La courbe de Beveridge offre une représentation graphique de la relation négative entre le taux de chômage et le taux d’emplois vacants. L’économie connaît un flux permanent de création et de destruction d’emplois. […] Mais le processus d’appariement des travailleurs et des emplois n’est pas instantané. La position sur la courbe est un indicateur de la situation conjoncturelle de l’économie : lorsque la conjoncture est bonne, le chômage est faible et le taux d’emplois vacants est élevé ; inversement lors d’une conjoncture défavorable. La courbe renseigne aussi le fonctionnement du marché du travail. Ainsi, un éloignement de la courbe de l’origine indique une dégradation de l’adéquation entre l’offre et la demande de travail : pour un même taux d’emplois vacants, il y a u taux de chômage élevé.
Source : P.-A. Corpron (dir.), Économie, sociologie et histoire du monde contemporain, Paris, Bréal, 2018
Exposé oral :
Q1. Après avoir rappelé le fonctionnement de la courbe de Beveridge, présentez l’évolution de l’inadéquation entre offre et demande de travail en France de 1962 à 1974.
Q2. Quel lien peut-on faire avec les besoins en main d’œuvre du bâtiment présentés dans la note de France Stratégie ?