’environ 4 % par an entre 1913 et 2014, la PGF a contribué pour environ 1,8 point à cette croissance. Dans la zone euro, la croissance moyenne est d’un peu plus de 3 % par an, la PGF contribue pour près de 2 points. Sur ces cent ans, en moyenne, la PGF a donc plus contribué à la croissance dans la zone euro qu’aux États-Unis.
27) Comment a évolué cette PGF aux États-Unis et dans la zone euro ?
Sur la période 1913-1950, la PGF contribue pour environ 2,5 points à une croissance économique annuelle de plus de 4 % en moyenne aux États-Unis, elle explique aussi plus de la moitié de la croissance dans la zone euro (1 point pour 2%), mais dans un contexte où la croissance est beaucoup moins forte. Aux États-Unis, sur les deux périodes suivantes, la croissance ralentit et la contribution de la PGF à la croissance diminue, la croissance économique est davantage tirée par l’accumulation des facteurs de production. À l’inverse, la période 1950-1975 voit la croissance accélérer fortement dans la zone euro (près de 6 % en moyenne par an de taux de croissance), avec une très forte contribution de la PGF (environ 3,5 points). Cette période est notamment marquée par un rattrapage technologique de la zone euro. Lors de la période suivante, la PGF continue à contribuer très fortement à la croissance, mais cette dernière ralentit.
Entre 1995 et 2015, on observe que la PGF contribue fortement (près de 2 points) à une croissance qui accélère, c’est en partie dû aux innovations liées aux TIC. À l’inverse, sur cette période, la PGF contribue relativement peu à la croissance économique de la zone euro, alors que la contribution du taux d’emploi augmente assez fortement. Sur la dernière période, la PGF contribue pour un peu moins d’un point à une croissance économique de 2 % en moyenne aux États-Unis, sa contribution diminue donc en proportion, dans la zone euro, la croissance économique est faible, environ 1 % et la contribution de la PGF est minime. La crise économique a plus fortement touché la zone euro, qui n’a pas pu compter, non plus, sur des innovations pour connaître une croissance plus forte.